Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1925

DOI Artikel:
Vallery-Radot, Jean: Note sur quelques estampes d'actualité du XVIIe siècle signées N. Cochin
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19275#0209

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— i93 —

frère M. Rocheblave. Mettons à part Noël-Robert Cochin,
qui collabora à l’ouvrage de Caroline-Catherine Patin,
Tabellae selectae ac explicatae..., imprimé à Padoue en
1691 ; c’est un médiocre artiste, d’ailleurs fort jeune encore
à cette époque et qui ne mérite que peu d’attention. Les
autres s’appelaient respectivement Nicolas et Noël. La
plupart du temps, seule l’initiale du prénom figure dans
la signature, source de confusions ayant persisté jusqu’à
nos jours. Doit-on attribuer, en effet, à Nicolas l’ancien à
la fois les estampes dans lesquelles il se montre disciple
attentif de Callot, scènes de l’Ancien et du Nouveau Tes-
tament, suites de paysages au feuille très particulier, et
les pièces topographiques du Grand Beaulieu, ainsi que
certaines eaux-fortes d’actualité d’une exécution cepen-
dant toute différente? Ce fut l’avis général jusqu’à pré-
sent. Il est fort probable cependant que cette opinion est
entachée d’erreur. La discrimination de l’œuvre respec-
tive des deux Cochin reste encore à faire. C’est un travail
de longue haleine. Dans la présente note, nous avons
voulu seulement suivre la série des pièces d’actualité,
représentant des processions, des cavalcades, des entrées
triomphales, dans lesquelles N. Cochin s’est révélé un
artiste plein de verve et doué au plus haut point du don
d’observation. Nous citerons tout particulièrement dans
cette série la Procession de la châsse de saint Germain,
VEntrée de Louis XIV et de Marie-Thérèse à Paris en
1660, sujet qui fut repris1 pour illustrer la Triomphante
entrée de Leurs Majestés, l’Entrée de la reine Christine de
Suède à Paris, le Carrousel de 1662, très belle eau-forte
anonyme que nous restituons à l’œuvre de l’artiste. Cette
suite intéressante de pièces, qui s’apparente de très près
à la manière de l’illustrateur de Beaulieu, est-elle due à
Nicolas Cochin l’ancien, comme on l’a cru jusqu’à pré-
sent, ou à Noël Cochin, son frère? Telle est la distinction
que nous espérons pouvoir faire une prochaine fois.

1. Et terminé par Jean Le Pautre.
 
Annotationen