Bruyn, Cornelis de: Voyages De Corneille Le Bruyn Au Levant: C'est-à-dire, dans les Principaux endroits de l'Asie Mineure, Dans les Isles de Chio, Rhodes, Chypre, &c. ; De même que dans les plus considérables Villes d'Egypte, Syrie, & Terre Sainte ... (Band 2) (Den Haag, 1732)

en Egypte,

Syrie, &c.

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Chapitre XLI.
T)u Nil ; de Ja Jôurce 3 & de jon dccroijjement.
C'Est avec raison que les Anciens ont
dit, il y a long-tems, que le Nil étoit
dans son espece un Fleuve unique, &; en cela
ils ne se sont point trompez, puis qu'il a quel-
que choie de fort singulier, soit à l'égard de
sa source , soit à l'égard de ses essets.
Ils ont placé les sour ces de ce Fleuve dans
les montagnes de la Lune, à douze degrez de
latitude Méridionale > où la neige de ces
montagnes venant à se fondre, fait plusieurs
ruilseaux qui forment deux grands Lacs, l'un
à l'Orient, &: l'autre à l'Occident, qui sont
éloignez l'un de l'autre d'environ quatre-
vingt milles. Et leurs eaux, après avoir fait
chacunes un Canal,se rejoignent dans l'Ethio-
pie , environ à deux degrez de latitude Sep-
tentrionale , où elles n'en font plus qu'un,
qui après avoir coulé dans une fort grande
étendue de pais, c'est-à-dire par de-là l'on-
zième degré , se sépare encore ôc fait l'Isse de
Meroé, qui s'étend presque jusqu'au 17. de-
gré , où ces deux branches du Nil se rejoi-
gnent en une seule rivière , qui après avoir
& ij — bien