T % E F A C E.
demie d'Echedemus. On donnoit encore ce nom à
une Maison de plaisance que Cicéron avoit prés de
Puzzol, appellée aujourd’huy, I cÈagni de Tritoli ;
où ce grand Orateur écrivit son Livre des Questions
Academiques. L’ancienne estoit diviiee en deux :
l’une connuë sous le nom de Lycée, estoit l’Ecole
où AristoteinstruisoitsesDisciples: l’autre, qui re-
tint ce nom Academie, estoit cette maison d’Aca-
demus, où Platon assembla un grand nombre d'Au-
diteurs , ausquels il enseignoit cette Philosophie,
qui luy a acquis le nom de Divin. Depuis lors on a
ainsi nommé les lieux où l’on traitte des Sciences
& des Arts , de mesme que ceux où l’on forme la
Jeunefîe aux exercices du corps. Voilà l’origine de
ce mot Academie.
Celle-cy n’est considerable ny par le Marbre, ny
parle Porphyre, ny encore par l’industrie de son
Architeéte >• mais seulement par le mérité des Hom-
mes lllustres, à l’honneur desquels elle est erigée.
Mon pere en a jetté les fondemens, il y a plus de_j
trente ans ; resolu d’y renfermer ceux qui se sont-*
signalez dans les Siences 8c les Arts parmy toutes les
Nations de l’Europe, depuis que ces belles con-
noifîànces y ont resseury jusqu’à nostre siécle, 8c
de ne rien épargner pour la rendre digne de la po*
sterité. Il appella pour ce sujet chez luy deux Gra-
veurs , qu’il tint plusieurs années à ses gages, leur
faisant graver les portraits qu’il avoit recueillis de_j
divers endroits ; afin de rendre la mémoire de ceux
qu’ils representent, durable par le cuivre, 8c par la
* * plume
demie d'Echedemus. On donnoit encore ce nom à
une Maison de plaisance que Cicéron avoit prés de
Puzzol, appellée aujourd’huy, I cÈagni de Tritoli ;
où ce grand Orateur écrivit son Livre des Questions
Academiques. L’ancienne estoit diviiee en deux :
l’une connuë sous le nom de Lycée, estoit l’Ecole
où AristoteinstruisoitsesDisciples: l’autre, qui re-
tint ce nom Academie, estoit cette maison d’Aca-
demus, où Platon assembla un grand nombre d'Au-
diteurs , ausquels il enseignoit cette Philosophie,
qui luy a acquis le nom de Divin. Depuis lors on a
ainsi nommé les lieux où l’on traitte des Sciences
& des Arts , de mesme que ceux où l’on forme la
Jeunefîe aux exercices du corps. Voilà l’origine de
ce mot Academie.
Celle-cy n’est considerable ny par le Marbre, ny
parle Porphyre, ny encore par l’industrie de son
Architeéte >• mais seulement par le mérité des Hom-
mes lllustres, à l’honneur desquels elle est erigée.
Mon pere en a jetté les fondemens, il y a plus de_j
trente ans ; resolu d’y renfermer ceux qui se sont-*
signalez dans les Siences 8c les Arts parmy toutes les
Nations de l’Europe, depuis que ces belles con-
noifîànces y ont resseury jusqu’à nostre siécle, 8c
de ne rien épargner pour la rendre digne de la po*
sterité. Il appella pour ce sujet chez luy deux Gra-
veurs , qu’il tint plusieurs années à ses gages, leur
faisant graver les portraits qu’il avoit recueillis de_j
divers endroits ; afin de rendre la mémoire de ceux
qu’ils representent, durable par le cuivre, 8c par la
* * plume