PEINTURE DES CALABRAIS. 19
pleine terre, & y fleurissent ; les oli-
viers y sont de la hauteur de nos petits
chênes. La salse pareille, la mercurielle, Mantes
la scamonee , 1 agremoine , 1 angehque , commimé-
la bétoine, le caille lait, le crocus, l'ai-
tiad , y viennent communément, mais sc-
elles sont étouffées par les fougères, les
génista, les tragacanta, les lycopodes ,
les bruyères, &c.
Quelles richesses pour la Botanique ne
doit point produire ce pays dans son in-
térieur, puisque les bords de la mer, &
quelques petites hauteurs offrent toutes
les plantes que je vous ai nommées ! ...
Ah! combien il serait à délirer, pour le
bien de l'humanité , & l'extention de nos
connaissances, qu'un Botaniste habile vînt
analyser ce pays , que je regarde comme
encore moins connu , que les Pyrennées
que M. Gllïbert vient de parcourir der-
nièrement avec tant de fruit ; & combien
il serait utile pour les sciences que cette
découverte se fît, avant que l'âge eût
mis le célèbre Chevalier Van-Linné hors
d'état de nous communiquer là-dessus ses
judicieuses observations ; avant qu'un mas-
sacre, en fait de Botanique, (car il y
en a dans toutes les branches de nos con-
naissances) eût imbu l'Europe de mille
préjugés riçlicules à cet égard.
B 2
pleine terre, & y fleurissent ; les oli-
viers y sont de la hauteur de nos petits
chênes. La salse pareille, la mercurielle, Mantes
la scamonee , 1 agremoine , 1 angehque , commimé-
la bétoine, le caille lait, le crocus, l'ai-
tiad , y viennent communément, mais sc-
elles sont étouffées par les fougères, les
génista, les tragacanta, les lycopodes ,
les bruyères, &c.
Quelles richesses pour la Botanique ne
doit point produire ce pays dans son in-
térieur, puisque les bords de la mer, &
quelques petites hauteurs offrent toutes
les plantes que je vous ai nommées ! ...
Ah! combien il serait à délirer, pour le
bien de l'humanité , & l'extention de nos
connaissances, qu'un Botaniste habile vînt
analyser ce pays , que je regarde comme
encore moins connu , que les Pyrennées
que M. Gllïbert vient de parcourir der-
nièrement avec tant de fruit ; & combien
il serait utile pour les sciences que cette
découverte se fît, avant que l'âge eût
mis le célèbre Chevalier Van-Linné hors
d'état de nous communiquer là-dessus ses
judicieuses observations ; avant qu'un mas-
sacre, en fait de Botanique, (car il y
en a dans toutes les branches de nos con-
naissances) eût imbu l'Europe de mille
préjugés riçlicules à cet égard.
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