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Boeswillwald, E.; Cagnat, René; Ballu, Albert
Timgad: une cité africaine sous l'Empire Romain — Paris, 1905

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https://doi.org/10.11588/diglit.16949#0136
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98 LE THEATRE

par un mur d'appui haut de 1 m, 22 ; celui-ci est formé par la juxta-
position de grandes dalles placées debout et encastrées de champ
dans une feuillure du dallage, qui sont retenues de chaque côté à
la voisine par des attaches de métalAu milieu est ménagé un
espace libre, qui permettait d'accéder dans la première précinction
par l'escalier central. Mais des feuillures verticales nettement mar-
quées dans chacune des deux premières dalles à droite et à gauche,
indiquent que cette entrée pouvait être fermée par une porte. Deux
autres entrées existent encore, aux deux bouts des rangs de gradins,
donnant directement dans les couloirs F et G, par un petit escalier
de deux marches. A cet endroit, sur la tranche latérale de chaque
dernière pierre de la balustrade, on remarque deux trous de scelle-
ment : ce sont peut-être les points d'attache d'une rampe, aujour-
d'hui disparue.

En avant de la balustrade, trois larges marches garnissent tout le
fond de l'orchestre ; il n'est pas douteux qu'elles ne fussent réservées
aux personnages de marque : officiers de la légion de Lambèse, patrons
de la cité, peut-être aussi magistrats locaux. On y disposait des sièges
plus confortables que la pierre des gradins, qu'on laissait aux spec-
tateurs du vulgaire. Il en était ainsi à Rome(2) et l'usage s'en était
répandu dans les villes de province. Le théâtre de Timgad suffit a
le prouver(3).

A l'extrémité de la marche supérieure, du côté du Nord, a été

(1) A Aspendos on a signalé la môme par-
ticularité (Niemann et Petersen, Les Villes de
Pamphylie et de Pisidie, trad. française, I,
p. 112. Cf. la restauration à la planche XXVII).
Mais il ne reste plus actuellement que la trace
de la rainure où la balustrade était engagée.
Pareille disposition se remarque également à
Pompéi dans celui des deux théâtres que l'on
désigne communément sous le nom d'Odéon.
Une petite partie de ce mur de séparation est
encore en place.

(2) Vitruv.j De Archit., V, 6. /;/ orchestra

senatorum sunt sedibus loca designata. Dion,
LIX, 7, 8. Ta 73 itpoffxeçd&aia tcÏç fJouXeu-caïç,
o-wç \):ct 1x5 7'j;j.v(T>7 xûv uavtSwv xaOivWVTa'. Tïpôvesv
tots ÛTCSTiGïj. Cf. sur cet usage Marquardt, Le
Culte che% ^es Romains (traduction française),
II, p. 306 avec les notes.

(3) Est-ce cette partie du théâtre qui est
nommée antigradus dans une inscription de
Philippeville ? (C. I. L., VIII, 7994: Lapi-
dibus ejus, c'est-à-dire theatri, per antigrados
stratis.)
 
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