MONUMENT CHORAG1QUE DE THRASYLLUS. 279
La présence de ces deux inscriptions, postérieures de cinquante et un
ans à la première, ne doit nullement étonner, puisqu'elles consacrent le
souvenir de victoires remportées sous la direction du fils même de Thra-
syllus, qui avait érigé le monument.
Les degrés qui partageaient l'attique servaient de piédestal à une statue
assise qui, dès 1676, avait perdu la tête et les bras1. Ces parties
n'avaient jamais été sculptées dans le même bloc; elles avaient été ajou-
Monument de Tlirasyllus au xvuic si'ïcle, d'après Stuart.
tées et fixées par des tenons, circonstance qui a dû contribuer à leur chute
et à leur destruction. Cette figure était, suivant Stuart2, une personnifi-
cation de la tribu victorieuse; suivant Chandler3, une Niobé; suivant
Leake4 et le catalogue du Musée Britannique, c'est un Bacchus, et cette
mot âcioâcTxe par : a composé la musique, et non par : fut le poète. Nous trouvons ici la preuve que,
dans un concours de chœurs, c'était bien en effet au compositeur et non au poète qu'on rapportait
l'honneur de la victoire, et qu'en outre la musique n'était pas nécessairement nouvelle et composée
pour la circonstance. Pronomus le Thébain était en effet un musicien non moins célèbre par son
talent que par la longueur de sa barbe *, et qui était mort depuis plus de cent ans, quand la tribu
Hippothoontide remporta le prix en exécutant sa musique.
1. Chanbler. Voyages en Grèce. T. II, p.. 423.
2. Antiquités d'Athènes. T. II, pi. LU.
3. Voyages en Grèce. T. n, p. 420.
4. Topography of Athens.
* « Agyrrliius n'a-Ml pas caché son sexe en prônant la barbe de Pronomus? »
Aristophane, les llavcinyucxtses. Acte I, se. 2.
La présence de ces deux inscriptions, postérieures de cinquante et un
ans à la première, ne doit nullement étonner, puisqu'elles consacrent le
souvenir de victoires remportées sous la direction du fils même de Thra-
syllus, qui avait érigé le monument.
Les degrés qui partageaient l'attique servaient de piédestal à une statue
assise qui, dès 1676, avait perdu la tête et les bras1. Ces parties
n'avaient jamais été sculptées dans le même bloc; elles avaient été ajou-
Monument de Tlirasyllus au xvuic si'ïcle, d'après Stuart.
tées et fixées par des tenons, circonstance qui a dû contribuer à leur chute
et à leur destruction. Cette figure était, suivant Stuart2, une personnifi-
cation de la tribu victorieuse; suivant Chandler3, une Niobé; suivant
Leake4 et le catalogue du Musée Britannique, c'est un Bacchus, et cette
mot âcioâcTxe par : a composé la musique, et non par : fut le poète. Nous trouvons ici la preuve que,
dans un concours de chœurs, c'était bien en effet au compositeur et non au poète qu'on rapportait
l'honneur de la victoire, et qu'en outre la musique n'était pas nécessairement nouvelle et composée
pour la circonstance. Pronomus le Thébain était en effet un musicien non moins célèbre par son
talent que par la longueur de sa barbe *, et qui était mort depuis plus de cent ans, quand la tribu
Hippothoontide remporta le prix en exécutant sa musique.
1. Chanbler. Voyages en Grèce. T. II, p.. 423.
2. Antiquités d'Athènes. T. II, pi. LU.
3. Voyages en Grèce. T. n, p. 420.
4. Topography of Athens.
* « Agyrrliius n'a-Ml pas caché son sexe en prônant la barbe de Pronomus? »
Aristophane, les llavcinyucxtses. Acte I, se. 2.