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Burty, Philippe
Chefs-d'oeuvre des arts industriels: céramique, verrerie et vitraux, émaux, métaux, orféverie et bijouterie, tapisserie — Paris, [1866]

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https://doi.org/10.11588/diglit.19710#0303
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290 CHEFS-D'ŒUVRE DES ARTS INDUSTRIELS.

bouillie de grès blanc qui coule goutte à goutte ; la seconde meule
est en grès rouge; l'avant-dernière en bois couverte de pierre
ponce; la dernière est en liège saupoudrée de potée d'étain.

La gravure enfin, soit à l'aide de l'acide fluorhydrique, soit à
l'aide de petites roues de laiton ou d'acier sur lesquelles tombe
de l'émeri, est le dernier acte de coquetterie auxquels sont livrés
les verres ou les carafes, les globes ou les lustres, les porte-bou-
quets ou les vide-poches, les objets de ménage ou les mille objets
capricieux que la mode a pris dans ces derniers temps sous sa
haute protection.

On peut tout exécuter à Baccarat. Rien de ce qu'ont fait les
maîtres verriers anciens ne saurait arrêter les maîtres verriers
modernes. La matière est d'une pureté, d'une translucidité qui n'a
jamais été atteinte. Pour nous, nous trouvons le scrupule poussé
à l'extrême. Cette pureté implacable rappelle la glace de ces lacs
de la Norwége, qu'effleuraient de leur patin mystique Séraphitus
et Séraphita ; il vaudrait mieux que cette diaphanéité lût rompue
par un peu de jaune; c'est ce qui donne tant de tiède harmonie
aux verreries de Venise et de la Bohême. Mais sur une nappe blan-
che comme un champ de neige, il faut convenir que nos cristaux
de table jettent des feux sans rivaux,
 
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