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Bulletin de l' art pour tous — 1899

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No 165 (Septembre 1899)
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https://doi.org/10.11588/diglit.16823#0033
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38e Année ^ Septembre 1899

BULLETIN DE SEPTEMBRE 1899

Échos

Le nouveau square de la Sorbonne. —

On vient de terminer les travaux de remblai de
l'énorme excavation que formait, rue des Écoles,
l'ancien terrain Delalain.

Le sol est maintenant au niveau des rues du
Sommerard, de la Sorbonne, des Ecoles et de
Cluny, qui l'entourent, en pente douce, vers le
musée de Cluny, et déjà l'on a posé le bahut de
pierre qui l'encadre et va recevoir la belle grille
en fer forgé dessinée par M. Formigé.

Le terrain appartient désormais aux jardi-
niers, qui vont y dessiner les pelouses, y trans-
planter les arbustes, y porter les briquettes de
gazon, de façon que tout soit prêt pour l'au-
tomne et que l'hiver, ayant passé sur les planta-
tions nouvelles, le square de la Sorbonne soit
en pleine valeur au printemps prochain.

-O-

La statue équestre du duc d'Aumale,

œuvre de M. Gérôme, va être transportée à
Chantilly, à la place qu'elle doit occuper, pour
y être inaugurée le 15 octobre.

L'œuvre est de grande allure et de belle venue.
Le duc y est représenté en uniforme de général
de division. Droit sur son cheval, il salue d'un
geste simple et noble, la main droite tenant le
chapeau, le bras allongé et pendant. L'expres-
sion du visage est d'un fort beau caractère.
D'autre part, le cheval est un morceau tout à fait
remarquable.

-O-

A la manufacture de Sèvres. — Le

Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-
Arts vient de visiter la manufacture de Sèvres.
Il était accompagné de MM. Roujon, directeur
des beaux-arts; Baumgart, administrateur de la
manufacture, et Vogt, directeur des travaux
techniques.

Le Ministre tenait surtout à voir les œuvres
fabriquées pour 1900.

Il a constaté que ces travaux étaient conduits
avec beaucoup d'activité, et exécutés avec une
habileté et un goût qui font le plus grand hon-
neur à la maison.

La manufacture produira en 1900 des pièces
absolument nouvelles, soit pour l'usage de la
céramique dans la décoration des édifices en
plein air, soit comme objets d'art.

-O-

Fouilles en Tunisie. — Dans une récente
séance de Y Académie des Inscriptions et Belles-

Lettres, M. Gauckler, directeur des antiquités et
des arts de Tunisie, a exposé les résultats des
fouilles qu'il a exécutées, avec une subvention
de l'Académie, dans une villa romaine décou-
verte à El-Alia, en Tunisie. Le plan de cet éta-
blissement, construit pour l'agriculture, offre
beaucoup d'analogie avec les bordjs africains
d'aujourd'hui. Le bâtiment principal, réservé à
l'habitation, a la forme d'un pavillon allongé et
bas, qui se relève à ses extrémités par deux
tours carrées. Il est décoré avec beaucoup de
luxe. Les murs portent des peintures à la fresque;
le pavement est formé de fines mosaïques d'un
très grand intérêt pour l'histoire de l'art. Elles
ont été offertes gracieusement à l'État par le
propriétaire du terrain et sont exposées tant au
musée du Bardo qu'à celui de Sousse.

-0-

Une maison japonaise à Londres. —

Un peintre australien, M. Mortimer Meupès,
vient de se faire construire, à Londres, dans
Cadogan Garden's, une maison anglaise au
dehors, japonaise en dedans, c'est-à-dire que
tout l'aménagement intérieur, que la décoration
et le mobilier ont été dessinés et exécutés, selon
les modèles japonais, par des ouvriers japonais
et au Japon. Les pièces, qu'on avait pris soin
de faire démontables, ont été expédiées et mon-
tées à Londres.

Le Studio donne sur celte intéressante tenta-
tive une notice et des photographies.

