5io Voyage au Levant;
Chapitre L XXIII.
Départ de rifle de Chypre. Terreur Panique à ïoccd-i
jîon d'un J^aiffeau Grec. Arrivée à Sattalia, &c.
NE voulant donc pas demeurerplus long^*
tems dans cette Isse*je pris congé de M.'
le Consiai^ &c après lui avoir témoigné ma re-
connoissance , pour toutes les civilitez que
j'en avois reçues j je m'embarquay le soirdu
i 5. May sur un petit vaisseau qui étoit charge
de sel, Se qui s'en alloit à Sattalia. Comme le
vent étoit contraire > nous attendîmes toute
la nuit qu'il se levât un vent de terre. Nous
l'eûmes effectivement deux heures avant lé
jour j &; auiïi-tôt nous partîmes, cinglant le
long de la Côte jusqu'au lendemain i deux
heures après-midy, que le vent nous fut en-
tièrement contraire 3 ce qui nous obligea de
nous mettre à l'ancre après avoir avancé en-
viron vingt milles d'Italie. Environ minuit
nous remîmes encore à la voile par un vent
de terre, mais il changea tout-d'un-coup, ôc
il prit un si mauvais cours pour nous 3 & avec
sant de violence que nous fûmes encore obli-
gez de jetter l'ancre. Je me fis mettre à terre
pour aller tirer quelque gibier,parce que j'a-
vois
Chapitre L XXIII.
Départ de rifle de Chypre. Terreur Panique à ïoccd-i
jîon d'un J^aiffeau Grec. Arrivée à Sattalia, &c.
NE voulant donc pas demeurerplus long^*
tems dans cette Isse*je pris congé de M.'
le Consiai^ &c après lui avoir témoigné ma re-
connoissance , pour toutes les civilitez que
j'en avois reçues j je m'embarquay le soirdu
i 5. May sur un petit vaisseau qui étoit charge
de sel, Se qui s'en alloit à Sattalia. Comme le
vent étoit contraire > nous attendîmes toute
la nuit qu'il se levât un vent de terre. Nous
l'eûmes effectivement deux heures avant lé
jour j &; auiïi-tôt nous partîmes, cinglant le
long de la Côte jusqu'au lendemain i deux
heures après-midy, que le vent nous fut en-
tièrement contraire 3 ce qui nous obligea de
nous mettre à l'ancre après avoir avancé en-
viron vingt milles d'Italie. Environ minuit
nous remîmes encore à la voile par un vent
de terre, mais il changea tout-d'un-coup, ôc
il prit un si mauvais cours pour nous 3 & avec
sant de violence que nous fûmes encore obli-
gez de jetter l'ancre. Je me fis mettre à terre
pour aller tirer quelque gibier,parce que j'a-
vois