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Boetticher, Ernst
La Troie de Schliemann: Une nécropole à incinération à la manière assyro-babylonnienne — Berlin, 1878

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https://doi.org/10.11588/diglit.671#0022
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Le plateau qui n'a que 900 m. de long tient à l'est sans
aucune interruption aux hauteurs qui le dominent. Il n'y a donc
là qu'une étendue toute plane sans aucune valeur stratégique
et dont le bord extérieur est occupé par le mamelon de Hissar-
lik-Tepeh qui s'y élève comme une vessie sur un doigt.

Par suite des excavations celui qui est sur le comble de la col-
line regarde maintenant dans un entonnoir au fond duquel il
y a toutes sortes de débris gisant ensemble. « Mais pourquoi
la ruine située au fond de cet entonnoir doit-elle être précisé-
ment Troie? » se demanda aussi le Prof. Virchow (v. Ilios
p. 758), lorsqu'il y regarda, mais il se tranquillisa par la pen-
sée qu'il était du reste encore en question qu'Ilion ait jamais
existé, mais « cela n'empêcherait que l'Ilion de la poésie
devrait être cherché au fond de cet entonnoir. » Je regrette de
n'avoir pu comprendre jusqu'ici la logique de ce raisonnement.
ï Ne nous dépouillons donc pas sans nécessité de toute poésie,
nous les enfants de ces temps durs, » conclut M. Virchow
p. 759, 1. c. Eh bien, j'aime la vraie poésie, mais je ne puis
point comprendre que la transformation d'Ilion de la poésie
d'Homère en ce misérable nid puisse être fort poétique. Bien
que cette acropole de Troie, la superbe Pergamos, se trouve
bien bas au fond de ce chaudron, sur le sol naturel, Schlie-
mann et ses amis aiment à parler de « l'acropole sur la col-
line deHissarlik », par ex. dans Troie $. 33oùdéjàles premiers
colons en construisirent les commencements « sur la colline de
Hissarlik », Troie, p. 61, où les seconds colons entourèrent
« toute la colline de Hissarlik » d'une grande muraille. L. c.
p. 28 sq. Schliemann distingue aussi « entre ville basse et
ville haute », et il aime à parler de « Pergame vers laquelle
on monte de la ville » tandis que Virchow emploie l'expres-
sion : « hauteur fortifiée (Burgberg) ». N'est-ce pas la déduction
nécessaire de ceci que tout homme qui, par lui-même, ne peut
y regarder de plus près, ne saurait y voir une colline naturelle
du haut de laquelle le château fort regarde la ville? A quel point
une telle représentation pervertit les faits réels, cela ressort
de la considération des niveaux. Les murs de « i'acropolis a
sont construits (cf. p. es. Ilios p. 31) sur le roc primitif, et ce
dernier (comme il ressort de la soustraction de l'étendue de
toute la masse des débris — indiquée à 16 mètres — de la
 
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