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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1905-1906

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No 11 (1906)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27145#0097
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86

BULLETIN DES MUSEES ROYAUX

du reste, que fournir des résultats assez médio-
cres.
c Si vous voulez tirer lances ferrées d'une bom-
barde, chargez la tierce partie de la chambre du
dict baston et mectez un tampon de boys ; puys
ayez un aultre tampon faict d'argile molle et le
mectez contre l'aultre ; puys les lances que vous
vouldrez tirer, amenuisez les dedans et dehors le
dict baston, tout droict devant la bouche ou orihce
de celuy ayt un siège que l'on puisse lever contre
mont ou baisser contre bas quand on vouldra, lors
boutez la lance dedans le dict baston par le gros
bout de derrière d'ycelle, jusques contre le tampon
de boys qui sera fourïé en la dicte chambre d'iceluy
baston, et les dictes lances au dehors mectez les et
faictes porter sur le siège, ce faict bouttez le feu au
dict baston L »
Ce procédé a probablement été employé pour
envoyer au moyen de pièces d'artillerie des lances
ou de grandes flèches portant à leur extrémité une
composition incendiaire.
On savait également fabriquer au xv" siècle des
^zzf/M <à La balle à feu se composait d'une
boule formée de poudre à canon mise en pâte; cette
boule était ensuite enveloppée de futaine trempée
dans un mélange de cire et de poix fondues, puis
plongée dans un bain de cire, poix et soufre fondus
ensemble, qui formait une couche extérieure ;
ensuite venait une seconde enveloppe, et ainsi de
suite jusqu'à ce que la balle à feu ait atteint la gros-
seurvoulue. En fabriquant la boule, on faisait passer
d'outre en outre trois baguettes de coudrier. Ces
baguettes étaient retirées au moment de tirer la
balle à feu et l'on avait soin également de pratiquer
dans le tampon de bois, qui fermait la chambre à
feu, une ouverture par laquelle le feu de la charge
se communiquait au projectile. Une baguette pas-
sant dans le trou de la balle à feu et dans celui du
tampon assurait le projectile dans la position vou-
lue. Au moment de l'explosion, cette baguette
sortait de la balle à feu, le centre de celle-ci prenait
feu et communiquait son inflammation aux couches
voisines.
Ag /zf7*g zAz zfg f'zZZY zf^ A37A//<?7*2g CZ37207Z-
7M7T<? donne la recette de ces balles à feu :
« Prenez de pouldres communes ce que vous
vouldrez selon le nombre de boulles que vous voul-
drez faire et icelles estrampez en eau de vye,et faic-
tes en manière de paste, de laquelle paste formez
boulles, et dans chascune d'icelles mectez et faictes
passer tout oultre trois verges de couldre^cozzzAz*^
de la grandeur d'une plume esgarée ; puys enve-
loppez les dictes boulles tout à l'entour de fustai-
nes, et icelles ainsi enveloppées plongez-les et
I. ty. COLONEL FAVÉ, zy5. AZ., t. III, pp. 155-156.

abrevez en cire et en soufre fondus tout chault et
après les empastez de la paste dessus dicte meslée
avecques autant de soufre ; ce faict, enveloppez-les
de vieulx draps linges mys en double et les mouil-
liez et trempez en soufre, thérébentine et chaulx
vive fondus ensemble autant de l'un comme de
l'aultre. Alors tirez et ostez les dictes verges hors
des dictes boulles, et avec une tairière ^zZT'z'^y
faictes le pertuys des dictes boulles bien droit parmi
le meilleu. Et quand vous vouldrez tirer, faictes
un pertuys au tampon à l'endroit de celuy de la
boulle ; et quand vous vouldrez tirer, mectez une
verge dedans le pertuys de la boulle et du tampon
jusques au fons de la pouldre dont est chargé le
baston ; ce faict, boutez-y le feu, et la dicte boulle
saillira fort enflammée et fort ardant -. »
Ces balles à feu ont conduit aux boulets à feu et
aux grenades, dont parle le Azzv-g zA czzzzozzzzcz'zg gzt
zA /gzz, imprimé à Paris en 1561, et qui
sont les ancêtres de nos projectiles creux, de la
bombe et de l'obus modernes.
^4 XZZZWg.^ GEORGE MACOIR.
UNE FRISE DÉCORATIVE
DE RENÉ LALIQUE.
*T^ANS un intéressant article publié dans f^47*/
1 y z&'co7*2?2!zy3 et consacré à la décoration des
salles françaises au Palais des Beaux-Arts àl'Ex-
position de Liège, M. Henri Frantz expliquait,
en la commentant, l'heurèuse initiative qu'avait
prise, au sujet de celles-ci, M. Pol Neveux, commis-
saire des Beaux-Arts, pour la France, près l'Expo-
sition de Liège.
Laissant de côté les vieilles traditions et rom-
pant du même coup avec « le vieux rouge classi-
que », M. Pol Neveux se décida à adopter pour
les salles d'exposition du compartiment français
des Beaux-Arts, des tentures et des tapis de cou-
leur havane. Mais là ne s'arrêta pas son esprit
d'initiative : il voulut, en outre, pour chacune de
ces salles une série de frises décoratives conçues
dans un style approprié et dans un esprit de syn-
thèse.
Le thème choisi fut celui-ci: c Résumer les beau-
tés essentielles de la terre française, dans sa flore,
ses jardins, ses parcs, ses vergers, ses montagnes,
ses rivières, les estuaires de ses fleuves, ses princi-
paux monuments, ses manufactures mêmes. »

2. Æa'., p. 157.
5. Z'Tz-Z Æzwzztz/i 7° année, n° 85, octobre 1905,
pp. i44ài47(Hg.).
 
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