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Bourgery, Jean Baptiste Marc; Jacob, Nicolas Henri [Hrsg.]
Traité complet de l'anatomie de l'homme: comprenant la médicine opératoire (Band 8, Text): Embryogénie, anatomie philosophique et anatomie microscopique: Oeufs, développement du foetus, ensemble du système nerveux dans le règne animal, structure intime des tissus généraux, des appareils et des organes — Paris, 1854

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https://doi.org/10.11588/diglit.17187#0312
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298

ANATOMIE MICROSCOPIQUE DES APPAREILS.

et là dans l'antre d'Highmor où elles se trouvaient former des
espèces de kystes contenant du mucus, et atteignant la grosseur
de É millimètre.

La muqueuse olfactive proprement dite n'occupe que la par-
tie supérieure de la cloison et des parois latérales des fosses na-
sales proprement dites, là où se trouvent les cornets supérieurs,
dans un espace de imra,5i—2ram, 18, au bas et à partir de la lame
criblée de l'ethmoïde. Elle se distingue à l'oeil nu, des parties
vibratilesqui viennent immédiatement après, par une plus grande
épaisseur et par une coloration qui est, tantôt jaunâtre, comme
chez l'homme, le veau, la brebis, tantôt jaune-brun ou même
brune, comme chez le lapin et le chien. Sous le microscope, on
voit qu'elle se termine par un bord assez net, dentelé ou ondulé.
Les diversités de structure consistent dans la composition de
l'épithélium et la présence de glandes d'une nature propre,
glandes de Bowman, ainsi que dans la manière dont s'y com-
portent les nerfs. Son épilhélium n'est pas vibratile, ce dont il est
difficile de s'assurer chez l'homme, où Kolliker remarque qu'il
n'a jamais pu bien en avoir la preuve ; mais ce qui ne saurait faire
de doute chez les animaux , il est beaucoup plus épais, de sorte
que chez la brebis, où la partie vibrante a une épaisseur de
omni,o65, il mesure omm, 109, et chez le lapin, o""",i53. Malgré
cette épaisseur remarquable il est extrêmement délicat et mou;
tous les réactifs l'altèrent avec une telle rapidité qu'on a beau-
coup de peine à l'étudier. Kolliker le range dans la classe des
épithéliums pavimenteux; sa couche externe se compose d'un ou
deux rangs de cellules grêles, longues de o^oiog—omm,)53,
disposées sur un ou deux rangs, et perpendiculaires à la surface
de la membrane, tandis que dans les couches profondes il pa-
raît n'y avoir que des élémens arrondis, mesurant de omm,oo6.fï
—omm,oo87. Toutes ces cellules ont de petits noyaux ronds,
contiennent une substance finement granuleuse, pâle la plupart
du temps, et sont enveloppées d'une membrane si mince, qu'elle
crève dans l'eau instantanément. Les cellules vibratiles des ca-
vités nasales sont déjà beaucoup plus modifiables dans l'eau que
celles des autres points du corps, mais celles de la région olfac-
tive le sont encore à un bien plus haut degré, ce qui explique
l'influence perturbatrice qu'exerce sur les fosses nasales, la pré-
sence de l'eau ou d'autres liquides, et ce qui permet de com-
prendre le passage facile des substances volatiles à travers l'épi-
thélium. Les glandes de Bowman, si abondantes dans cette
région, sont destinées à lubréfier et à protéger cet épithéliuin, ce
qui est d'autant plus remarquable, que la muqueuse vibratile
environnante est très pauvre en glandes et même en est complè-
tement dépourvue. Ces glandes de Bowman sont de simples cy-
lindres rectilignes ou légèrement contournés à leur extrémité
inférieure, longs de omm,i74—omm,2i8, ou des ulricuks allon-
gés et pyrifonnes qui, principalement entre les plus gros rameaux
des nerfs olfactifs, sont en lignes serrées, en partie aussi, plus
isolées à la limite inférieure de la région olfactive. Elles rap-
pellent certaines formes des glandes de Lieberkuhn et. des glan-
des sudoripares à l'état embryonnaire. Kolliker n'a jamais pu
constater s'il y avait des divisions dans ces glandes; mais il serait
possible, ainsi qu'il le fait remarquer, qu'elles lui aient échappé,
car ces organes sont très délicats et très variables. Leurs canaux,
larges de omm,o3i—omm,o54, présentent un bel épithéliuin sim-
ple, composé de cellules polygonales ou arrondies, mesurant
omm,oi3i—omm,017/4, dans lesquelles sont renfermés des granu-
les de pigment plus ou moins jaunâtres ou bruns, ce qui con-
court aux diverses colorations de la muqueuse olfactive. Les

