34 MONUMENT DE NINÏVE.
l'esplanade m; sauf la décoration des portes, le revêtement de cet édifice a complètement
disparu; il n'en reste plus que les murailles de briques crues.
L'irrégularité des rapports de ces monuments entre eux ne me permettant pas de pro-
céder méthodiquement, je crois qu'il est préférable de les décrire séparément, après avoir
toutefois donné une idée exacte de leur ensemble et de leur situation respective. Pour fa-
ciliter la description et éviter les périphrases, je distinguerai chacun de ces monuments
par un nom particulier; je donnerai le nom de palais à l'édifice formé par les salles nom-
breuses dans lesquelles le revêtement sculpté existe encore; le monument contigu à celui-ci,
dans lequel on n'a pas trouvé de sculptures, sera désigné par le nom d'édifice ruiné; enfin
j'appellerai temple le petit édifice séparé marqué x sur le plan, et bâtiment accessoire,
celui dont il ne reste qu'une portion formée par les salles XIII et XIV. Le lecteur ne doit
cependant pas croire que je veuille rien préjuger au sujet de l'ancienne destination des édi-
fices; les dénominations dont je me sers sont arbitraires, et en les employant je ne me
propose d'autre but que la brièveté.
Alin de rendre cette longue description aussi claire qu'il est possible, je la diviserai en
plusieurs parties ou paragraphes dans chacun desquels je m'occuperai d'un sujet particu-
lier ; j'exposerai successivement :
1° La disposition générale;
2° La disposition particulière de chacun des édifices;
3° Le mode de construction ;
k° Des détails propres à éclaircir divers points douteux, tels que le mode de toiture,
l'enfouissement, etc.
L'ornementation, sculptures et inscriptions constituant dans mes découvertes ce qui
intéresse le plus la science historique et les arts, j'en ferai le sujet du chapitre IV.
DISPOSITION GÉNÉRALE.
Il est extrêmement probable que tous les édifices dont l'ensemble constituait le monu-
ment de Khorsabad, se trouvaient sur la partie Nord-Ouest du monticule, sur celle qui
est la plus élevée, et qui dépasse à l'extérieur la muraille d'enceinte. L'autre portion, très-
déprimée, comme je l'ai dit, paraît n'avoir jamais supporté aucune construction; l'appa-
rence du terrain l'indique assez par elle-même, et cette conjecture a été confirmée d ailleurs
par les recherches qui ont été faites sur divers points de cette surface. Il est à présumer
que toute la portion Sud-Est du monticule, plus large, mais plus basse que le reste, n'était
qu'une vaste esplanade sur laquelle on arrivait par une porte monumentale dont les débris
ont été découverts au point et (pl. 4).
Réunis ainsi dans un petit espace, les divers édifices forment un assemblage très-
irrégulier. Les deux plus considérables sont placés de manière à se confondre par un
l'esplanade m; sauf la décoration des portes, le revêtement de cet édifice a complètement
disparu; il n'en reste plus que les murailles de briques crues.
L'irrégularité des rapports de ces monuments entre eux ne me permettant pas de pro-
céder méthodiquement, je crois qu'il est préférable de les décrire séparément, après avoir
toutefois donné une idée exacte de leur ensemble et de leur situation respective. Pour fa-
ciliter la description et éviter les périphrases, je distinguerai chacun de ces monuments
par un nom particulier; je donnerai le nom de palais à l'édifice formé par les salles nom-
breuses dans lesquelles le revêtement sculpté existe encore; le monument contigu à celui-ci,
dans lequel on n'a pas trouvé de sculptures, sera désigné par le nom d'édifice ruiné; enfin
j'appellerai temple le petit édifice séparé marqué x sur le plan, et bâtiment accessoire,
celui dont il ne reste qu'une portion formée par les salles XIII et XIV. Le lecteur ne doit
cependant pas croire que je veuille rien préjuger au sujet de l'ancienne destination des édi-
fices; les dénominations dont je me sers sont arbitraires, et en les employant je ne me
propose d'autre but que la brièveté.
Alin de rendre cette longue description aussi claire qu'il est possible, je la diviserai en
plusieurs parties ou paragraphes dans chacun desquels je m'occuperai d'un sujet particu-
lier ; j'exposerai successivement :
1° La disposition générale;
2° La disposition particulière de chacun des édifices;
3° Le mode de construction ;
k° Des détails propres à éclaircir divers points douteux, tels que le mode de toiture,
l'enfouissement, etc.
L'ornementation, sculptures et inscriptions constituant dans mes découvertes ce qui
intéresse le plus la science historique et les arts, j'en ferai le sujet du chapitre IV.
DISPOSITION GÉNÉRALE.
Il est extrêmement probable que tous les édifices dont l'ensemble constituait le monu-
ment de Khorsabad, se trouvaient sur la partie Nord-Ouest du monticule, sur celle qui
est la plus élevée, et qui dépasse à l'extérieur la muraille d'enceinte. L'autre portion, très-
déprimée, comme je l'ai dit, paraît n'avoir jamais supporté aucune construction; l'appa-
rence du terrain l'indique assez par elle-même, et cette conjecture a été confirmée d ailleurs
par les recherches qui ont été faites sur divers points de cette surface. Il est à présumer
que toute la portion Sud-Est du monticule, plus large, mais plus basse que le reste, n'était
qu'une vaste esplanade sur laquelle on arrivait par une porte monumentale dont les débris
ont été découverts au point et (pl. 4).
Réunis ainsi dans un petit espace, les divers édifices forment un assemblage très-
irrégulier. Les deux plus considérables sont placés de manière à se confondre par un