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Bruyn, Cornelis de
Voyages De Corneille Le Bruyn Au Levant: C'est-à-dire, dans les Principaux endroits de l'Asie Mineure, Dans les Isles de Chio, Rhodes, Chypre, &c. ; De même que dans les plus considérables Villes d'Egypte, Syrie, & Terre Sainte ... (Band 2) — Den Haag, 1732

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https://doi.org/10.11588/diglit.6009#0170
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154 Voyage au. Levantj.
re. Deux hommes à pied portoient ordinai-
me ne cette lance après lui. Son plus grand di*
vertissement étoit la c h a lie, qu'il aimoit beau-
coup & a laquelle il étoit fort adroit ; car il
tuoit ordinairement les (angliers du premier
coup> & rarement falloir-il qu'il en donnât
un leçon d. Il envoya un jour au Sr. Lub la hu-
re avec une partie du corps d'un sanglier qu'il
avoit tué de (a propre main , & qui étoit si
effroyablement grand, que je n'en ay jamais
vu de semblable. Je lui aiday à le manger en
buvant à sa lanté &c je le trouvay excellent,
J'ay vu souvent ce Bassa aller à la chasse des
ChaKals ou chiens sanvâges qui sont icy en
grande quantité. Cette chaise le fait avec un
Léopard, qui y est dressé dés sa jeune de. Le
chaHeur le tient devant soy sur son Cheval>
& va toujours ainli juiqu'à ce qu'il rencontre
un Chaical, aussi-tôt le Léopard saute en bas^
& va en se tapilsant contre la terre jusqu'à ce
qu'il croye qu'il pourra atteindre la bête.
Alors il fait quelques sauts avec une agilité
incroyable, mais il n'en fait jamais plus de
trois qui sont chacun de dix-sept ou dix-huit
pieds ; il faut qu'il attrape le Chaxal en ces
trois sauts, autrement il le laisse-là ôc ne ss
donne plus la peine de le poursuivre, parois-
sant même fort trille d'avoir manqué sou
coup ; jusques-là que son Maître est obligé de
 
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