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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Editor]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1905-1906

DOI issue:
No 9 (1906)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27145#0078
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DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS

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des publications solennelles. Leur personne était
sacrée de par le droit des gens, de même que par
le fait qu'ils étaient les émissaires des princes qu'ils
personnihaient dans l'exercice de leur charge.
A Rome, ils portaient le nom de yg'czd/zv. Le
y<?cz'<3/, envoyé par la nation romaine pour parle-
menter avec les habitants d'une contrée ennemie
et leur exposer les griefs articulés contre eux, avait
le droit de déclarer la guerre dans le cas où, après

dire, que des postulants au grade de héraut. Les
hérauts d'armes étaient chargés de tous les détails
préliminaires des fêtes de chevalerie. Ils assistaient
aux cérémonies solennelles : sacres, mariages, obsè-
ques des rois et des princes. C'étaient eux aussi qui,
au nom de leurs souverains, déclaraient la guerre
ou annonçaient la paix. Pour la France, leur nom-
bre était de trente, d'après certains auteurs, de
vingt-huit, d'après d'autres historiens. Le premier


COTTE DE HÉRAUT D*ARMES. A Av/z; ^

un laps de temps déterminé, le peuple ennemi
n'avait pas fait droit aux réclamations.
C'est sous le nom de héraut que nous voyons
plus tard figurer dans les jeux athlétiques celui
qui avait pour fonction de promulguer les statuts
devant régler ces jeux et, à l'issue des fêtes et des
combats, de proclamer les noms des vainqueurs.
On peut voir par ce court aperçu quelle analo-
gie il y a entre les hérauts de l'antiquité et ceux du
moyen âge et de la Renaissance.
Au moyen âge, ces officiers se divisaient en trois
catégories : le roi d'armes, les hérauts d'armes et
les poursuivants. Ces derniers n'étaient, à vrai

d'entre eux, qui portait le nom de roi d'armes,
était appelé Montjoie Saint Denis, du nom de
l'ancien cri de guerre des chevaliers français.
En Belgique, le roi d'armes portait le nom de
Toison d'or.
Les rois d'armes avaient aussi pour mission de
tenir registre des noms et des blasons des chevaliers
et de dresser sur documents les généalogies des
familles nobles et patriciennes. La plus rigoureuse
exactitude leur était imposée sur ce dernier point,
et l'on sait que, pour s'en être trop systématique-
ment écarté, l'un des frères de Launay, ces célèbres
faussaires, paya de sa tête, le !7 mai 1687, sur la
 
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