Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1925

DOI Artikel:
Soulange-Bodin, Henry: Le chateau de Sucy-en-Brie
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19275#0038

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 32

Le CHATEAU DE SüCY-EN-BrIE.

(Communication de M. H. Soulange-Bodin.)

Le château de Sucy-en-Brie, tel qu’il existe encore au-
jourd’hui, près de Boissy-Saint-Léger (Seine-et-Oise), a
été construit au début du règne de Louis XIV sur l’em-
placement d’un donjon dont l’origine remonte au ix« siècle.
C’est, en effet, sous Charlemagne, en l’an 811, que, par
testament fait à Bonneuil, Étienne, comte de Paris, fit
donation au chapitre de Notre-Dame de Paris du manoir
seigneurial (mansus indominicatus) qu’il possédait à Sucy
(Sulsacium).

Ce legs fut confirmé en 826 par les évêques du Concile
tenu à Paris cette année-là; puis, en 85o, par Charles le
Chauve. L’histoire de cette demeure reste obscure pen-
dant les siècles qui suivent. La première mention que l’on
trouve ensuite dans les archives du village du Sucy est
celle d’un fief appelé, au xme siècle, Bretigny, construit
sur la butte aux moines (emplacement actuel du château
de Sucy).

Les abbés de Saint-Maur, qui se partageaient la suze-
raineté du domaine avec le chapitre de Notre-Dame, le
vendirent en 1577, à titre de rente de 826 livres et de « foy
et hommage », à messire François le Cirier, président
aux Enquêtes au Parlement de Paris. De la construction
médiévale de ce castel, il ne reste plus aujourd’hui que
des vestiges dans les caves du château actuel. Une crypte
voûtée à pilier central d’aspect roman est encore visible.

Le petit-fils de François le Cirier, Alexandre, également
président au Parlement, semble se désintéresser de Sucy
et, sept ans plus tard, sa fille Marguerite vend sa pro-
priété de famille, par acte du 29 octobre 1640, à messire
Nicolas Lambert de Thorigny, qualifié secrétaire du roi
de la maison et couronne de France, et dont le souvenir
n’aurait probablement pas été conservé par l’histoire s’il
n’avait fait construire le célèbre hôtel du quai Conti.

En même temps, Lambert édifiait sa maison de cam-
pagne beaucoup moins somptueuse, mais qui nous per-
mettra d’augmenter la liste des œuvres de Louis Le Vau.
 
Annotationen