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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 2, Text): Anatomie descriptive ou physiologique, appareil de relation, organes de locomotion: myologie, aponévrologie — Paris, 1834

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https://doi.org/10.11588/diglit.16408#0146
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ÉPILOGUE.

En terminant l'Appareil locomoteur, qu'il nous soit permis de jeter un regard en arrière sur l'ensemble des travaux
dont il a, pour nous, été l'objet.

Désireux de faire preuve de conscience et de probité scientifiques, et fidèles à nos promesses en tant que notre zèle
et la faiblesse de nos facultés nous le permettent, indépendamment du soin et de l'exactitude que nous apportons dans
notre ouvrage, entièrement fait d'après nature, nous appliquons tous nos efforts à renouer la chaîne si fréquemment
interrompue de la science et à en combler les lacunes, soit en exhumant des auteurs originaux des faits connus ancien-
nement, mais déjà oubliés par les anatomistes modernes, soit en y ajoutant les découvertes récentes de nos contempo-
rains et le tribut quotidien de nos observations personnelles.

Voici l'énumération des faits pour l'examen desquels nous réclamons l'attention et la vérification des anatomo-phy-
siologistes.

En tête des généralités :

Une table des proportions et la description du corps humain à
l'extérieur.

OSTÉOLOGIE.

(a) Un travail original sur la structure des os, où il nous paraît
prouvé que ces organes, tant dans leur tissu spongieux et réticu-
laire que dans leur tissu compacte , ont une architecture propre à
chacun d'eux, et qui est dans un rapport rigoureux avec leurs usages
pour chaque point déterminé; de telle sorte que, d'après la simple
inspection anatomique, on peut également sur l'homme ou sur l'ani-
mal calculer le mécanisme des os, le degré de leur résistance, et pré-
voir assez exactement jusqu'à la nature, au siège et à la fréquence
de leurs diverses maladies.

(h) Des recherches sur l'état de l'ossification dans le fœtus à terme
suivies dans tous les os. Nous croyons y avoir démontré que l'ossifi-
cation des épiphyses ne s'effectue pas régulièrement d'un centre uni-
que à une périphérie, mais par la succession à divers temps d'un
grand nombre d'îlots calcaires épars, formant, autour du noyau pri-
mitif, autant de centres d'irradiation, jusqu'à solidification complète.

SYNDESMOLOGIE.

Un nombre considérable de ligamens appartenant au rachis, au
bassin, à la main , au pied, à diverses articulations, et, de plus, une
foule de détails de structure et d'insertion encore inédits.

MYOLOGIE.

(a) Quatre muscles nouveaux découverts par nous :
1° Le dilatateur de F aile du nez;

2° Le rétracteur de la lèvre supérieure, séparé du myrtiforme ou
abaisseur de l'aile du nez ;

3° Le pubio-proslatique, constricteur latéral de la portion membra-
neuse de I'urèthre, distinct du muscle de Wilson,mais synergique
avec ce dernier ;

4° \jischio-clitoridien, existant dans la femme, indépendamment de
l'ischio-caverneux.

(b) Quatre muscles découverts par d'anciens auteurs, retrouvés et
dessines par nous :

1° \J hyo-tliyroïdien, de Duverney ;

2" Le dépresseur de la lèvre inférieure, dessiné par Albinus ;
3° Le mylo-glosse, rétracteur latéral de la langue;
4° Le sphéno-salpingo-pliaryngien, élévateur latéral du pharynx.
Ces deux derniers décrits par Duverney et Winslow.

(c) Muscles complétés :

1" Le diaphragme avec son aponévrose, dont la structure admirable,
et cependant jusqu'à ce jour à peine entrevue, est si bien appropriée
aux résistances qu'il doit subir, qu'elle peut jeter un nouveau jour
sur ses nombreuses fonctions ;

2° Les muscles nombreux de l'appareil hyo-glosso-pharyngien,
que nous avons trouvés confondus à leurs attaches par quelques pin-
ceaux de fibres, de manière à former un système synergique propre à

plusieurs usages, mais ne pouvant exécuter qu'une seule fonction à-
îa-fois; et parmi eux :

3° Le stylo-glosse, auquel nous avons reconnu deux nouveaux fais-
ceaux élévateurs: l'un qui se confond dans la base de la langue avec
le génio-glosse; l'autre isolé, qui s'attache àla petite corne de l'hyoïde;

4° Le stylo-pharyngien, qui, par la multiplicité de ses faisceaux non
décrits, et leurs attaches distinctes au contour supérieur de la cage
du larynx, serait mieux nommé stylo-laryngien ;

5° Le plan sous-muqueux des élévateurs du pharynx, dont l'intrica-
tion et les usages, soigneusement analysés, nous semblent modifier
la théorie de la déglutition, et donnent l'explication du mécanisme de
cette fonction de bas en haut, en montrant le bol alimentaire toujours
soumis à l'action des puissances musculaires;

0° Le constricteur de l'œsophage, connu des anciens auteurs, et na-
guère reproduit dans la science par M. Meckel.

(d) Quelques études spéciales :

1" Du canal inguinal de l'homme et de la femme ;
2 Des anneaux ombilical et crural.

(e) Des classifications et des recherches propres à éclairer l'anato-
mie et la physiologie de différens groupes musculaires, mais surtout
des peauciers de la face, des muscles des gouttières vertébrales, et
de ceux de la région ano-génitale.

APONÉVROLOGIE.

Outre la systématisation générale, nous avons à signaler comme le
produit de nos observations :

1° L'aponévrose pharyngienne postérieure, enveloppe spéciale de
l'appareil hyo-glosso-pharyngien ;

2" La cloison ccrvico-thoracique, qui forme en haut de la poitrine
un petit diaphragme fibreux ;

3" Le fascia superjicialis du périnée et celui de l'aisselle ;

4" La structure particulière observée dans toutes les grandes aponé-
vroses de contention ; d'où il résulte qu'elles sont, toujours en rapport
avec les résistances, et renforcées suivant la résultante des tractions
qu'elles ont à subir ;

5° Les petites aponévroses d'insertion intermusculaires du pharynx
et du périnée, et celles des muscles superficiels des membres ;

6° Des recherches nombreuses sur les gaines et les bourses synoviales :

(a) En général, les gaines synoviales tendineuses, mais principa-
lement celles de la main et du pied , divisées en trois parties comme
le squelette.

(b) Les bourses sous-cutanées.

(c) Les feuillets musculaires propres que nous avons suivis partout,
et que nous croyons pouvoir être assimilés, dans leurs usages, aux
synoviales tendineuses qui leur font siute.

De l'examen de ces organes et de leur rapprochement avec les sy-
noviales articulaires, les membranes séreuses des viscères et le tissu
cellulaire séreux sous-cutané des parties où la peau est très mobile,
il nous semble que l'on peut déduire cet énoncé général, que la
diversité des appareils empêche de trouver sa place nulle part, sa-
voir : qu'il n'y a pas, dans l'organisme, de mouvemens ou de déplace-
înens habituels et nécessaires, sans une enveloppe spéciale de glisse-
ment appropriée à la structure des parties mobiles.
 
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