LES PRINCIPAUX MANUSCRITS A PEINTURES
DE LA BIRLIOTHÈQUE JAGELLONIENNE DE CRACOVIE1
DÉCRITS PAR ZOFJA AMEISENOWA
AVANT-PROPOS
La Bibliothèque universitaire de Graeovie, universellement appelée Bibliothèque
Jagellonienne, est une des plus anciennes bibliothèqnes scientifiques de l’Europe cen-
trale, avec celles d’Erfurt, de Prague et de Vienne, et la plus ancienne en Pologne.
Son développement se manifestait parallèlement avec celui de l’Université, laquelle
fut fondée en 1364 par Casimir-le-Grand, le dernier des Piast, puis renouvelée, agran-
die et dotée en 1400 par Ladislas-Ie-Jagellon. Les bibliolhèques, d’abord particulières,
des Facultés et des Collèges, qui se trouvaienl au Collegium Maius, s’étaienl peu à peu
réunies en une seule.
Au début du xvie siècle, on se mit, probablement sous l’auspice des doyens, à la
rechercbe d’un emplacement nouveau pour les biblioLhèques de la Faculté de Théolo-
gie et des Arts, qui se trouvaient jusqu’alors au Collegium Maius. C’est ainsi que,
grâce à la libéralité de quelques personnages, en premier lieu du promoteur de cetle
mesure, Thomas Obiedzinski, l’on fit élever et voûter une très vasle salie, achevée en
1517. Elle se trouvait dans l’aile sud des bâtiments universitaires de l’époque et elle
constitue, aujourd’hui encore, la partie intégrale des magasins de la Bibliothèque.
Celle-ci embrasse d’ailleurs actuellemenl tout le reste des bâtiments susdits. Déjà en
1553, lorsque le roi Sigismond Auguste visita l’Université, la Bibliothèque se trouvait
dans la salle Obiedzinski. Elle s’y Lrouve encore sans interruption depuis plus de quatre
siècles.
La collection des manuscrits de la Bibliothèque Jagellonienne, particulièrement celle
du Moyen âge, se complétait peu à peu pendant tout le xve siècle et la première moi-
tié du xvie. La partie majeure de cetle collection est due aux donalions des professeurs,
maîtres, docteurs et anciens élèves ile l’Université, qui, de leur vivant ou par testa-
ment, léguaient leurs livres à des collèges particuliers. Ces collèges et bourses, disper-
sés dans différents édifîces, constiluaient dans une certaine mesure, des personnalités
1. Traduction en français par Mlle Marie de Malkiewicz. Notre Société compte très prochainement publier
une étude semblable sur les manuscrits du Musée Czartoryski, à Cracovie. (Note du Comité Direcleur.)
DE LA BIRLIOTHÈQUE JAGELLONIENNE DE CRACOVIE1
DÉCRITS PAR ZOFJA AMEISENOWA
AVANT-PROPOS
La Bibliothèque universitaire de Graeovie, universellement appelée Bibliothèque
Jagellonienne, est une des plus anciennes bibliothèqnes scientifiques de l’Europe cen-
trale, avec celles d’Erfurt, de Prague et de Vienne, et la plus ancienne en Pologne.
Son développement se manifestait parallèlement avec celui de l’Université, laquelle
fut fondée en 1364 par Casimir-le-Grand, le dernier des Piast, puis renouvelée, agran-
die et dotée en 1400 par Ladislas-Ie-Jagellon. Les bibliolhèques, d’abord particulières,
des Facultés et des Collèges, qui se trouvaienl au Collegium Maius, s’étaienl peu à peu
réunies en une seule.
Au début du xvie siècle, on se mit, probablement sous l’auspice des doyens, à la
rechercbe d’un emplacement nouveau pour les biblioLhèques de la Faculté de Théolo-
gie et des Arts, qui se trouvaient jusqu’alors au Collegium Maius. C’est ainsi que,
grâce à la libéralité de quelques personnages, en premier lieu du promoteur de cetle
mesure, Thomas Obiedzinski, l’on fit élever et voûter une très vasle salie, achevée en
1517. Elle se trouvait dans l’aile sud des bâtiments universitaires de l’époque et elle
constitue, aujourd’hui encore, la partie intégrale des magasins de la Bibliothèque.
Celle-ci embrasse d’ailleurs actuellemenl tout le reste des bâtiments susdits. Déjà en
1553, lorsque le roi Sigismond Auguste visita l’Université, la Bibliothèque se trouvait
dans la salle Obiedzinski. Elle s’y Lrouve encore sans interruption depuis plus de quatre
siècles.
La collection des manuscrits de la Bibliothèque Jagellonienne, particulièrement celle
du Moyen âge, se complétait peu à peu pendant tout le xve siècle et la première moi-
tié du xvie. La partie majeure de cetle collection est due aux donalions des professeurs,
maîtres, docteurs et anciens élèves ile l’Université, qui, de leur vivant ou par testa-
ment, léguaient leurs livres à des collèges particuliers. Ces collèges et bourses, disper-
sés dans différents édifîces, constiluaient dans une certaine mesure, des personnalités
1. Traduction en français par Mlle Marie de Malkiewicz. Notre Société compte très prochainement publier
une étude semblable sur les manuscrits du Musée Czartoryski, à Cracovie. (Note du Comité Direcleur.)