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Boeswillwald, E.; Cagnat, René; Ballu, Albert
Timgad: une cité africaine sous l'Empire Romain — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.16949#0135
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LE THEATRE 97

Ton peut s'en faire une idée. Il n'en reste guère qu'un gros massif
de blocage, du côté du nord (voir la pl. XV)

On y accédait par une entrée spéciale, ménagée au milieu de la
courbe, qui est représentée aujourd'hui par un quadrilatère percé
de deux ouvertures latérales. On sait que dans certains théâtres,
construits au flanc d'une colline, on pénétrait seulement par l'or-
chestre, tandis que dans la plupart des cas, il y avait au moins deux
entrées, une par l'orchestre et une par la colonnade qui couronnait
le monument; le théâtre de Timgad était de ceux-ci. La largeur de
l'édifice à son point le plus élevé est de 63'",60. M. Ballu<2) a re-
marqué qu'elle est un peu supérieure à celle des théâtres de Pompéi
(6o,n.) et d'Herculanum mais inférieure à celles des grands

théâtres connus, celui de Marcellus à Rome (131'".), d'Aspendos
en Asie (95'". ço), d'Arles (i02,n.), d'Orange (ioy\)^\ Parmi
les théâtres d'Afrique, on en trouve quelques-uns de plus petits
comme celui de Chemtou (4^m.)(4), mais beaucoup aussi de
plus vastes, Dougga (7$m.)(s), Philippeville (82m.)(6), Medeina
(90"1,)(7) ; il est à peu près de la même taille que celui de Djemila,
qui, dans la plus grande largeur, est de 62m(8).

L'orchestre, aujourd'hui encore pavé de magnifiques dalles de
pierre blanche comme le forum, est séparé de la première précinction

(1) « Auprès de ce bloc, nous écrit M. Mil-
voy, deux autres gisaient provenant d'effon-
drements des voûtes; devenus gênants pour
les travaux de déblaiement, ils ont dû être
attaqués et débités à la mine, tant les mortiers
avaient durci. A l'autre extrémité, deux blocs
existaient également, dans lesquels dominait
la brique en parement. C'étaient des portions
de muraille qui surplombaient presque à demi
au dessus de l'angle rentrant de la grande
entrée sud ; minés, sur un terrain en pente,
par Les pluies diluviennes qui, en avril 1886,
inondèrent complètement nos chantiers du
forum et du théâtre, ces blocs s'effondrèrent
au fond de la fouille abandonnée ; ils n'of-

raient aucun intérêt ; on les débita pour s'en
débarrasser. »

(2) Tébessa, Lambèse, Timgad, p. 35.

(3) De semblables comparaisons ont été
faites pour Orange par Caristie, Monuments
antiques à Orange, p. 53 et suiv.

(4) Toutain, Le Théâtre romain de Similtu
(Extrait des Mélanges de Rome, XII), p. 7 ;
Saladin, Description des Antiquités de la Régence
de Tunis, II, p. 45.

(5) Carton, De Tunis à Dougga, p. 22.

(6) Ballu, loc. cit.

(7) Saladin, op. cit., I, p. 194.

(8) Delamare, Exploration archéol. de l'Algé-
rie, pl. 104.

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