M. Henry Bidou, dans les Débats, fait suivre
cette notice des sages réflexions suivantes :

« La tentative présentait cette difficulté que,
la vie japonaise étant totalement différente de
la nôtre, il fallait faire servir aux usages de l'une
les meubles destinés à ceux de l'autre. Cela était
parfois délicat. Il est louable d'avoir un mobilier
japonais. Par malheur, les Japonais n'ont pas
de mobilier. Gomme ils vivent sous un ciel bénin,
ils ignorent également l'usage des cheminées.
Leurs maisons n'ont même pas de portes ni de
fenêtres, mais des baies, qu'ils ferment au besoin
par des châssis à coulisses, tendus de papier.
Leurs chambres sont principalement meublées
de leurs quatre murs. Sur le pourtour de ces
murs règne une frise ajourée, par où s'aère la
pièce. Cette installation est excellente à Tokio.
Elle paraît à Londres un peu fraîche et un peu
simple.

« M. Mortimer Meupès s'est tiré avec bonheur
de toutes ces difficultés. Il a copié les seules
portes de bois qui sont au Japon et qui ferment
quelques temples. Il a appliqué les frises à jour
sur des murs pleins. Il a conservé les fenêtres
en papier, et il les a doublées à l'extérieur de
bonnes fenêtres à vitres et à contrevents. Il a eu
plus de peine à imaginer le modèle des fauteuils.
Mais, en combinant les pieds croisés du siège
de Dagobert avec le dossier bas et circulaire
des fauteuils de bureau, il a obtenu un meuble
où l'on peut s'asseoir, et qu'on présente comme

très japonais. Il n'a eu qu'à copier les corniches
de laque, les parois unies des murs, les cloisons
de bambous, les étagères et les tables. Il s'est
diverti à enfermer des lampes électriques dans
d'exquises lanternes. II a ménagé des jours et
des recoins. Son œuvre est jolie, amusante et
absurde.

« Nous blâmons les nègres qui promènent au
bord du Congo les jaquettes venues de la Belle-
Jardinière et qui, vivant en noirs, s'habillent
comme des blancs. L'illogisme est le même de
mener une vie occidentale dans des meubles
orientaux. La tentative de M. Meupès n'en est
pas moins très instructive. Son enthousiasme
pour les Japonais nous rappelle vivement qu'ils
sont d'admirables décorateurs et peut nous faire
réfléchir sur les principes qu'ils suivent. Le
premier est la simplicité. Dans la maison de
Cadogan Garden's régnent quelques lignes
droites. Les motifs décoratifs sont très sobres.
Ils évitent la symétrie banale et répétée de nos
tentures. Aussi bien sont-ils tous exécutés à la
main. Une pensée intelligente y paraît, et le
goût d'un artiste. On y voit enfin le souci de la
perfection. A ces signes se connaît l'art japo-
nais. Ces qualités sont bonnes en tous pays. Il
faut se les assimiler et en user à son tour, au
lieu de copier l'usage qu'en ont fait des hommes
jaunes. »

Bibliographie

Catalogue des vases antiques de terre cuite
du Musée du Louvre, par E. Pottier, conservateur
adjoint du Musée. Deuxième partie : L'Ecole ionienne.

— 1 vol. in-12 de 336 pages. — Prix, broché : 1 fr. 50.

— Librairies-Imprimeries réunies, 5, rue Saint-Benoît,
Paris.

La deuxième partie du catalogue des Vases antiques
de terre cuite du Musée du Louvre vient de paraître.
Cette deuxième partie est consacrée à l'École ionienne.
L'auteur a bien voulu nous autoriser à reproduire
dans VArt pour tous l'avertissement au lecteur et la
conclusion de cette très intéressante étude. Nous
commençons aujourd'hui la publication du deuxième
extrait : Conclusion (1).

CONCLUSION

Comme dans le précédent volume j'essayerai,
en terminant, d'exposer les idées générales aux-
quelles conduit l'étude des différentes écoles
qui viennent d'être analysées.

Le dessin au trait et le dessin en figure noire.
■— Le résultat le plus clair de l'immense labeur

j (1) Voy. Art pour tous, Bulletin d'août 1899.

BULLETIN DE L'ABT POUB TOUS — N° 105.
 
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