La chronique des arts et de la curiosité (1867)

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LA CHRONIQUE DES ARTS

Bourbon, prince de la famille royale, Louis de
Guise, cardinal de Lorraine, Jean Bertrand:',
garde des sceaux, Marguerite de Valois, pre-
mière femme de Henri IV.

En 4 322, l’hôtel de Sens fut vendu, et jusqu’en
4 790 il a appartenu à l’archevêché de Paris. De-
venu propriété nationale en J790, il fut mis en
vente le 1er ventôse an v.

En 4 842, on a construit une annexe à cet
hôtel, tout en respectant la curieuse façade qui
rappelle l’architecture du seizième siècle. Il a
servi _de cour de messageries et de roulage, et
aujourd’hui il est affecté à une fabrique de dra-
gées.

L’emplacement voisin, laissé libre depuis la
démolition de la caserne de l’Ave-Maria, sera
bientôt, dit-on, transformé en marché. La rue
des Barrés, la rue du Figuier, celle du Faucon-
nier, qui avoisinent l’hôtel de Sens, seront élar-
gies ou en partie détruites, et le monument dont
nous parlons occupera, dans ce prochain projet
de transformation, un rang que lui assignent son
caractère d’antiquité et les souvenirs empreints
sur ses murs.

A l’angle de la rue du Fauconnier, on remar-
que une niche avec son socle, finement sculptée,
sur laquelle était placée une statuette de la Vierge.
Au dessous on lit : ave maria. Ce débris de
sculpture, le seul qui reste de l’ancien couvent
de l’Ave-Maria, date du xme siècle.

A la partie Est de l’enceinte de l’ancienne ca-
serne, on distingue les vestiges des murailles qui
circonscrivaient Paris sous le règne de Philippe-
Auguste. A.

SOCIÉTÉ DES AMIS DES ARTS

DE BORDEAUX.

Article premier. — Les ouvrages de peinture,
sculpture, architecture, gravure, dessin et litho-
graphie que leurs auteurs désirent exposer, de-
vront être remis, du 1er au 10 février 1868, au
siège de la Société, terrasse du Jardin-Public
(entrée des tableaux et caisses, impasse des Tan-
neries). La Société se réserve le droit de ne pas
placer les ouvrages remis après le 10 février.
Chaque ouvrage devra être accompagné d’un bul-
letin contenant l’explication du sujet, le nom et
l’adresse de l’auteur, le lieu de sa naissance, le
nom de son maître et les récompenses ou distinc-
tions qu’il a obtenues. Un jury d’examen prononce
le rejet ou l’admission des ouvrages présentés.

Art. 2. —Les frais de transport, aller et retour,
seront supportés par la Société, mais seulement
pour les ouvrages des artistes invités par elle.
Les caisses devront être expédiées par le roulage

ordinaire ou par la petite vitesse des chemins de
fer ; elles devront être fermées par des clous à vis ;
elles ne devront pas avoir plus de deux mètres
de hauteur ni de largeur ; ‘celles qui contiendront
des ouvrages de sculpture ne devront pas peser
plus de 200 kilogr.

Art. 3. — Les ouvrages envoyés de Paris et
par des artistes invités par la Société devront
être remis, du 10 au 20 janvier, chez M. Tous-
saint, rue du Dragon, 12. Le bulletin exigé par
l’art. 1er sera remis en double exemplaire à
M. Toussaint.

Art. 4. — Ne pourront être reçus :

Les objets de sculpture dépassant 1 mètre de
hauteur.

Les tableaux ou dessins sans cadres;

Les tableaux ou dessins ayant des cadres de
forme ronde ou ovale, ou à pans coupés, à moins
qu’ilsne soient assujettis sur des planches dorées
de forme rectangulaire;

Les copies, à moins qu’elles ne reproduisent
un ouvrage dans un genre différent;

Les ouvrages de sculpture, gravure ou litho-
graphie livrés au commerce.

Ai t. 5. — La Société ne répond que des acci-
dents provenant de son fait.

Art. 6. — Les ouvrages qui ne seront pas en-
voyés par les auteurs ne pourront être exposés
qu’avec l’autorisation des auteurs, ou sous la
responsabilité de leurs propriétaires, dont le nom
sera indiqué au livret.

Bordeaux, le 15 novembre 1867.

Les membres de la Commission
d’administration.

En 1867, S. M. l’Empereur, qui a daigné ac-
cepter le patronage de la Société, a fait don d’une
somme de 1,000 fr. Le Conseil général de la Gi-
ronde a voté une allocation de 1,500 fr.; le Con-
seil municipal de Bordeaux a alloué, au même
tilre. une somme de 3,000 fr., indépendamment
du local qu’il met à la disposition de la Société.

A la fin de la seizième Exposition, la Société
comptait plus de six cents membres, ayant sous-
crit ensemble neufcent quatre-vingt-cinq actions
de 25 fr. chacune.

La seizième Exposition, ouverte du 1 6 mars au
19 mai 1867, comprenait 588 ouvrages; 141 ont
été achetés au prix de 59,807 fr.

Le chiffre total des acquisitions faites aux seize
premières Expositions, est de 739,580 fr.

Vingt-neuf ouvrages, ayant coûté ensemble
plus de 86,000 fr., ont été successivement placés
au Musée de Bordeaux.