T38 Voyage au Levant;
qui se montrent aussî fort bons soldats quand
ils sont en campagne.
Retour à Quand nos Arabes furent asiez loin de
Rozette nous 3 nous remontâmes sur nos ânes, & nous
d'où lAu- ta a 1 n
teursepro- pourluivimes notre chemin jusqu'a Rozette
pose d'aller 0^ nous arrivâmes environ midy.
La je me rendis encore a la mailon du Vice-
Conful , dans le dessein de m'embarque r le
lendemain pour Damiette, parce qu'on m'a-
voit dit qu'il partoit autant de barques de
Rozette pour Damiette qu'il en part du Cai-
re j mais je trouvay que cela n'étoit pas vray
èt comme il ne fait pas sur icy de voyager pas
terre , principalement quand on est seul , je
fus contraint de retourner au Caire. Je le ris
dès le lendemain j par un bon vent qui nous
accompagna toujours , & qui nous fit faire une
bonne traitte. La nuit nous nous trouvâmes
encore arrêtez à l'ordinaire, & il fallut restes
jusqu'au lendemain matin à huit heures j nous
eûmes le même vent pour continuer notre
route; ainsi nous arrivâmes le quatrième jour
une heure avant Soleil couché â Boulac pour
la se conde fois. Je portay mes hardes â la
Douane 3 & ayant avec peine recouvré un
âne, parce qu'il étoit déjà tard, j'allay tou-
jours galopant jusqu'au Caire , desorte que
mon picqueur, à qui j'avois promis le double
de ce qu'on donne d'ordinaire , eut a siez de
peine
qui se montrent aussî fort bons soldats quand
ils sont en campagne.
Retour à Quand nos Arabes furent asiez loin de
Rozette nous 3 nous remontâmes sur nos ânes, & nous
d'où lAu- ta a 1 n
teursepro- pourluivimes notre chemin jusqu'a Rozette
pose d'aller 0^ nous arrivâmes environ midy.
La je me rendis encore a la mailon du Vice-
Conful , dans le dessein de m'embarque r le
lendemain pour Damiette, parce qu'on m'a-
voit dit qu'il partoit autant de barques de
Rozette pour Damiette qu'il en part du Cai-
re j mais je trouvay que cela n'étoit pas vray
èt comme il ne fait pas sur icy de voyager pas
terre , principalement quand on est seul , je
fus contraint de retourner au Caire. Je le ris
dès le lendemain j par un bon vent qui nous
accompagna toujours , & qui nous fit faire une
bonne traitte. La nuit nous nous trouvâmes
encore arrêtez à l'ordinaire, & il fallut restes
jusqu'au lendemain matin à huit heures j nous
eûmes le même vent pour continuer notre
route; ainsi nous arrivâmes le quatrième jour
une heure avant Soleil couché â Boulac pour
la se conde fois. Je portay mes hardes â la
Douane 3 & ayant avec peine recouvré un
âne, parce qu'il étoit déjà tard, j'allay tou-
jours galopant jusqu'au Caire , desorte que
mon picqueur, à qui j'avois promis le double
de ce qu'on donne d'ordinaire , eut a siez de
peine