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Société Française de Reproductions de Manuscrits à Peintures [Hrsg.]
Bulletin de la Société Française de Reproductions de Manuscrits à Peintures — 12.1928

DOI Artikel:
Blochet, Edgar: Les peintures orientales de la collection Pozzi
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https://doi.org/10.11588/diglit.42048#0021
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LES PEINTURES ORIENTALES
DE LA COLLECTION POZZI

Par E. BLOCHET.

Les peintures décrites dans ce mémoire forment la galerie de M. Jean Pozzi, ministre
plénipotentiaire 1 ; l’origine de cette collection, l une des trois ou quatre véritablement
importantes qui existent à Paris, remonte à une date déjà lointaine, à l’année 1907, à
une époque à laquelle les enluminures persanes et les tableaux hindous étaient moins
rares qu’aujourd’hui, à une période en laquelle ces œuvres d’art n’avaient pas atteint
des prix qui découragent les amateurs.
Je ne parle que des collections qui ont été formées par des dilettantes, et non de celles
des antiquaires ; certaines de celles-ci comprennent des milliers de pièces, souvent d'un
intérêt capital pour l’histoire de l’art oriental; mais ces gigantesques collections ne
présentent pas une grande variété ; les pièces véritablement archaïques, celles auxquelles
on applique la qualification assez relative de « haute antiquité », de la fin du xne siècle
au xme, y sont rares ; le reste, sauf de précieuses exceptions, se compose presque exclu-
sivement de la répétition indéfinie, quelquefois un peu fastidieuse, des mêmes types,
classiques dans les fastes de la manière iranienne et de la technique indo-persane.
Celte monotonie fatigue ; il est heureux qu’elle soit rompue par cet espoir que celte
1. La carrière de M. Pozzi, qui s’est déroulée en grande partie à Constantinople, où il siège aujourd'hui
à la Commission des Détroits, lui a facilité la tâche de réunir ces pièces. M. Pozzi s’est attaché à l’étude
des relations politiques qui existèrent depuis le xvi° siècle entre la France et l’empire turc, lesquelles furent
mal utilisées, au détriment des deux pays ; leurs gouvernements, au xvme siècle, se désintéressèrent, avec une
apathie égale, dans une même indolence, des problèmes politiques que l’Allemagne et la Russie résolvaient
sans eux, et contre eux. M. Pozzi a été délégué de la France au Congrès archéologique qui s’est tenu en
Syrie, en 1926 ; il a publié, sur les études politiques qui sont sa spécialité, deux travaux très appréciés des
personnes qui sont au courant de ces questions ardues, et dans lesquels il a émis des idées neuves sur des
faits très mal connus, et ignorés surtout de ceux qui ont la mission de les connaître, les Rapports de la France,
de la Turquie et de l'Islam (1915), et un mémoire, paru en 1917, sur la question brûlante du Khalifat, et sur
ses origines, laquelle, après avoir brisé l’unité de l’Islam, et causé sa ruine, soulève dans la conscience des
hommes le problème le plus redoutable qui se soit posé à leur esprit sur la relation d’état qui peut, qui doit
exister entre le spirituel et le temporel, irrésoluble au même titre que les rapports qui unissent dans le
même individu le conscient et l’inconscient.
 
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