La chronique des arts et de la curiosité (1866)

i 866,— N° 162.

BUREAUX, 55, RUE VIVIENNE.

9 décembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LH DIMANCHE MATIN

Ijes abonnes à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et de la Curiosité.

PARIS ET DEPARTEMENTS ;

Un an.10 fr. | Six mois., 6 fr,

MOUVEMENT DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ.

L’ALBUM

DELA

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

Cinquante gravures sur cuivre ou acier par MM. Meis-
sonier et Henriquel Dupont, de l’Académie des
Beaux-Arts, MM. Flameng, Jacquemart, Rosotte,
Gaucherel, Bracquemond, Roybet, Jacque , Dien,
Gaillard, Lalanne, La Güillermie, François, De-
veaux, Baudran h..

Lorsque notre ami Charles Blanc fonda la Ga-
zette des Beaux-Arts, ce fut avec une entière con-
naissance de son temps et avec la conviction
qu’un recueil de ce genre, autrefois impossible,
était devenu nécessaire. Il s’est trouvé en effet que
la Gazette est arrivée en quelques années à con-
quérir, par l’autorité "de son texte et par l’exé-
cution soignée de ses gravures, l’estime et la
sympathie des amateurs les plus délicats, en
France comme en Europe, et à s’assurer une con-
dition prospère.

En succédant à MM. Charles Blanc et Édouard
Houssave, nous n’avons eu qu’à suivre leurs 1 11

1. En vente, à la Gazette des Beaux-Arts. Prix : 100 francs.
Pour les abonnés d’un an, 60 francs.

Les personnes de la province qui s’adresseront directement
à la Gazette recevront l’Album dans une caisse, sans augmen-
tation de prix.

errements et à développer la publication qu’ils
avaient commencée dans le sens où ils l’au-
raient développée eux-mêmes. Si le nombre
des écrivains rompus aux questions d’art n’a
guère augmenté, si au contraire la mort en a
frappé quelques-uns dont la perte est chaque
jour vivement regrettée, au moins pouvons-nous
dire que la gravure, cet art que l’on croyait sup-
planté par la photographie, a fait de nouvelles et
très-brillantes recrues, grâce à l’existence de la
Gazette des Beaux-Arts.

Oui, si la Gazette n’eût pas été fondée, des
graveurs tels que MM. Flameng, Gaillard, La
Güillermie, Lalanne, Jules Jacquemart, auraient
eu plus de peine à se faire jour, car leur véri-
table talent, leur talent propre, pour éclore et
briller de tout son lustre, avait besoin d’une pu-
blication contre la nôtre, ayant pour mission de
suivre l’art contemporain aussi bien dans les expo-
sitions provinciales ou étrangères que dans les
Salons parisiens; d’illustrer des oeuvres inédites
ou trop peu connues ; d’entrer, avec la permission
des amateurs illustres, dans leurs galeries,
pour en publier les merveilles ; de s’asso-
cier au mouvement de la curiosité et de fixer
par une belle estampe les morceaux précieux
qui peuvent nous être enlevés aux enchères
publiques par l’opulence anglaise, américaine ou
russe.

Quelle maison de commerce .eût imaginé, par
exemple, de chercher un graveur pour cette admi-
rable peinture de Frans Hais dont M. La Guiller-
mie a gravé une estampe non moins admirable,
pour ce Cavalier si aimable, si narquois, si
vivant, si content de lui-même et si heureux de
son élégance? Quel éditeur eût jamais songé à

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