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La chronique des arts et de la curiosité — 1883

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Nr. 24 (7 Juillet)
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https://doi.org/10.11588/diglit.17399#0200
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LA CHRONIQUE DES ARTS

réunie dernièrement pour entendre la lecture
du rapport de M. Antonin Proust.
Voici les conclusions de ce rapport :

1° Impulsion à donner à l'enseignement du
dessin dans les e'coles normales d'institutrices
et, par suire, dans les écoles primaires;

2° Pariicipation plus grande des écoles ma-
nuelles d'apprentissage aux subventions de la
Caisse des écoles ;

3° Création d'écoles et musées d'art indus-
triel et encouragements à donner aux écoles
et musées d'art industriel créés par l'initiative
privée, au moyen d'une dotation spéciale de
cinq millions ;

U° Nécessité d'unifier les programmes qui se
rapportent à l'enseignement des arts à tous
les degrés et dans toutes leurs applications et
d'unifier la direction à donner à cet enseigne-
ment par la constitution d'un conseil choisi
par les administrations intéressées et l'organi-
sation d'une seule et même inspection pour
tous les établissements qui donnent l'enseigne-
ment des arts.

La commission chargée d'examiner la
question du Mont-Saint-Michel, qui s'élaitpro-
noncée à l'unanimité contre le maintien du
statu quo, a repoussé, à une majorité de G voix
contre h, la proposition de M. Lisch, consis-
tant à isoler le Mont-Saint-Michel en rendant
la digue récemment construite submersible à
500 mètres des remparts.

Elle a adopté, par 6 voix contre 3, la pro-
position de M. Morel, consistant à faire abou-
tir la digue, quia aujourd'hui son pointd'atta-
che entre la tour du Roi et la tour de l'Escale,
aux rochers qui se trouvent à gauche de la
digue, à proximité de l'entrée du Mont-Saint-
Michel. M. Morel a été nommé rapporteur.

La conservation des Arènes de Lutèce
est décidée en principe, sauf approbation des
Chambres et du Conseil municipal de Paris.

A la suite des négociations entamées entre
le président du Conseil, ministre de l'instruc-
tion publique, et les délégués de la Ville de
Paris, M. Jules Ferry a déclaré que son dépar-
tement était disposé à contribuer pour moitié
à .la dépense d'acquisition des terrains, évalués
à 1.200.000 francs.

Le surplus des frais, y compris l'établisse-
ment d'un square rue Monge, serait intégrale-
ment supporté par la Ville de Paris.

.£*^Dans la séance del'Académie des inscrip-
tions et belles-lettres du 22 juin, M. Alexan-
dre Bertrand a entretenu cette Académie de la
découverte d'une grande mosaïque servant de
pavage à une basilique gallo-romaine, non
loin de Neufchâteau, dans les Vosges, sur le
territoire de Gran.

M. Bertrand a présenté, le 20 juin dernier,
à la Société des Antiquaires, sept têtes en
bronze trouvées en 1873, sur le territoire de
la commune de la Croix-Saint-Ouen, à 0 kilo-
mètres de Compiègne, et récemment acquises
par le musée de Saint-Germain. 11 s'incline à
croire qu'elles sont de travail gaulois et qu'el-
les remontent à une époque peu éloignée de
la conquête.

^*rf Le prince Ibrahim-Hilmy, frère du khé-
dive d'Egypte, vient de terminer et de mettre
sous presse une étude bibliographique sur les
livres, manuscrits et recueils périodiques qui
ont trait à l'histoire, aux antiquités et à la
vie politique et sociale de l'Egypte.

. ^ On a lu, dans notre correspondance d'An-
gleterre, que la Galerie nationale de Londres
vient de faire l'acquisition d'une des plus belles
œuvres de Andréa Mantegna : Samson et Da-
lilah. La note générale de ce tableau porte à
croire qu'il faisait pendant au Jugement de
Salomon, du même peintre, qui appartient à
la galerie du Louvre. Samson et Dalilah a été
vivement disputé par M. Burton, agissant au
nom de la Galerie nationale, et un commis-
saire allemand, délégué par les autorités de
Berlin. Ce dernier a poussé jusqu'à 2.352 gui-
nées, soit environ 57.000 francs; mais n'ayant
pas de pouvoirs plus étendus, il a dû s'arrêter,
et M. Burton s'est déclaré acquéreur à 50 gui-
nées de plus. Ce tableau est de 18 1/2 pouces
sur lit 1/2.

Samson y est représenté couché, endormi,
et la tête sur les genoux de Dalilah, occupée
à lui couper les cheveux. La Galerie nationale
aura donc trois œuvres de Andréa Mantegna,
car elle comprend déjà, dans son catalogue,
la Vierge et l'Enfant avec Jean-Baptiste et
la Madeleine et le Triomphe de Scipion.

Un journal viennois nous apprend
qu'on vient de retrouver un Albert Durer
authentique, représentant la. Mise au tombeau
du Christ. Ce tableau appartient depuis long-
temps à l'Académie de peinture viennoise,
mais il était caeh" par une composition qu'on
attribuait à un élève de Lucas de Cranach. Le
conservateur du musée de l'Académie eut
l'idée de gratter soigneusement cette compo-
sition de médiocre valeur, et le tableau ori-
ginal apparut et fut reconnu après un examen
attentif, comme l'œuvre certaine de Durer.
Cette toile est, parait-il, surtout remarquable
parla perfection anatomique des formes, qua-
lité que, du reste, on admire dans toutes les
toiles du grand maître allemand.

Exposition rétrospective de Mulhouse

La Société industrielle de Mulhouse, qui a tant
fait pour la création et le développement de l'en-
seignement de tout ce qui concerne l'industrie
spéciale à l'Alsace, a voulu faire plus.

Après avoir, depuis lougtemps déjà, édifié un
hôtel où sont réunis ses bureaux, ses salles de
séauces, une bibliothèque qui renferme tout ce
qui s'est publié daus toutes les langues sur
l'industrie, des salles de lecture, des salles de
conférences ayant pour annexes des cabinets de
physique et de chimie à la disposition des confé-
renciers, et un musée d'histoire naturelle, ouvert au
public; après avoir bâti un musée industrielspécial
aux tissus, dont le bâtiment renferme les écoles de
dessin, de mécanique et de gravure pour l'im-
pression de tissus ; après avoir créé une école de
chimie appliquée surtout à la teinture et participé
enfin à la fondation des admirables cités ouvrières
 
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