i8ô3.—N° 34.
BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.
2 0 AoÛt;.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
Les Q/lbonnés à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.
Un an
PARIS ET DÉPARTEMENTS
. . 10 fr. j Six mois
6 fr.
MOUVEMENT DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ.
VENTE VOISIN, A ANGERS
Commissaire-priseur, M> Marie.
La vente de la collection de M. Voisin, an-
cien receveur général à Angers, a commencé
le lundi 3 août, dans l’hôtel même de la re-
cette, et a continué les jours suivants, au
milieu d’une grande affluence de curieux et
d’acheteurs. Bon nombre de marchands pari-
siens, des amateurs distingués, d’anciens
conservateurs même de nos collections pu-
bliques, s’y étaient rendus, et n’ont éprouvé
de désappointement, nous assure-t-on, qu’à
1 égard des tableaux. Ceux-ci, entre autres un
Van Mole, ont été, pour la plupart, retirés
par le vendeur, et seront offerts par lui au
musée de la ville. Us avaient été jadis exper-
tisés par un célèbre expert des musées,
M. Georges.
La vente, sans y comprendre les 5 pour 100
payés par l’acheteur, a produit un peu plus
de 145,000 fr. On s’accorde à louer l’activité
et l’obligeance du commissaire-priseur qui la
dirigeait, Me Marie. Il est certain qu’une
vente en province de cette importance est
bien autrement difficile à conduire que les
ventes parisiennes, dans lesquelles chaque
commissaire-priseur connaît son public et
est souvent de moitié dans le secret de la
coulisse, dans lesquelles l’expert, rompu à
toutes les finesses du métier , sait mettre
l’objet sur table à l’instant favorable, rompre
l’ordre du catalogue lorsque le client sérieux
n’est point encore arrivé dans la salle, et sou-
tenir l’encbère à ses risques et périls lorsque
l’objet pourrait être sacrifié.
Ce sont des raisons de santé qui ont obligé
M. Voisin à se séparer de toutes les belles
choses qui paraient son hôtel, et dont la réu-
nion faisait honneur à son goût.
Nous donnons, selon notre habitude, les
prix les plus importants.
MOBILIER ARTISTIQUE OU DE STYLE.
Deux colonnes unies en marbre rouge des
Pyrénées, support en marbre vert. H., 2m,70;
diam., 0n\27. Adjugé à M. de Viel-Castel.
1,170 fr.
Un baromètre à cadran , riche monture
Louis XV, en bois sculpté et doré, attributs
de musique enlacés par deux guirlandes de
chêne et couronnés par deux colombes. H.,
lm,30; 1., 0m,63. A M. Mosselmann. 195 fr.
Une belle et ancienne table Louis XIII, en
noyer, ornée de frises sculptées, têtes d’anges
à deux angles, quatre pieds, trois supports
et trois traverses à colonnes torses avec filets
et deux forts pendentifs. Sur cette table, on a
ajouté une étagère du style du meuble. Long.,
lm, 12 ; 1., 0m,74. A M. Tissier du Mottay.
350 fr.
Une grande cheminée en chêne sculpté,
remontant à l’époque de Henri IV, avec a
date XVCIV. A la partie supérieure et au
centre, on remarque une toile de Giordano,
Bailla coupant les cheveux de Samson, qu’elle
présente àtrois Philistins. L., lra,70;h., 1“,60.
Au comte de la Béraudière, ainsi que le nu-
méro suivant. 1,500 fr.
BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.
2 0 AoÛt;.
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CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
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Un an
PARIS ET DÉPARTEMENTS
. . 10 fr. j Six mois
6 fr.
MOUVEMENT DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ.
VENTE VOISIN, A ANGERS
Commissaire-priseur, M> Marie.
La vente de la collection de M. Voisin, an-
cien receveur général à Angers, a commencé
le lundi 3 août, dans l’hôtel même de la re-
cette, et a continué les jours suivants, au
milieu d’une grande affluence de curieux et
d’acheteurs. Bon nombre de marchands pari-
siens, des amateurs distingués, d’anciens
conservateurs même de nos collections pu-
bliques, s’y étaient rendus, et n’ont éprouvé
de désappointement, nous assure-t-on, qu’à
1 égard des tableaux. Ceux-ci, entre autres un
Van Mole, ont été, pour la plupart, retirés
par le vendeur, et seront offerts par lui au
musée de la ville. Us avaient été jadis exper-
tisés par un célèbre expert des musées,
M. Georges.
La vente, sans y comprendre les 5 pour 100
payés par l’acheteur, a produit un peu plus
de 145,000 fr. On s’accorde à louer l’activité
et l’obligeance du commissaire-priseur qui la
dirigeait, Me Marie. Il est certain qu’une
vente en province de cette importance est
bien autrement difficile à conduire que les
ventes parisiennes, dans lesquelles chaque
commissaire-priseur connaît son public et
est souvent de moitié dans le secret de la
coulisse, dans lesquelles l’expert, rompu à
toutes les finesses du métier , sait mettre
l’objet sur table à l’instant favorable, rompre
l’ordre du catalogue lorsque le client sérieux
n’est point encore arrivé dans la salle, et sou-
tenir l’encbère à ses risques et périls lorsque
l’objet pourrait être sacrifié.
Ce sont des raisons de santé qui ont obligé
M. Voisin à se séparer de toutes les belles
choses qui paraient son hôtel, et dont la réu-
nion faisait honneur à son goût.
Nous donnons, selon notre habitude, les
prix les plus importants.
MOBILIER ARTISTIQUE OU DE STYLE.
Deux colonnes unies en marbre rouge des
Pyrénées, support en marbre vert. H., 2m,70;
diam., 0n\27. Adjugé à M. de Viel-Castel.
1,170 fr.
Un baromètre à cadran , riche monture
Louis XV, en bois sculpté et doré, attributs
de musique enlacés par deux guirlandes de
chêne et couronnés par deux colombes. H.,
lm,30; 1., 0m,63. A M. Mosselmann. 195 fr.
Une belle et ancienne table Louis XIII, en
noyer, ornée de frises sculptées, têtes d’anges
à deux angles, quatre pieds, trois supports
et trois traverses à colonnes torses avec filets
et deux forts pendentifs. Sur cette table, on a
ajouté une étagère du style du meuble. Long.,
lm, 12 ; 1., 0m,74. A M. Tissier du Mottay.
350 fr.
Une grande cheminée en chêne sculpté,
remontant à l’époque de Henri IV, avec a
date XVCIV. A la partie supérieure et au
centre, on remarque une toile de Giordano,
Bailla coupant les cheveux de Samson, qu’elle
présente àtrois Philistins. L., lra,70;h., 1“,60.
Au comte de la Béraudière, ainsi que le nu-
méro suivant. 1,500 fr.