conduits excréteurs sont un peu plus étroits que les canaux
glandulaires, ils ont de omm,oi74-omm,026, et toujours recou-
verts par de grandes cellules rondes, traversent en ligne droite
l'épithélium, pour se terminer par des orifices de omm,02i8, en-
tourés de quelques grosses cellules. Le tissu qui environne ces
glandes est, comme dans d'autres régions, un tissu fibreux mou
sans élémens élastiques.

La membrane muqueuse nasale est très riche en vaisseaux
dans les fosses nasales proprement dites, au moins dans les ca-
vités accessoires. Ceux-ci forment avec leurs terminaisons, tan-
tôt un plexus lâche autour des glandes et entre les branches et
les rameaux des nerfs olfactifs, tantôt à la surface de la mem-
brane muqueuse elle-même, un réseau très serré avec un grand
nombre d'anses horizontales qui font croire, à première vue,
à l'existence de papilles, ce qui pourtant n'a pas lieu. Les ra-
meaux artériels et nerveux s'anastomosent très fréquemment,
et ces derniers forment, surtout au cornet inférieur, un riche
plexus spongieux.

On ne connaît rien des lymphatiques de la muqueuse nasale.

Les nerfs qui la distribuent aux parties vibratiles proviennent
de la 5e paire, et s'y comportent comme dans toutes les mu-
queuses sensibles, par exemple au pharynx ; quelques-uns de
leurs filets gagnent la région olfactive proprement dite, et ainsi
que Kolliker l'a vu sur un veau, ils envoient quelques tubes
primitifs à contours obscurs sur le trajet des rameaux des
nerfs olfactifs. Ceux-ci ne contiennent pas de fibres blanches
à moelle, mais ils se composent de filamens pâles à noyaux
allongés, légèrement granulés, plats, et larges de oram,oo44—
omm,oo66. Quant à l'origine de ces fibres très semblables aux
élémens nerveux embryonnaires, on n'a pas encore pu décider
la question chez l'homme, de savoir si elles provenaient du bulbe
du nerf olfactif ou du cerveau lui-même; cependant les recher-
ches de Leydig, chez les plagiostomes, rendent la première sup-
position plus vraisemblable. Leur mode de terminaison est en-
core plus douteux. On voit facilement que les nerfs olfactifs se
bifurquent très fréquemment sous des angles aigus, et en deve-
nant ainsi de plus en plus fins, produisent un plexus, qu'on
peut suivre presque partout dans la région olfactive, mais qui
échappe toujours aux regards lorsqu'il arrive un peu en avant
du bord de cette région, de sorte qu'on ne peut voir les filets
terminaux.il est très probable que cet épanouissement terminal
n'a son siège que dans la région non vibratile, car on n'a jamais
pu trouver de filets olfactifs, que l'on peut suivre jusqu'à ce
qu'ils n'aient plus que oœm,oioo,—om,n,02i8, dans la muqueuse
vibratile. Kolliker n'a jamais pu constater non plus la présence
de glandes ganglionnaires signalées par Valentin, à la face in-
terne de ces plexus.

SYSTÈME YASCULAIRE.

Le système vasculaire comprend tous les organes qui four-
nissent toutes les parties du corps des animaux, les élémens de la
nutrition sous forme de liquides, qui sont : le sang, la lymphe,
le chyle. Il se compose donc du cœur, des vaisseaux sanguins
artériels et veineux, des capillaires et des vaisseaux lymphati-
ques. Il y a lieu à juste titre de rapporter à ce même système
certaines formations glanduliformes que l'on a désignées jusqu'à
présent sous le nom de glandes vasculaires sanguines, et dans
lesquelles s'effectue une certaine modification des liquides vivans
 
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