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Boeswillwald, E.; Cagnat, René; Ballu, Albert
Timgad: une cité africaine sous l'Empire Romain — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.16949#0025
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INTRODUCTION

XI

toujours menacé, ne se sont donné nulle part la peine de demander
aux carrières les matériaux dont ils avaient besoin : ils ont puisé dans
les ruines des cités qu'ils rencontraient, sans distinguer entre les
différentes pierres qui leur tombaient sous la main, empruntant
aux forums leurs bases honorifiques, avec les statues qui s'y
élevaient, aux temples leurs architraves, leurs colonnes, leurs ins-
criptions votives, aux cimetières leurs tombes, et les entassant
pêle-mêle dans leurs remparts, sans se douter qu'ils les sauvaient
ainsi de la destruction et les gardaient intactes à la curiosité sa-
vante des siècles futurs. La forteresse de Timgad, malgré les in-
jures du temps et des hommes, est un type intéressant de ces
constructions militaires byzantines qui se rencontrent en Afrique,
sur toute l'étendue de l'Algérie et de la Tunisie.

Il n'existe qu'un seul édifice plus récent que cette forteresse à
Timgad ; c'est une église chrétienne, située sur un petit mamelon,
au sud du Capitole. Elle date de la première partie du VIIe siècle.

Au delà du fort, vers le sud, on ne trouve guère que de petites
constructions suburbaines disséminées, et quelques tombeaux
creusés dans le roc.

¥ *

Si l'on ne savait sur Thamugadi que ce que nous en appren-
nent les écrivains anciens, l'histoire en serait bientôt faite. Cette
belle cité est une des nombreuses villes africaines dont la vie s'est
écoulée loin des luttes qui agitaient l'empire et dont la prospérité,
toute locale, a été sans influence directe sur les événements qui
fixent l'attention des auteurs. Jamais ou presque jamais son nom
n'a été prononcé dans l'antiquité : les géographes la citent en pas-
sant0); les écrivains ecclésiastiques la mentionnent à l'occasion de

(i) Ptolémée la nomme Bav;j;i:y. (IV, 3, et de la table de Peutinger où elle est men-
30). Les passages de l'Itinéraire d'Antonin tionnée ont été cités plus haut, p. VII et VIII.
 
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