DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.42500#0230
2.00 ACADEMIE DES SCIENCES,
qui achevoit alors de ruiner le cuire de la vraye Religion en Angleter-
re. Nean'tmoins comme il desiroit ardamment de s’indruire dans les An-
tiquirez de Ton Pays ; il s’addonna à la lefture avec tant de diligence, &:
d’asîiduité, qu’ayant fait un recueil des choses les plus mémorables arri-
vées en Angleterre, en Escolse, enHibernie, &: dans les Ides voisines ;
il resolutd’encomposersop oeuvre de la Grande Bretagne : & sçacbant
que li on ode la vérité a l’Hidoire , c’est autant que si on crevoit les
yeux à un beau corps ; il se proposa d’écrire avec candeur, & sans paillon
ce qu’il jugeoit digne d’edre connu de la Posterité.
11 en a donné un beau témoignage dans cét ouvrage laborieux, par
les soins quil a apportez à ne rien obmettrc de tout ce qui concerne la
fondation des Abbayes, l’ere&ion des Eglises, l’institution des Monade-
res, 5c les autres marques de la pieté des Anglois , lors qu’ils avoient
le bonheur de vivre dans la Foy Catholique. Comme il entendit que
quelques Heretiques murmuroient, de ce qu’il écrivoit trop à l’avanta-
ge d’une Religion de laquelle ils estoient les ennemis déclarez j il soustint
avec vigueur ce qu’il a voit avancé avec vérité : quoy qu’il fufl: du nom-
bre de ces mesmes ennemis; il mondra neantmoins évidemment qu’ils
n’avoient pas parmy eux des plus illustres monumens que ceux de la Re-
ligion Chredienne $ ny des exemples plus grands dans la pratique des
vertus , & dans la connoissance des sciences que ceux que leur avoient
laissez leurs Ancedres. 11 employa une grande partie de son âge à la
composition de cette Hidoire , & à celle de la Reyne Elisabeth ; qui le
créa Roy-d’armes du titre de Clarence, l’an trente-neufiéme de son Rég-
né. Cétemploy Iuy donnant toutes les lumières qu’il eut pu souhaitter
de l'origine des Familles Nobles ; & l’authorisant (Rentier dans les Archi-
ves publiques, il en pénétra les secrets les plus importants, & les plus
cachez : il fit des Mémoires très-curieux sur toutes les choses qu’il ju-
geade mérité , & utiles à l’Hidoire : & comme la sincerité sert de base à
tout ce qu’il a écrit ; ses ouvrages sont en si grand crédit , qu'un Au-
LîPire theur moderne, tres-grave, & très dode ; qui a mis par écrit la viede
CAv$*m. Marie Stuart , avoiie d’en avoir tiré les principales lumières des Anna-
les que Camden a dredez du Régné d’Elisabeth. Outre ces deux Livres,
il a fait encore un ample recueil des Antiquitez Britanniques , qui a edé
publié après sà mort, & quelques autres ouvrages, qui sont les témoins
fidèles de son érudition , &: de la beauté de son esprit : qualitez qui
eudent rendu cet habile homme tres-utile au party des Catholiques,
s’il ne a’en fud separé par un malheur d’autant plus déplorable , qu’il mou-
rut dans l’Heresiele neufiéme de Novembre de l'an mille six-cents vingt-
trois, âgé de soixante & quatorze ans. Son Tombeau ed en l’Abbaye de
Wedmunder avec son Epitaphe.
qui achevoit alors de ruiner le cuire de la vraye Religion en Angleter-
re. Nean'tmoins comme il desiroit ardamment de s’indruire dans les An-
tiquirez de Ton Pays ; il s’addonna à la lefture avec tant de diligence, &:
d’asîiduité, qu’ayant fait un recueil des choses les plus mémorables arri-
vées en Angleterre, en Escolse, enHibernie, &: dans les Ides voisines ;
il resolutd’encomposersop oeuvre de la Grande Bretagne : & sçacbant
que li on ode la vérité a l’Hidoire , c’est autant que si on crevoit les
yeux à un beau corps ; il se proposa d’écrire avec candeur, & sans paillon
ce qu’il jugeoit digne d’edre connu de la Posterité.
11 en a donné un beau témoignage dans cét ouvrage laborieux, par
les soins quil a apportez à ne rien obmettrc de tout ce qui concerne la
fondation des Abbayes, l’ere&ion des Eglises, l’institution des Monade-
res, 5c les autres marques de la pieté des Anglois , lors qu’ils avoient
le bonheur de vivre dans la Foy Catholique. Comme il entendit que
quelques Heretiques murmuroient, de ce qu’il écrivoit trop à l’avanta-
ge d’une Religion de laquelle ils estoient les ennemis déclarez j il soustint
avec vigueur ce qu’il a voit avancé avec vérité : quoy qu’il fufl: du nom-
bre de ces mesmes ennemis; il mondra neantmoins évidemment qu’ils
n’avoient pas parmy eux des plus illustres monumens que ceux de la Re-
ligion Chredienne $ ny des exemples plus grands dans la pratique des
vertus , & dans la connoissance des sciences que ceux que leur avoient
laissez leurs Ancedres. 11 employa une grande partie de son âge à la
composition de cette Hidoire , & à celle de la Reyne Elisabeth ; qui le
créa Roy-d’armes du titre de Clarence, l’an trente-neufiéme de son Rég-
né. Cétemploy Iuy donnant toutes les lumières qu’il eut pu souhaitter
de l'origine des Familles Nobles ; & l’authorisant (Rentier dans les Archi-
ves publiques, il en pénétra les secrets les plus importants, & les plus
cachez : il fit des Mémoires très-curieux sur toutes les choses qu’il ju-
geade mérité , & utiles à l’Hidoire : & comme la sincerité sert de base à
tout ce qu’il a écrit ; ses ouvrages sont en si grand crédit , qu'un Au-
LîPire theur moderne, tres-grave, & très dode ; qui a mis par écrit la viede
CAv$*m. Marie Stuart , avoiie d’en avoir tiré les principales lumières des Anna-
les que Camden a dredez du Régné d’Elisabeth. Outre ces deux Livres,
il a fait encore un ample recueil des Antiquitez Britanniques , qui a edé
publié après sà mort, & quelques autres ouvrages, qui sont les témoins
fidèles de son érudition , &: de la beauté de son esprit : qualitez qui
eudent rendu cet habile homme tres-utile au party des Catholiques,
s’il ne a’en fud separé par un malheur d’autant plus déplorable , qu’il mou-
rut dans l’Heresiele neufiéme de Novembre de l'an mille six-cents vingt-
trois, âgé de soixante & quatorze ans. Son Tombeau ed en l’Abbaye de
Wedmunder avec son Epitaphe.