124 lettre ix, sur la sicile.
Habkans Citoyens dans le moment où ils nous sont
der£ma. utiles ou nuisibles, ou lorsque nous som-
rnes prévenus pour ou contre eux. La
bonté de notre cœur ou la vengeance
dans le premier cas , & un préjugé favo-
rable ou contraire dans le sécond nous
aveuglent, & l'on offre pour résultat au
Public un tableau, que l'on croit être
général , & qui n'appartient qu'à tel ou
à tel individu. Tous les grands maîtres
dans l'art de peindre les caraâeres des
nations, n'ont jamais consuité le moment
présent, mais parcourant leurs annales ,
ont analysé les faits principaux de lcur
histoire; & y ont cherché le motif mo-
teur de leurs actions. Une nation se lais-
sait conduire par faiblesse , l'autre par am-
bition , une troilième par vengeance, une
quatrième par jalouiie &c, la bienfaisance
& l'hospitalité ont de tout tems caracté-
risé la nation Sicilienne. Pveconnait-on ces
vertus dans le portrait que fait M. Bry-
donnc des habitans du Mont Etna ?
La teinte fîateuse que répand au con-
traire le Baron de Riedefel sur-tout ce
qu'il touche, provient du sécond cas.
Pourvu qu'un esprit favorablement pré-
venu par une autorité respe£table, apper-
çoive dans l'objet qu'A a en vue la plus
faible des qualités qu'il croit y trouver ,
Habkans Citoyens dans le moment où ils nous sont
der£ma. utiles ou nuisibles, ou lorsque nous som-
rnes prévenus pour ou contre eux. La
bonté de notre cœur ou la vengeance
dans le premier cas , & un préjugé favo-
rable ou contraire dans le sécond nous
aveuglent, & l'on offre pour résultat au
Public un tableau, que l'on croit être
général , & qui n'appartient qu'à tel ou
à tel individu. Tous les grands maîtres
dans l'art de peindre les caraâeres des
nations, n'ont jamais consuité le moment
présent, mais parcourant leurs annales ,
ont analysé les faits principaux de lcur
histoire; & y ont cherché le motif mo-
teur de leurs actions. Une nation se lais-
sait conduire par faiblesse , l'autre par am-
bition , une troilième par vengeance, une
quatrième par jalouiie &c, la bienfaisance
& l'hospitalité ont de tout tems caracté-
risé la nation Sicilienne. Pveconnait-on ces
vertus dans le portrait que fait M. Bry-
donnc des habitans du Mont Etna ?
La teinte fîateuse que répand au con-
traire le Baron de Riedefel sur-tout ce
qu'il touche, provient du sécond cas.
Pourvu qu'un esprit favorablement pré-
venu par une autorité respe£table, apper-
çoive dans l'objet qu'A a en vue la plus
faible des qualités qu'il croit y trouver ,