ET DE LA
NOUVELLES
Par arrêté du ministre de l'instruction
publique et des beaux-ans, en date du
15 avril 1883, sont nommés membres du jury
de l'exposition triennale des ouvrages des
artistes vivants, pour l'année 1883 : MM. Ed-
mond About, Charles Clément, Henry Ha-
vard.
La Société libre des artistes, dans son
assemblée générale du 12 avril, a délibéré sur
la question relative au musée du Luxembourg.
Le comité de la Société a pris l'initiative du
vœu suivant, qu'on adresserait au ministre des
beaux-arts :
« La Société libre des artistes français, con-
fiante dans la sollicitude de M. le ministre de
l'instruction publique et des beaux-arts, émet
le vœu que le musée du Luxembourg ne soit
pas déplacé jusqu'à ce qu'un local mieux ap-
proprié ait été trouvé pour servir à l'exposi-
tion des œuvres des artistes contemporains. »
MM. Tony Robert-Fleury, Lansyer, Vida!,
de Vuillefroy, Cesbron, Rixeus, Quost et De-
cron ont pris la parole en faveur de la propo-
sition, qui a été votée à l'unanimité moins
deux voix.
Un atelier de moulage vient d'être an-
nexé au musée des arts décoratifs, provisoire-
ment installé au palais de l'Industrie. Cet ate-
lier sera conservé dans le musée définitif.
L'Institut, dans sa dernière séance, a
décerné le prix Thiers (10.000 fr.) à M. Ro-
than, ancien ministre plénipotentiaire, pour
ses deux ouvrages intitulée : Origines de la
guerre de 1870, la Politique française en
1866, l'Affaire du Luxembourg, prélude de la
guerre de 1870.
M. Rothan, grand amateur de tableaux, est
le propriétaire d'une importante galerie de
peintures dont la Gazelle a fait une étude.
Sur le rapport de la section d'architec-
ture, l'Académie des beaux-arts a décerné le
prix Bordin à M. Dollé, auteur du mémoire
n° 1 : Mémoire des ordres archilecloniques.
*** Un conseiller de la cour des comptes,
décédé récemment, M. Dubois de l'Etang, a
légué à l'Etat une collection qui comprend
deux parties. La première renferme des dessins
des maîtres anciens et modernes; la deuxième
consiste en des aquarelles représentant toutes
les transformations du costume militaire.
Cette dernière partie, presque unique au
monde, est le fruit de cinquante années de re-
cherches et présente un intérêt à la fois artis-
tique et historique. Cette collection était d'a-
bord destinée à la bibliothèque de l'Arsenal ;
le ministre des beaux-arts a préféré en doter
l'Ecole des beaux-arts, où elle aura une salle
spéciale au nom du donateur.
CURIOSITE 12?
Dans la dernière séance de la Société
d'encouragement pour l'industrie nationale,
présidée par M. de Chabannes. M. Charles
Lauth, directeur de la manufacture nationale
de Sèvres, a fait connaître la composition du
bleu dit de Sèvres, qui est estimé dans le
monde entier.
Une lettre adressée deLouqsor annonce
que l'on va commencer le déblayement du
temple de Louqsor, trop longtemps enfoui
sous des maisons de fellahs, lesquelles recou-
vrent et souillent depuis des siècles un des
plus parfaits monuments de l'architecture
égyptienne. A peine arrivé en Egypte, M.Mas-
pero a entrepris d'obtenir du gouvernement
du Caire l'autorisation de rendre Louqsor à
l'étude des savants et à l'admiration des voya-
geurs. Enfin, après plus de trois ans d'efforts,
les ordres viennent d'être donnés pour la des-
truction du village.
A l'occasion du quatrième centenaire
de Raphaël Sanzio, il a été distribué aux mem-
bres de l'Académie des beaux-arts à Paris,-
présents à la dernière séance un diplôme por-
tant leurs noms et qualités. La gravure repré-
sente la nouvelle Académie de Saint-Luc, à
Rome, trois petits amours, gracieusement grou-
pés, portant les insignes de la peinture, de la
sculpture et de l'architecture.
