DOI Heft:
Nr. 2 (14 Janvier)
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LA CHRONIQUE DES ARTs
au concours, sept seulement se sont prësente's
pour e'lire leurs juges.
Ont été nomme's membres du jury :
MM. Saint-Saë'ns, Ch. Gounod, Massenet,
Delibes, A. Thomas, Guiraud, Th. Dubois et
Lascoux.
On sait que le prix du dernier concours avait
été remporte' par M. Alphonse Duvernoy, au-
teur de la Tempête.
Voici les titres des treize partitions qui ont
été déposées cette année, ainsi que les noms
des compositeurs qui se sont fait connaître :
Nil desperandum, auteur anonyme. —Elfa,
Dietrich. — Symphonie bouffe, F. D. — Lo-
relei, anonyme. — Les Esclaves, G. Dupuy.
— Le Feu du ciel, anonyme. — Tritioff, Le-
verrier. — Myrrha, anonyme. — Seïs et Al-
cium, E. Pichoz. — La Forêt antique, ano-
nyme. — Liberté, Edouard Broustet. — Le
Triomphe de Pélops, anonyme. — Prométhée,
A. Messager.
Nous avons déjà annoncé qu'une exposition
internationale d'art industriel ouvrirait à
Lille, le 15 mars prochain.
Cette exposition paraît devoir être très im-
portante. Avis aux intéressés.
Le prochain Salon et la Royal Academy
de Londres montreront, on peut aujourd'hui
l'annoncer sans indiscrétion, une reprise de
l'art longtemps négligé du médailleur. Un
artiste d'origine et d'éducation française, ac-
tuellement fixé en Angleterre, M. Alphonse
Legros, terminait à la fin de l'année dernière
une importante série de médailles en bronze :
Tennyson et Darwin, entre autres, person-
nages qui semblent appartenir au grand Pisan,
des types inspirés par l'étude du xvie siècle.
Ce ne sera pas la moindre curiosité artistique
de l'année 1882.
Commission des arts industriels
La commission chargée de faire une enquête
sur la situation des arts industriels a tenu
mercredi sa seconde séance sous la présidence
de M. Antonin Proust, ministre des arts. On
avait convoqué les représentants des industries
qui emploient le bois. On a entendu les délé-
gués patrons et les délégués ouvriers de l'a-
meublement, de la sculpture pour bâtiment et
de la carrosserie.
Les déposants ont été unanimes à constater
le développement inquiétant qu'a pris la con-
currence étrangère. L'industrie de l'ameuble-
ment est aujourd'hui si florissante en Angle-
terre que des fabricants français y vont cher-
cher des modèles. Quant à la carrosserie, un
chiffre fourni par la chambre syndicale indi-
que avec une triste éloquence avec quelle ra-
pidité nous nous laissons distancer sur les
marchés étrangers; le chiffre de l'exportation
de cette industrie parisienne, qui s'est élevé
autrefois jusqu'à huit millions, est tombé à
deux millions aujourd'hui.
De l'avis de tous, le remède à cette situation
consiste à multiplier, pour les ouvriers, les
moyens d'enseignement et les occasions d'é-
tudier les bons modèles, et à remplacer l'ap-
prentissage dans les ateliers par des écoles
professionnelles où, par un large enseignement
du dessin, on développerait le goût des élèves
en même temps qu'on leur apprendrait leur
métier. Le besoin est tel que l'initiative privée
a fait spontanément diverses tentatives pour
y pourvoir. C'est ainsi que la commission a
entendu hier un simple ouvrier, M. Blanchard,
qui a ouvert, rue de la Roquette, une école de
ce genre, que le conseil municipal de Paris
soutient actuellement d'une subvention.
NOUVELLES
On nous annonce, au moment de met-
tre sous presse, que le ministère vient d'a-
cheter , pour le Louvre, et au prix de
307,000 francs, un choix dans la superbe col-
lection d'objets d'art laissée par Charles Tim-
bal.
s^*^. Le bureau de l'Académie des beaux-
arts est composé, pour cette année, de M. Le-
nepveu, président ; M. Gounod, vice-prési-
dent ; M. Delaborde, secrétaire perpétuel.
