Briseux, Charles Etienne: L' art de bâtir des maisons de campagne: où l'on traite de leur distribution, de leur construction, & de leur décoration ... (Band 2) (Paris, 1743)

îî4 L'Art de bastir des Maisons de Campagne,
pe des principaux Escaiiers contre le mur opposé à celui cfe
face ; elle s'en offre mieux à la vue dès rentrée du vestibu-
le : Ces Escaiiers ne doivent aussl conduire qu/au premier
étage.
Les croisées du rez-de-chaussée, font un très-mauvais
effet, lorsquelles paroissent au dessùs d'une rampe : Elles
peuvent être souffertes au dessous, lorsquelles y sont né^
cessaires ; mais il faut donner à l'ouverture de leurs embra^
sùres, une forme qui les termine agréablement.
Il est nécessaire dedonner aux Escaiiers tout le jour qu'ils
peuvent recevoir ; que la lumière s'y répande également
par tout ; & qu'il régne une parfaite symmétrie dans leur
Décoration, qui doit être noble Sç simple.
Si Ton ne veut pas faire la dépense de construire TEsca^
lier entièrement de pierre > on sè sert de charpente pour en
faire le corps : On pose sur chaque marche unedale depierre
assez épaisse pour recevoir sà moulure : On peint en couleur
de pierre tous les bois apparents ; Sç après que le dessous des
rampes Sç des paliers sera plafonné en plâtre, on mettra sur
ce plâtre, avant qu/il sbit sec^ une couche de couleur faite,
avec de Feau & de la pierre des dales pulvérisée.
Pour sbutenir le patin des Escaiiers, on construit sur un
fond solide un mur d'échifre, dont la dernière assise, est de
pierre de taille durefaisant parpain : Sur cette assise on posè
le patin, auquel sont assemblésles poteaux qui soutiennent
Jes limons qu'on veut faire porter de fond»
Les patins doivent être plus épais que les limons d'envi?
ron deux pouces : On donne à ceux-ci trois ou quatre pou^
ces d'épaisseur pour les petits Escaiiers, & cinq ou ûxpou-
ces pour les grands : La largeur de ces limons est depuif
neuf pouces jusqu'à quatorze , suivant leur longueuj; ? (a
hau£eur §ç la largeur des marches.
Fin de la cinquième Partie^

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