%G Voyage au Levant;
teau y mais cette montagne lui est d'un grand
préjudice^parce qu'arrêtant, comme elle fait^
le vent frais qui vient de ce coté-la 3 elle lui
ote toute la fraîcheur qu'elle pourroit avoir ^
&c est cause que la chaleur y est fort étouffan-
te 3 ce qui cause plulîeurs maladies. ( a )
On
(a) Suivant le Mémoire
d'un Consul de France , qui
a voit demeuré plusieurs an-
nées au Caire, la chaleur
n'y est pas si incommode
qu'on le prétend icy ; il esb
vray qu'elle esb dans un païs
sablonneux , que l'air y est
rarement rafraîchi par les
pluyes î que les maisons %
sur-tout celles du peuple,
sont fort exposées à l'ar-
deur du Soleil 3 qui s'y fait
fentir d'autant plus vive-
ment , que la Montagne où
est le Château en renvoyé
toute la réverbération.
Mais si l'on considere que
dans les mois de Juin 3 de
Juillet & d'Août, qui dé-
vroient être les plus chauds.»
îl y régne un vent de Nord
qui rafraîchit l'air , & qui
étant introduit dans les
salles par des ouvertures
qu'on a pratiquées en haut,
les rend fort délicieuses
& aiTer fraîches ; que pen-
dant ce tems-là le déborde-
ment du Nil élevé des nua-
ges qui couvrent le Soleil
depuis le matin jusqu'au
soir, que le vent du Nord
les dissipe y que les rues sont
fort étroites 6c vont la plu-
part en tournant ; on avoue
qu'on peut y supporter les
chaleurs. Ajoutez à cela
que l'hiver n'y est nulle-
ment incommode ; que c'en;
un climat où l'on ne passe
point,comme ailleurs, d'un
tems sec à un teins humide*
d'une excesïive chaleur à um
froid insupportable, inéga-
lité si propre à déranger le
temperamment ; que l'air
du Caire est très-pur j qu'on
y voit rarement des mala-
des 3 si vous exceptez les
étrangers qui payent sou-
vent le tribut du change*
ment d'air ; qu'on n'y con-
noit 3 ni rhumatismes 5 n|
teau y mais cette montagne lui est d'un grand
préjudice^parce qu'arrêtant, comme elle fait^
le vent frais qui vient de ce coté-la 3 elle lui
ote toute la fraîcheur qu'elle pourroit avoir ^
&c est cause que la chaleur y est fort étouffan-
te 3 ce qui cause plulîeurs maladies. ( a )
On
(a) Suivant le Mémoire
d'un Consul de France , qui
a voit demeuré plusieurs an-
nées au Caire, la chaleur
n'y est pas si incommode
qu'on le prétend icy ; il esb
vray qu'elle esb dans un païs
sablonneux , que l'air y est
rarement rafraîchi par les
pluyes î que les maisons %
sur-tout celles du peuple,
sont fort exposées à l'ar-
deur du Soleil 3 qui s'y fait
fentir d'autant plus vive-
ment , que la Montagne où
est le Château en renvoyé
toute la réverbération.
Mais si l'on considere que
dans les mois de Juin 3 de
Juillet & d'Août, qui dé-
vroient être les plus chauds.»
îl y régne un vent de Nord
qui rafraîchit l'air , & qui
étant introduit dans les
salles par des ouvertures
qu'on a pratiquées en haut,
les rend fort délicieuses
& aiTer fraîches ; que pen-
dant ce tems-là le déborde-
ment du Nil élevé des nua-
ges qui couvrent le Soleil
depuis le matin jusqu'au
soir, que le vent du Nord
les dissipe y que les rues sont
fort étroites 6c vont la plu-
part en tournant ; on avoue
qu'on peut y supporter les
chaleurs. Ajoutez à cela
que l'hiver n'y est nulle-
ment incommode ; que c'en;
un climat où l'on ne passe
point,comme ailleurs, d'un
tems sec à un teins humide*
d'une excesïive chaleur à um
froid insupportable, inéga-
lité si propre à déranger le
temperamment ; que l'air
du Caire est très-pur j qu'on
y voit rarement des mala-
des 3 si vous exceptez les
étrangers qui payent sou-
vent le tribut du change*
ment d'air ; qu'on n'y con-
noit 3 ni rhumatismes 5 n|