Sont élus membres de la commission admi-
nistrative : MM. Questel et Bailly.
Conformément à l'usage spécial de l'Acadé-
mie, il est formé une commission dite des
funérailles. Les cinq sections (peinture, sculp-
ture, architecture, gravure, musique) et la ca-
tégorie des membres libres fournissent à la
commission le dernier élu parmi leurs mem-
bres. La commission se trouve ainsi compo-
sée de MM. Bonnat, Chapu, Ginain, Chape-
lain, Saint-Saë'ns, Barbet de Jouy.
Le ministre des arts a fait publier au
Journal officiel l'avis suivant :
« Le ministre des arts porte à la connais-
sance des artistes qui ont obtenu des bourses
de voyage, à l'issue du dernier Salon, que les
rapports trimestriels que l'administration des
beaux-arts avait exigés d'eux ne leur sont
plus demandés. Le ministre des arts les pré-
vient qu'ils seront invités, en revanche, à la
fin de l'année, à prendre part à une exposition
spéciale où ils devront produire leurs croquis
de voyages. »
D'après un nouveau règlement de
l'Académie des beaux-arts, les grands prix de
composition musicale devront passer deux
ans à Rome et en Italie, et séjourner au moins
une année en Autriche-Hongrie.
v^*^. Le musée de l'Ecole des beaux-arts
vient de s'enrichir récemment d'une suite in-
téressante de moulages italiens. Nous signale-
rons parmi eux le Labour, bas-relief d'André
de Pise, au campanile de Florence, le buste
du fameux Zuccone de Donatello, le Combat
de saint Georges et du dragon, bas-relief
du même, à Or San Michèle, la Châsse de
saint Zanobi de Ghiberti, la Vierge entre
deux saints, chef-d'œuvre de Mino da Fiesole,
le modèle du Persée de Benvenuto Cel-
lini, etc.
LA CHRONIQUE DES ARTs
au concours, sept seulement se sont prësente's
pour e'lire leurs juges.
Ont été nomme's membres du jury :
MM. Saint-Saë'ns, Ch. Gounod, Massenet,
Delibes, A. Thomas, Guiraud, Th. Dubois et
Lascoux.
On sait que le prix du dernier concours avait
été remporte' par M. Alphonse Duvernoy, au-
teur de la Tempête.
Voici les titres des treize partitions qui ont
été déposées cette année, ainsi que les noms
des compositeurs qui se sont fait connaître :
Nil desperandum, auteur anonyme. —Elfa,
Dietrich. — Symphonie bouffe, F. D. — Lo-
relei, anonyme. — Les Esclaves, G. Dupuy.
— Le Feu du ciel, anonyme. — Tritioff, Le-
verrier. — Myrrha, anonyme. — Seïs et Al-
cium, E. Pichoz. — La Forêt antique, ano-
nyme. — Liberté, Edouard Broustet. — Le
Triomphe de Pélops, anonyme. — Prométhée,
A. Messager.
Nous avons déjà annoncé qu'une exposition
internationale d'art industriel ouvrirait à
Lille, le 15 mars prochain.
Cette exposition paraît devoir être très im-
portante. Avis aux intéressés.
Le prochain Salon et la Royal Academy
de Londres montreront, on peut aujourd'hui
l'annoncer sans indiscrétion, une reprise de
l'art longtemps négligé du médailleur. Un
artiste d'origine et d'éducation française, ac-
tuellement fixé en Angleterre, M. Alphonse
Legros, terminait à la fin de l'année dernière
une importante série de médailles en bronze :
Tennyson et Darwin, entre autres, person-
nages qui semblent appartenir au grand Pisan,
des types inspirés par l'étude du xvie siècle.
Ce ne sera pas la moindre curiosité artistique
de l'année 1882.
