Arbres vé-
nérez pat
les Pet-
fans.
Revenu
d'un bain à
quoi em-
ployé ?
Ton&ions
du Gou-
yemeur Se
du Lieute-
nant de
Roi de
Scamachie.
Qui étoit
ce Gou-
Tttneut ?
S97 de TARTARIE, et
Mofcovie. Il y en a deux qui sont
communs aux hommes & aux fem-
mes, mais avec cette distinétion,
que les femmes n'y vont que le jour,
& les hommes la nuit. Le troiiié-
me, qu'ils appellent Hamam Schech,
est particulier aux hommes. On
void auprès de ce troisiéme bain
deux gros arbres, que les Ter fans
ont en grande vénération , pour
avoir été plantez par un de leurs
Saints, nommé Scïch Muritk, qui
elt enterré proche de là dans un
Met fi hit ou Eglise, où la dévotion
esl plus fréquente qu'en aucun m-
mMetfchit de la ville, qui en a six
en tout. Le revenu de ce bain esl
employé à l'entretien des luminai-
res, des draps , & des autres cho-
ses nécessaires pour le sepulcre du
Saint.
Le Chan ou Gouverneur de la
ville de Scamachie commande aussi
par toute la province de Schirvan,
conjointement avec le Calenter ou
Lieutenant de Roi. Le Gouver-
neur dispose des affaires de la justi-
ce, de la police, & de la guerre,
pour laquelle il esl obligé d'entre-
tenir mille hommes du revenu de
son gouvernement, & de se tenir
prêt à marcher au prémier ordre
qu'on lui envoyé. Le Lieutenant
de Roi a la direction des finances
& l'adminisfration du domaine ; mais
il n'est point obligé d'aller à la guer-
re, au contraire on le laisTe exprès
dans la province pour y comman-
der en Fabsence du Gouverneur.
Le Chan s'appelloit Areb, & il
avoit une fort belle cour, quoiqu'il
fût de très basse naissance, fils d'un
Paysan du village de Seerab, entre
Tauris & Ardebil; mais la bassesse
de son extraction se trouvoit bien
relevée par les grandes qualités
qu'il possedoit Les Terfians consi-
nèrent fort peu la naissance, pour-
vû-que d'ailleurs on ait du coeur &
du mérite, Se Areb en avoit beau-
coup, & outre cela il avoit aquis
tant de réputation par sa valeur ,
que le Schach SofiXm. donna le com-
mandement de l'artillerie, lorsqu'il
rassiegea Ervan , que les Turcs
de PERSE. Liv. IV. s98
avoient pris sur les Terfans. Il 1637
s'aquitta si bien de cet emploi, &où
se di
répondit d'ailleurs si parfaitement à
la bonne opinion que le Roi avoitû '
conçue de lui, qu'il lui donna dès
lors le gouvernement de Scamachie^
qui venoit de vaquer par la mort de
Terruch Chan, qui fut tué au siege,
dont nous venons de parler. Areb a quoi
prenoit plaisir à nous faire voir les JS&f
playes qu'il avoit reçues en cette
guerre, & à nous compter com-
bien de têtes de Turcs il avoit ap-
porté aux pieds de son Roi, qui
Fenvoyoit incessamment en parti
contre l'armée, qui s'étoit appro-
chée pour secourir la place.
Ce Gouverneur & son Lieute- n est forE
nant avoient tous deux une mine &adonné au
une taille fort avantageuse, & aVeC même que
cela toutes les bonnes qualitezd'un^tT"
Commandant, hormis qu'ils étoient
tous deux tellement adonnez au
vkb qu'on les rencontroit bien ra-
rement à jeun ; & le Gouverneur
l'emportok encore sur son Lieute-
nant, & par-là il en devenoit aussi
plus insupportable.
Pour ce qui esfc des antiquitez que , ,
,. AA -, o 1 , . A. S'il y a dés
Ion dit être dans deamachie, je antiquités
puis assûrer avec vérité, que je n'y çh-eTa"
en ai pas trouvé le moindre vestige;
car quelque peine que j'aye pris à
chercher cette grosse tour, dont
Jean Cartwrigt Gentilhomme An-
glois parle dans la Relation de fin
Voyage de Terfe, où il dit, qu'elle s
est bâtie de cailloux & de pierres
de taille, & que l'on y a mêlé plu-
sieurs têtes de morts avec la pierre,
il m'a été impossible de la trouver,
ni d'en apprendre aucune nouvelle.
11 esl: vrai que je découvris deux
têtes d'homme taillées dans la pier-
re en un endroit des murailles de la
ville ; mais personne ne me pût di-
re ce qu'elles représentoient.
On void dans le voilinage de la K?lneS
ville des ruines d'un château, qui te"u ?V
étoit autrefois fortifié ; ainsi que le '
même Auteur dit ailleurs. Ce qu'il
y a de certain c'est que l'on trouve
les resies d'une très forte place à
une demi-lieue de la ville, & vers
la partie septentrionale , sur une
Tom. II. Pp mon-
de cette
ville.
nérez pat
les Pet-
fans.