.---^f^lsCÊil'Vw-—•
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
Le printemps, chez nous, fait pousser les feuilles
et les expositions. Indépendamment de celles que
je vous ai signalées, voilà que va s'ouvrir l'expo-
sition du Cercle, où domine précisément l'élément
Portaels. Puis ce sera le tour de l'exposition du
cercle des Beaux-Arts de Narnur, et plus tard —
eu été seulement — le Salon de Gand, un vrai
salon, celuidi, couru à l'égal du Salon de Bruxelles.
Hélas! le enarmeur par excellence, Uippolyte
Boulenger, dont on vicut de vendre les dernières
œuvres dans des enchères définitives — on pour-
rait en douter devant le nombre de celles qui ont
eu lieu déjà — n'y apparaîtra plus. C'est, à chaque
exposition, uu même regret de ne plus le retrou-
ver avec son sentiment robuste et fin des agrestes
splendeurs, sa rutilante palette allumée aux clar-
tés du plein ciel, sa manière délibérée, souple,
nerveuse, vraiment magistrale. Hier encore, chez
le grand ami des arts et des artistes, Edmond Pi-
card, artiste lui-même, et maitre dans fart de la
parole et de l'écriiure, quelques amis s'éblouis-
saient les yeux à coutemplcr l'une des plus super-
bes pages sorties de ce piuceau superbe, un coin'
de nature tout baigué de lumière, avec lé mouve-'
nient et la débandade d'un grand ciel d'argent,
prodigieux de lumière et d'emphase. Personne,
on peut le dire, n'a remplacé le subtil et profond
évocateur qui, en France comme ici, eût tenu le
tout premier rang auprès des maîtres.
Cette l'ois, nous assure-t-on, tout ce que contenait
son atelier a été vendu. Esquisses, bonis de fusain,
NOUVELLES
Par arrêté du ministre de l'instruction
publique et des beaux-ans, en date du
15 avril 1883, sont nommés membres du jury
de l'exposition triennale des ouvrages des
artistes vivants, pour l'année 1883 : MM. Ed-
mond About, Charles Clément, Henry Ha-
vard.
La Société libre des artistes, dans son
assemblée générale du 12 avril, a délibéré sur
la question relative au musée du Luxembourg.
Le comité de la Société a pris l'initiative du
vœu suivant, qu'on adresserait au ministre des
beaux-arts :
« La Société libre des artistes français, con-
fiante dans la sollicitude de M. le ministre de
l'instruction publique et des beaux-arts, émet
le vœu que le musée du Luxembourg ne soit
pas déplacé jusqu'à ce qu'un local mieux ap-
proprié ait été trouvé pour servir à l'exposi-
tion des œuvres des artistes contemporains. »
MM. Tony Robert-Fleury, Lansyer, Vida!,
de Vuillefroy, Cesbron, Rixeus, Quost et De-
cron ont pris la parole en faveur de la propo-
sition, qui a été votée à l'unanimité moins
deux voix.
Un atelier de moulage vient d'être an-
nexé au musée des arts décoratifs, provisoire-
ment installé au palais de l'Industrie. Cet ate-
lier sera conservé dans le musée définitif.
L'Institut, dans sa dernière séance, a
décerné le prix Thiers (10.000 fr.) à M. Ro-
than, ancien ministre plénipotentiaire, pour
ses deux ouvrages intitulée : Origines de la
guerre de 1870, la Politique française en
1866, l'Affaire du Luxembourg, prélude de la
guerre de 1870.
M. Rothan, grand amateur de tableaux, est
le propriétaire d'une importante galerie de
peintures dont la Gazelle a fait une étude.
Sur le rapport de la section d'architec-
ture, l'Académie des beaux-arts a décerné le
prix Bordin à M. Dollé, auteur du mémoire
n° 1 : Mémoire des ordres archilecloniques.