Commission des arts industriels
La commission chargée de faire une enquête
sur la situation des arts industriels a tenu
mercredi sa seconde séance sous la présidence
de M. Antonin Proust, ministre des arts. On
avait convoqué les représentants des industries
qui emploient le bois. On a entendu les délé-
gués patrons et les délégués ouvriers de l'a-
meublement, de la sculpture pour bâtiment et
de la carrosserie.
Les déposants ont été unanimes à constater
le développement inquiétant qu'a pris la con-
currence étrangère. L'industrie de l'ameuble-
ment est aujourd'hui si florissante en Angle-
terre que des fabricants français y vont cher-
cher des modèles. Quant à la carrosserie, un
chiffre fourni par la chambre syndicale indi-
que avec une triste éloquence avec quelle ra-
pidité nous nous laissons distancer sur les
marchés étrangers; le chiffre de l'exportation
de cette industrie parisienne, qui s'est élevé
autrefois jusqu'à huit millions, est tombé à
deux millions aujourd'hui.
De l'avis de tous, le remède à cette situation
consiste à multiplier, pour les ouvriers, les
moyens d'enseignement et les occasions d'é-
tudier les bons modèles, et à remplacer l'ap-
prentissage dans les ateliers par des écoles
professionnelles où, par un large enseignement
du dessin, on développerait le goût des élèves
en même temps qu'on leur apprendrait leur
métier. Le besoin est tel que l'initiative privée
a fait spontanément diverses tentatives pour
y pourvoir. C'est ainsi que la commission a
entendu hier un simple ouvrier, M. Blanchard,
qui a ouvert, rue de la Roquette, une école de
ce genre, que le conseil municipal de Paris
soutient actuellement d'une subvention.
NOUVELLES
On nous annonce, au moment de met-
tre sous presse, que le ministère vient d'a-
cheter , pour le Louvre, et au prix de
307,000 francs, un choix dans la superbe col-
lection d'objets d'art laissée par Charles Tim-
bal.
s^*^. Le bureau de l'Académie des beaux-
arts est composé, pour cette année, de M. Le-
nepveu, président ; M. Gounod, vice-prési-
dent ; M. Delaborde, secrétaire perpétuel.
Sont élus membres de la commission admi-
nistrative : MM. Questel et Bailly.
Conformément à l'usage spécial de l'Acadé-
mie, il est formé une commission dite des
funérailles. Les cinq sections (peinture, sculp-
ture, architecture, gravure, musique) et la ca-
tégorie des membres libres fournissent à la
commission le dernier élu parmi leurs mem-
bres. La commission se trouve ainsi compo-
sée de MM. Bonnat, Chapu, Ginain, Chape-
lain, Saint-Saë'ns, Barbet de Jouy.
Le ministre des arts a fait publier au
Journal officiel l'avis suivant :
« Le ministre des arts porte à la connais-
sance des artistes qui ont obtenu des bourses
de voyage, à l'issue du dernier Salon, que les
rapports trimestriels que l'administration des
beaux-arts avait exigés d'eux ne leur sont
plus demandés. Le ministre des arts les pré-
vient qu'ils seront invités, en revanche, à la
fin de l'année, à prendre part à une exposition
spéciale où ils devront produire leurs croquis
de voyages. »
D'après un nouveau règlement de
l'Académie des beaux-arts, les grands prix de
composition musicale devront passer deux
ans à Rome et en Italie, et séjourner au moins
une année en Autriche-Hongrie.
v^*^. Le musée de l'Ecole des beaux-arts
vient de s'enrichir récemment d'une suite in-
téressante de moulages italiens. Nous signale-
rons parmi eux le Labour, bas-relief d'André
de Pise, au campanile de Florence, le buste
du fameux Zuccone de Donatello, le Combat
de saint Georges et du dragon, bas-relief
du même, à Or San Michèle, la Châsse de
saint Zanobi de Ghiberti, la Vierge entre
deux saints, chef-d'œuvre de Mino da Fiesole,
le modèle du Persée de Benvenuto Cel-
lini, etc.