Bruyn, Cornelis de: Voyages De Corneille Le Bruyn Au Levant: C'est-à-dire, dans les Principaux endroits de l'Asie Mineure, Dans les Isles de Chio, Rhodes, Chypre, &c. ; De même que dans les plus considérables Villes d'Egypte, Syrie, & Terre Sainte ... (Band 2) (Den Haag, 1732)

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en Egypte > Syrie, j^j
nisTaire & trois Arabes , dont deux pourtant
ne s'y trouvaient que par hazard. Au reite,
je ne sçay si ce fut manque décourage qu'ils
n'oserent nous attaquer, ou si ce n'étoit pas
essectivement des voleurs. Quoy qu'il en (oit
nous les vîmes palier 3 èc je fus fort aise qu'ils
s'en allassent si debonnairement y car ce n'é-
toit pas à quoy je m'attendois. Cependant
nos Arabes ne pouvaient se remettre de la
peur, & le Janissaire même étoit pâle comme
la mort . Je leur reprochay à tous leur peu de
courage > &: je leur dis que quand les Francs
ctoient armez ils ne se laissoient pas effrayer
jainsi : Mais sur-tout je dis au Janissaire que
lui qui devoir m'escorter jusqu'a Rozette, &
à qui j'avois donné pour cet esset trois écus a
Alexandrie 3 de voit avoir fait meilleure pro-
yision d'armes & de courage -, que c'.étoit une
chose honteuse à un Officier & à un Soldat du
Grand Seigneur 5 qui portoit par tout avec
soy l'authorité y de se montrer, si lâche â la
rencontre de quelques Arabes. Voilà quels
sont bien souvent les Janissaires dans les oc-
casions où l'on auroit besoin d'en être se cou-
ru, soit contre les attaques des voleurs, soit
contre la violence des Turcs} quoy qu'on ne
doive pas nier pourtant que parmi eux il ne
s'en trouve quelques-uns qui ont assez de cou-
s age pour prêter le colet aux plus résolus, &
Tom* IL S qui