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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1908

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https://doi.org/10.11588/diglit.17393#0110
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— 113 —

nous garderait-il donc le témoignage de l'œuvre de
l'artiste? M. L. Gonse l'a pensé, c'est pourquoi il a écrit :
« ... le souvenir du tombeau du cardinal Flèury n'a pas
disparu tout entier, un moulage de la statue agenouillée
existe à Versailles, mais il m'a été impossible de savoir ce
qu'était devenu l'original'. » Cherchons tout d'abord si
cette affirmation est justifiée et pour cela résumons briè-
vement l'histoire du monument élevé à la mémoire du
ministre de Louis XV.

I. Le tombeau du cardinal Fleury à l'église Saint-Louis
du Louvre. — Dès la mort du cardinal (29 janvier 1743),
le roi manda au surintendant des bâtiments sa résolu-
tion de faire élever un mausolée à son ministre dans l'église
Saint-Louis-du-Louvre, qui s'achevait alors, le priant de
choisir des sculpteurs et de leur demander des projets. En
conséquence, des modèles furent soumis au roi, ultérieure-
ment exposés au Salon de 1743,par Adam le cadet, Bouchar-
don, Ladatte, J.-B. Lemoyne, Vinache. (Le livret donne les
descriptions détaillées des maquettes.) Bouchardon, dési-
gné, exécuta une seconde maquette qu'il exposa au Salon
de 1745 et reçut la commande officielle. Mais, peu après,
le projet royal était abandonné et plus tard la famille du
cardinal confiait l'exécution du monument à J.-B. Le-
moyne. M. A. Roserot, qui a étudié cette histoire, semble
avoir donné les raisons véritables de ce changement en
l'expliquant par la chute de Philibert Orry de Vignory,
le surintendant des bâtiments (cf. son article : Mausolée
du cardinal de Fleury. Deux maquettes d'Edme Bouchar-
don, dans Réunion des beaux-arts des départements, 1893,
p. 419-435).

J.-B. Lemoyne s'inspira pour l'exécution définitive, non
de ses essais primitifs, mais du second projet de Bouchar-
don, représentant le prélat expirant entre les bras de la
Religion. Il semble que les sculptures n'étaient pas complè-
tement terminées à la mort de l'artiste, en 1778, les mor-
ceaux seulement largement ébauchés, lorsque le monu-

1. L. Gonse, La sculpture française depuis le XIV' siècle.
Paris, i8g5, in-40, p. 209.
 
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