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https://doi.org/10.11588/diglit.53465#0036
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Sylla courut à eux, cl campa sous leurs murs.
Mais Cluventius vint à l’improviste lui présenter
bataille avec une nouvelle armée de Samnites.
Sylla au commencement fut repoussé, mais ayant
ensuite repris l’avantage sur son ennemi, il le délit
totalement près de Noie, où Cluventius resta sur
le champ de bataille. Il paraît qu’après cette expé-
dition , Sylla leva le siège de Pompéi, et se dirigea
avec son armée vers Rome, où le Tribun Pub.
Sulpicius, 'a l’instigation de Marins, avait suscité de
très-grands troubles. Il semble certain, qu’après
que la guerre des Marses fut terminée , Pompéi
lut érigée en municipe , c’est-à-dire, qu’elle pou-
vait se gouverner d’après ses propres lois , et avoir
le droit de bourgeoisie romaine. Mais Sylla, qui
se ressouvenait de la résistance de celte ville , cassa
le décret du sénat, et envoya à Pompéi, sous les
ordres de Pub. Nylla son neveu , une colonie
militaire, qui fut appelée Félix, ( l’an 80 avant
i’ère vulg. ). Cette colonie était composée de ces
soldats appelés Emeriti7 qui étaient comme autant
de gardiens des ennemis vaincus ; et les malheu-
reux Pompéiens durent souffrir que ce qu’on appe-
lait laperlica tristis divisât leurs champs à l’avan-
tage de ces satellites. La colonie étant arrivée à
Pompéi , et non contente des meilleures terres ,
voulut encore jouir des droits du suffrage et du
déambulaci'e , c’est-à-dire, de pouvoir assister
aux assemblées , et de se promener dans les lieux
publics , ce qui fit naître une furieuse dissention
Sylla courut à eux, cl campa sous leurs murs.
Mais Cluventius vint à l’improviste lui présenter
bataille avec une nouvelle armée de Samnites.
Sylla au commencement fut repoussé, mais ayant
ensuite repris l’avantage sur son ennemi, il le délit
totalement près de Noie, où Cluventius resta sur
le champ de bataille. Il paraît qu’après cette expé-
dition , Sylla leva le siège de Pompéi, et se dirigea
avec son armée vers Rome, où le Tribun Pub.
Sulpicius, 'a l’instigation de Marins, avait suscité de
très-grands troubles. Il semble certain, qu’après
que la guerre des Marses fut terminée , Pompéi
lut érigée en municipe , c’est-à-dire, qu’elle pou-
vait se gouverner d’après ses propres lois , et avoir
le droit de bourgeoisie romaine. Mais Sylla, qui
se ressouvenait de la résistance de celte ville , cassa
le décret du sénat, et envoya à Pompéi, sous les
ordres de Pub. Nylla son neveu , une colonie
militaire, qui fut appelée Félix, ( l’an 80 avant
i’ère vulg. ). Cette colonie était composée de ces
soldats appelés Emeriti7 qui étaient comme autant
de gardiens des ennemis vaincus ; et les malheu-
reux Pompéiens durent souffrir que ce qu’on appe-
lait laperlica tristis divisât leurs champs à l’avan-
tage de ces satellites. La colonie étant arrivée à
Pompéi , et non contente des meilleures terres ,
voulut encore jouir des droits du suffrage et du
déambulaci'e , c’est-à-dire, de pouvoir assister
aux assemblées , et de se promener dans les lieux
publics , ce qui fit naître une furieuse dissention