1&4 Voyage au Levant;
Ôc ses deux enfants dans.leur montagne, Se la
presenterent au Prince de cette contrée. Elle
y demeura environ un an ^ au bout duquel elle
trouva une occasion pour retourner en Euro-
pe, par un Vaisseau deVenisequi étoit venu
charger quelques marchandises iBeyroud. Les
Marchands Flamands,ausquers elles5 addreiîa5
aes qu e lie fut arrivée à Venise ,1a fournirent
de vivres ôc de tout ce qui lui étoit necelTai-
re, & ainsi par leur moyen, après beaucoup
de peines & de m Hères , elle revint avec ses
enfants à Anvers, où après avoir donné or^
dre pour l'éducation de ses enfants , s'en-
nuyant del a vie du monde , dont elle avoit
tant éprouvé les amertumes ,, elle se. retira
dans un Couvent. Ceux qui pendant le sejour
qu'elle avoit fait à Jerusalem avoient souvent
parlé à elle , me dirent que c'étoit une De*
moiseile fort bienfaite , & à la sage conduite
de laquelle il étoit aisé de juger qu'elle étoit,
lortie d'une bonne famille.
Nous avons décrit au Chapitre dix-neuviè-
me le grand deuil des Eemmes de Turquie ,
au sujet de la mort de leurs Maris & de leurs
Parents. Cette coutume ne leur est pas telle-
ment particulière qu'on ne la trouve aussi chez
les autres Orientaux., tant les Maronites èc
les Cophtes , que les autres Chrétiens. Les
femmes y vont à de, certains jours en troupe,
Hors
Ôc ses deux enfants dans.leur montagne, Se la
presenterent au Prince de cette contrée. Elle
y demeura environ un an ^ au bout duquel elle
trouva une occasion pour retourner en Euro-
pe, par un Vaisseau deVenisequi étoit venu
charger quelques marchandises iBeyroud. Les
Marchands Flamands,ausquers elles5 addreiîa5
aes qu e lie fut arrivée à Venise ,1a fournirent
de vivres ôc de tout ce qui lui étoit necelTai-
re, & ainsi par leur moyen, après beaucoup
de peines & de m Hères , elle revint avec ses
enfants à Anvers, où après avoir donné or^
dre pour l'éducation de ses enfants , s'en-
nuyant del a vie du monde , dont elle avoit
tant éprouvé les amertumes ,, elle se. retira
dans un Couvent. Ceux qui pendant le sejour
qu'elle avoit fait à Jerusalem avoient souvent
parlé à elle , me dirent que c'étoit une De*
moiseile fort bienfaite , & à la sage conduite
de laquelle il étoit aisé de juger qu'elle étoit,
lortie d'une bonne famille.
Nous avons décrit au Chapitre dix-neuviè-
me le grand deuil des Eemmes de Turquie ,
au sujet de la mort de leurs Maris & de leurs
Parents. Cette coutume ne leur est pas telle-
ment particulière qu'on ne la trouve aussi chez
les autres Orientaux., tant les Maronites èc
les Cophtes , que les autres Chrétiens. Les
femmes y vont à de, certains jours en troupe,
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