*** Un conseiller de la cour des comptes,
décédé récemment, M. Dubois de l'Etang, a
légué à l'Etat une collection qui comprend
deux parties. La première renferme des dessins
des maîtres anciens et modernes; la deuxième
consiste en des aquarelles représentant toutes
les transformations du costume militaire.
Cette dernière partie, presque unique au
monde, est le fruit de cinquante années de re-
cherches et présente un intérêt à la fois artis-
tique et historique. Cette collection était d'a-
bord destinée à la bibliothèque de l'Arsenal ;
le ministre des beaux-arts a préféré en doter
l'Ecole des beaux-arts, où elle aura une salle
spéciale au nom du donateur.
CURIOSITE 12?
Dans la dernière séance de la Société
d'encouragement pour l'industrie nationale,
présidée par M. de Chabannes. M. Charles
Lauth, directeur de la manufacture nationale
de Sèvres, a fait connaître la composition du
bleu dit de Sèvres, qui est estimé dans le
monde entier.
Une lettre adressée deLouqsor annonce
que l'on va commencer le déblayement du
temple de Louqsor, trop longtemps enfoui
sous des maisons de fellahs, lesquelles recou-
vrent et souillent depuis des siècles un des
plus parfaits monuments de l'architecture
égyptienne. A peine arrivé en Egypte, M.Mas-
pero a entrepris d'obtenir du gouvernement
du Caire l'autorisation de rendre Louqsor à
l'étude des savants et à l'admiration des voya-
geurs. Enfin, après plus de trois ans d'efforts,
les ordres viennent d'être donnés pour la des-
truction du village.
A l'occasion du quatrième centenaire
de Raphaël Sanzio, il a été distribué aux mem-
bres de l'Académie des beaux-arts à Paris,-
présents à la dernière séance un diplôme por-
tant leurs noms et qualités. La gravure repré-
sente la nouvelle Académie de Saint-Luc, à
Rome, trois petits amours, gracieusement grou-
pés, portant les insignes de la peinture, de la
sculpture et de l'architecture.
.---^f^lsCÊil'Vw-—•
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
Le printemps, chez nous, fait pousser les feuilles
et les expositions. Indépendamment de celles que
je vous ai signalées, voilà que va s'ouvrir l'expo-
sition du Cercle, où domine précisément l'élément
Portaels. Puis ce sera le tour de l'exposition du
cercle des Beaux-Arts de Narnur, et plus tard —
eu été seulement — le Salon de Gand, un vrai
salon, celuidi, couru à l'égal du Salon de Bruxelles.
Hélas! le enarmeur par excellence, Uippolyte
Boulenger, dont on vicut de vendre les dernières
œuvres dans des enchères définitives — on pour-
rait en douter devant le nombre de celles qui ont
eu lieu déjà — n'y apparaîtra plus. C'est, à chaque
exposition, uu même regret de ne plus le retrou-
ver avec son sentiment robuste et fin des agrestes
splendeurs, sa rutilante palette allumée aux clar-
tés du plein ciel, sa manière délibérée, souple,
nerveuse, vraiment magistrale. Hier encore, chez
le grand ami des arts et des artistes, Edmond Pi-
card, artiste lui-même, et maitre dans fart de la
parole et de l'écriiure, quelques amis s'éblouis-
saient les yeux à coutemplcr l'une des plus super-
bes pages sorties de ce piuceau superbe, un coin'
de nature tout baigué de lumière, avec lé mouve-'
nient et la débandade d'un grand ciel d'argent,
prodigieux de lumière et d'emphase. Personne,
on peut le dire, n'a remplacé le subtil et profond
évocateur qui, en France comme ici, eût tenu le
tout premier rang auprès des maîtres.
Cette l'ois, nous assure-t-on, tout ce que contenait
son atelier a été vendu. Esquisses, bonis de fusain,