Revenu
d'un bain à
quoi em-
ployé ?
Ton&ions
du Gou-
yemeur Se
du Lieute-
nant de
Roi de
Scamachie.
Qui étoit
ce Gou-
Tttneut ?
S97 de TARTARIE, et
Mofcovie. Il y en a deux qui sont
communs aux hommes & aux fem-
mes, mais avec cette distinétion,
que les femmes n'y vont que le jour,
& les hommes la nuit. Le troiiié-
me, qu'ils appellent Hamam Schech,
est particulier aux hommes. On
void auprès de ce troisiéme bain
deux gros arbres, que les Ter fans
ont en grande vénération , pour
avoir été plantez par un de leurs
Saints, nommé Scïch Muritk, qui
elt enterré proche de là dans un
Met fi hit ou Eglise, où la dévotion
esl plus fréquente qu'en aucun m-
mMetfchit de la ville, qui en a six
en tout. Le revenu de ce bain esl
employé à l'entretien des luminai-
res, des draps , & des autres cho-
ses nécessaires pour le sepulcre du
Saint.
Le Chan ou Gouverneur de la
ville de Scamachie commande aussi
par toute la province de Schirvan,
conjointement avec le Calenter ou
Lieutenant de Roi. Le Gouver-
neur dispose des affaires de la justi-
ce, de la police, & de la guerre,
pour laquelle il esl obligé d'entre-
tenir mille hommes du revenu de
son gouvernement, & de se tenir
prêt à marcher au prémier ordre
qu'on lui envoyé. Le Lieutenant
de Roi a la direction des finances
& l'adminisfration du domaine ; mais
il n'est point obligé d'aller à la guer-
re, au contraire on le laisTe exprès
dans la province pour y comman-
der en Fabsence du Gouverneur.
Le Chan s'appelloit Areb, & il
avoit une fort belle cour, quoiqu'il
fût de très basse naissance, fils d'un
Paysan du village de Seerab, entre
Tauris & Ardebil; mais la bassesse
de son extraction se trouvoit bien
relevée par les grandes qualités
qu'il possedoit Les Terfians consi-
nèrent fort peu la naissance, pour-
vû-que d'ailleurs on ait du coeur &
du mérite, Se Areb en avoit beau-
coup, & outre cela il avoit aquis
tant de réputation par sa valeur ,
que le Schach SofiXm. donna le com-
mandement de l'artillerie, lorsqu'il
rassiegea Ervan , que les Turcs
de PERSE. Liv. IV. s98
avoient pris sur les Terfans. Il 1637
s'aquitta si bien de cet emploi, &où
se di
répondit d'ailleurs si parfaitement à
la bonne opinion que le Roi avoitû '
conçue de lui, qu'il lui donna dès
lors le gouvernement de Scamachie^
qui venoit de vaquer par la mort de
Terruch Chan, qui fut tué au siege,
dont nous venons de parler. Areb a quoi
prenoit plaisir à nous faire voir les JS&f
playes qu'il avoit reçues en cette
guerre, & à nous compter com-
bien de têtes de Turcs il avoit ap-
porté aux pieds de son Roi, qui
Fenvoyoit incessamment en parti
contre l'armée, qui s'étoit appro-
chée pour secourir la place.
Ce Gouverneur & son Lieute- n est forE
nant avoient tous deux une mine &adonné au
une taille fort avantageuse, & aVeC même que
cela toutes les bonnes qualitezd'un^tT"
Commandant, hormis qu'ils étoient
tous deux tellement adonnez au
vkb qu'on les rencontroit bien ra-
rement à jeun ; & le Gouverneur
l'emportok encore sur son Lieute-
nant, & par-là il en devenoit aussi
plus insupportable.
Pour ce qui esfc des antiquitez que , ,
,. AA -, o 1 , . A. S'il y a dés
Ion dit être dans deamachie, je antiquités
puis assûrer avec vérité, que je n'y çh-eTa"
en ai pas trouvé le moindre vestige;
car quelque peine que j'aye pris à
chercher cette grosse tour, dont
Jean Cartwrigt Gentilhomme An-
glois parle dans la Relation de fin
Voyage de Terfe, où il dit, qu'elle s
est bâtie de cailloux & de pierres
de taille, & que l'on y a mêlé plu-
sieurs têtes de morts avec la pierre,
il m'a été impossible de la trouver,
ni d'en apprendre aucune nouvelle.
11 esl: vrai que je découvris deux
têtes d'homme taillées dans la pier-
re en un endroit des murailles de la
ville ; mais personne ne me pût di-
re ce qu'elles représentoient.
On void dans le voilinage de la K?lneS
ville des ruines d'un château, qui te"u ?V
étoit autrefois fortifié ; ainsi que le '
même Auteur dit ailleurs. Ce qu'il
y a de certain c'est que l'on trouve
les resies d'une très forte place à
une demi-lieue de la ville, & vers
la partie septentrionale , sur une
Tom. II. Pp mon-
de cette
ville.