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Bonaparte, Lucien
Muséum Etrusque de Lucien Bonaparte Prince de Canino: fouilles de 1828 à 1829 ; vases peints avec inscriptions — Viterbo, 1829

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https://doi.org/10.11588/diglit.677#0177
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I73

peintures admirables existaient à, cette époque à Ardée , à Cère , à Lanu-.
vium ? Lorsque Pline nous décrit en détail ces peintures antérieures à
Rome ne nous parle-t-il pas de leur fraîcheur comme témoin oculaire ?
Quelle autorité peut donc le contredire sans déraison ? Dans les témoi-
gnages des auteurs on doit distinguer les témoignages qui regardent des
faits et ceux qui n'expriment que des opinions personnelles : les premiers
sont des autorités positives et bien autrement puissantes que les au-
tres qui ne sont que des conjectures plus ou moins justes : ici Pline
parle oV un fait $ il a vu ces peintures, il écrit devant ses contemporains,
qui pouvaient le démentir ; il atteste leur existence certaine et leur con-
servation parfaite ; si on refuse de le croire sur un fait aussi précis , je
ne vois pas pourquoi l' on croirait aux rapports des archéologues moder-
nes sur ce qu' ils ont vu : je ne vois pas pourquoi \- on croirait à la ré-
alité de nos fouillés , ou à. tout autre fait constant j au reste laissons
parler Pline : Hist. nat. lib. XXXV. Vol. XI. pag. 172. „ Extant certè
„ hodieque antiquiores urbe picturœ Ardese in aedibus sacris , qnibus
„ equidem nullas œque demiror tam longo œvo durantes in orbitate tec-
„ ti , veluti récentes. Similiter Lannvii, ubi Atalanta et Helena comï-
», nus pictœ sunt nuda? ab eodem artifice , utraque excellentissïma for-
„ ma , sed altéra ut virgo : ne ruinis quidem templi concussœ ; Cajus
„ princeps eas tollere conatus est , libidine accensus , si tectorîi natnra
„ permïsisset. Durant et Cœiœ antiquiores et ipsœ. Fatebitur quisqnis
,, eas^dilîgenter sestimaverit , nullam artïum celeriùs consummatam, 'cum
„ iliacis temporibus non fuisse eam appareat. ■,

Voici la traduction de ce texte devant le quel les ultra-Grecs les
plus intrépides devraient perdre courage.

„ ïl existe certainement aujourd' hui dans le temple d' Ardée des
„ peintures plus anciennes que Rome , dans les quelles ce qu' il y a de
„ plus surprenant c' est que depuis une antiquité si reculée elles durent
„ encore quoique privées de toiture, aussi fraîches que si elles étaient re-
„ centes : de pareilles peintures du même artiste sont à Lanuyium : elles
„ représentent Atalante et Hélène nues , 1' une et V autre d'un dessin
„ excellent , et la première avec des formes virginales : ces peintures ont
„ résisté a. la chute du temple. Caïus César séduit par leurs charmes
„ aurait voulu les enlever si cela eût été possible. A Gère il existe
 
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