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La chronique des arts et de la curiosité — 1879

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Nr. 20 (17 mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26618#0166
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158

LA CHRONIQUE DES ARTS

7 m. 45 de largeur sur 4 m. 50 de hauteur; la bor-
dure aura 0 m. 45 de haut.

Art. B. La première épreuve consiste en une es-
quisse peinte, de 1 m. de largeur sur 0 m. 58 de
haut.

Art. 4. Les esquisses devront être remises le
28 octobre 1879 au plus tard, avant quatre heures
du soir, au secrétariat de l’Ecole des beaux-arts.

Art. 5. Chaque esquisse devra porter une devise
et être accompagnée d’un pli cacheté portant la
même devise et renfermant le nom et l’adresse du
concurrent.

Les plis accompagnant les ouvrages reçus à la
seconde épreuve seront ouverts à l’issue du pre-
mier jugement.

M. l’administrateur général et M. l’architecte de
la Bibliothèque nationale seront adjoints au jury
avec voix délibérative.

Le projet général de la décoration de la
chambre de Mazarin consiste en une suite de
tapisseries caractérisant par des sujets allégo-
riques les lettres, les sciences et les arts dans
l’antiquité, au moyen âge et à la renaissance.

L’administration des beaux-arts pourra ulté-
rieurement confier par voie de commande les
autres modèles au lauréat du concours de 1879.

En raison de l’importance de ce concours,
l’exécution de la bordure du modèle choisi par
le jury fera l’objet d’une commande spéciale
dont ie prix viendra s’ajouter à la somme fixée
par les articles 4 et 5 du règlement général.

La chambre de Mazarin forme Rentrée de la
galerie Mazarine ; elle est ouverte au public
les mardis et vendredis, de midi à trois heures.

L’Exposition internationale de Munich s’ou-
vrira le 20 juillet dans le Palais de Cristal
construit tout en fer et en verre, et se prolon-
gera jusqu’à la fin d’octobre. Ce palais a été
transformé par un architecte munichois pour
servir de digne cadre aux œuvres d’art qui y
seront exposées. La décoration du vestibule
et des autres parties du bâtiment a été confiée
à des artistes éminents.

L’accumulation des tableaux sur les murs
des salles, qui produit toujours un effet
désagréable, sera évitée autant que possible
par leur répartition sur une plus grande
superficie. Le vestibule, qui forme le centre
de l’Exposition, préparera, par les formes
nobles et élégantes de son architecture, les
visiteurs aux jouissances artistiques qui les
attendent. Afin de faciliter aux artistes étran-
gers l’envoi de leurs œuvres, le programme a
été modifié et des expositions collectives se-
ront admises. Cette décision a été surtout
prise à la demande des artistes de l’Autriche
et de la France.

L’Exposition de Marseille

(Voir le précédent numéro.)

Certaines gens se figurent avoir le droit
d’attribuer impunément leurs tableaux aux
maîtres illustres, pour consacrer leur possession
et faire loi. C’est un malheureux signe du
temps. A tout prix, il s’agit de posséder des

œuvres nécessairement merveilleuses, propres
au trafic, aux finesses de la spéculation. Sur
trois Ruysdael, un seul reste incontestable,
celui de Mme Autran-Fitch. Sur quatre têtes de
Greuze, laquelle est la vraie?

Descendons, pour plus de sûreté, au rez-de-
chaussée, et visitons attentivement la rétros-
pective des objets antiques et anciens.

La salle richement garnie ne déparerait
point un palais MédicL. Voici le signalement
des objets notables et notés :

M. et Mme Abram : Tapisssrie des Gobelins,
xvue siècle; sujets mythologiques et fleurs.

•— Tapis persans et italiens. — Une glace
Louis XIII. — Une table Louis XIV. — Des
vases, des faïences de Delft, d’Italie, de Rouen,
de Marseille et Moustiers.

M. Louis Arnavon : Une complète collection
de faïence Moustiers et Marseille, avec des as-
siettes à médaillons riches, puis deux plaques
encadrées.

M. Ed. Yaïsse : Quatre grandes tapisseries
de Bruxelles, d’après des cartons romains, du
xvie siècle, associées à un lot velours rouge
ancien. — Une petite crédence François Ier. —
Meuble capital en bois sculpté, à deux corps,
avec fronton; un coffre même époque; une
table fortement établie à tirettes du xvie. —
Deux statuettes en bois sculpté du Rhin, à sen-
timent religieux. — Un bureau noir Louis XIV,
avec ses cuivres dorés ; un tapis de vieux ve-
lours garnide dentelles en argent. — La vitrine
contient : une épée tombale du xive siècle. —

— Un diptyque en ivoire. — Un vase, cristal
de roche.-— Un impitre gothique. — Des plats
d’Urbino et de Ghaffaggiolo. — Une cafetière
Louis XV, argent ciselé; des flambeaux Ré-
gence, en argent; deux cuillers de la Régence
dont une lepercée. — Des pistolets incrustés,
des dagues; des émaux de Léonard Limosin.

M. Jules Roux : Une glace Louis XV, riche
bois sculpté doré, et la table assortie et la
console Régence. — Tapis vieux du Levant,
deux bacchantes de Clodion. — De Chantilly,
sucrier porcelaine.— Une assiette et un buste,
faïence d’Urbino.

M. Bensamon : Une crédence du xve, peut-
être de la fin du xive siècle, en bon état.

M. B. Vayson : Des tapisseries des Gobelins.

— Une vitrine avec des serrureries, des clefs,
des chappes en velours et soie, en passemen-
terie.

M. P. Trabaud : Un autel-table en marbre,
du ve siècle; des bustes de Mercure, de Minerve
palladienne. — Une vitrine très-originale ren-
fermant au bas des objets les plus précieux de
la Provence en bronze, terre-cuite, céramique
gréco-campanienne, statuettes, relief d’une
tête de Tanagra, grandeur naturelle ; puis au
haut, deux cents pièces de verrerie blanche
ou de toutes couleurs, irisées, avec et sans
émail.

M. Augier : Réductions adroitement contre-
faites des monuments romains de la Provence.

Ml. E. Ricard : Une vitrine remplie de mi-
niatures, de médailles Renaissance, bronze,
cuivre, or et argent. — Un superbe relief en
marbre blanc de l’école de Mantegna, repré-
sentant la Madone, l’Enfant et la Mort ter-
restre.
 
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