LA CHRONIQUE DES ARTS
CONCOURS ET EXPOSITIONS
L'exposition publique des œuvres destinées
au concours de « paysage sans figures » fondé
par Mme veuve Troyon, s'est ouverte la se-
maine dernière à l'Ecole des beaux-arts.
Elle comprenait trente-six toiles, dont une
douzaine au moins méritaient un examen sé-
rieux. Le programme du concours était : Un
attelage de bœufs clans un chemin creux, au
bord d'une forêt, le matin.
Le prix Troyon, dont la valeur est de
de 1.500 francs, est biennal.
L'Académie des beaux-arts a décerné ce
prix à M. Adolphe Marais, élève de MM. Bus-
son et Berchère ;
Une l1'0 mention àM. Henri-Alphonse-Louis-
Laurent, élève de MM. Bin et Y von ;
Une 2e mention à M. Paul Saïn, élève de
MM. Guilbert d'Anelle et Gérôme.
Les directeurs du Cristal-Palace de Lon-
dres ODt arrêté les dispositions nécessaires en
vue de l'organisation d'une exposition inter-
nationale des arts, des manufactures, des
sciences et de l'industrie, qui resterait ouverte
du 3 avril au 3 octobre ISSh.
NOUVELLES
Parmi les nominations dans la Légion
d'honneur, faites à l'occasion ds l'Exposition
d'Amsterdam et publiées dans le Journal Of-
ficiel du 28 septembre, nous relevons les sui-
vantes :
Sont promus officiers : MM. Paul Christo-
fle, orfèvre ; Danel, imprimeur ; Lauth, direc-
teur de la manufacture de Sèvres, et Harpi-
gnies, peintre.
Sont nommés chevaliers : MM. Beurdeley et
Houdebine, fabricants de bronzes d'art ; Het-
zel, éditeur; Magimel, de la maison Firmin-
Didot; Danguin et Jules Jacquet, graveurs;
A. Maignan et Morot, peintres; et, enfin, M.
Quantin, l'excellent imprimeur-éditeur, à qui
l'on doit tant de belles publications sur l'art.
Toutes ces nominations sont, du reste, par-
faitement justifiées par le mérite des person-
nes que nous venons de nommer.
•fc*^ Dimanche dernier, l'exposition natio-
nale a reçu 18.235 visiteurs.
En raison de son succès, il est question, si
le temps le permet, de prolonger l'exposition
jusqu'au 15 novembre, et d'instituer, dans les
dernières semaines, une journée à 5 fr., comme
dans les Salons annuels.
. *** On vient de placer, dans l'un des ves-
tibules du premier étage de la direction des
beaux-arts, rue de Valois, les photographies
colossales des trois vitraux formant l'abside
de la cathédrale de Poitiers (Vienne).
Un legs important a été fait par M.
Forney à la ville de Paris.
Ce legs servira à créer, sur un type absolu-
ment nouveau, une bibliothèque d'ouvrages
d'art industriel que les ouvriers parisiens
pourront venir consulter pour se perfection-
ner dans leur profession.
Le président de la République vient
d'autoriser le ministre de l'instruction publique
à accepter, au nom de l'Etat, un legs fait par
la veuve de Paul de Musset.
La veuve de l'écrivain a légué à l'Etat la
( nue propriété du capital nécessaire à la con-
stitution en 3 0/0 d'une rente de 6.000 francs
— soit environ 160.000 francs.
Cette rente serait applicable :
1° A l'achat d'un terrain à Paris et à la
construction d'un monument en marbre blanc
à la mémoire d'Alfred et Paul de Musset;
2° A la constitution d'une rente payable
pendant trois années consécutives à un sculp-
teur de mérite sans fortune.
Le testament de Mme Paul de Musset date de
mai 1881. Les formalités légales ont retardé
jusqu'à ce jour l'acquiescement du chef de
l'Etat. Aujourd'hui,les clauses ci-dessus devien-
nent exécutoires.
On vient de placer le beau bas-relief
de M. Dalou, la République, dans une des
salles du Conseil municipal, à l'Hôtel-de-Ville.
L'œuvre de M. Dalou fait face à deux grandes
toiles : les Vainqueurs de la Bastille, de Paul
Delaroche, et la Prise de VHôlel-de-Vllle, de
Sclmetz.
Ces deux compositions devaient faire partie
d'une série de quatre tableaux commandés,
dans les premières années du règne de Louis-
Philippe, pour la décoration de la salle du
Trône. Le troisième tableau, Dailly, par Léon
Cogniet, a été placé l'an dernier, lors de
l'inauguration de l'Hôtel-de-Ville.
Quant au quatrième, qui n'a jamais été fait,
il avait été commandé à Drolling et devait
représenter le Général La Fayette à l'Hôtel-
de-Ville.
Ces trois toiles restèrent roulées dans les
magasins de la Ville sous l'Empire et jusqu'en
1870, époque où la préfecture de la Seine fut
transférée du Luxembourg aux Tuileries.
Le Comité de la loterie de Lille a vendu
pour h millions 370 francs de billets, dont il
faut défalquer 1.650.000 de frais. Il reste donc
2.350.000 francs pour la construction du pa-
lais des beaux-arts de Lille.
1 -r A Lyon, dans la crypte de Saint-Nizien,
on vient de retrouver, gravés sur un marbre
blanc, les fragments d'une inscription funé-
raire, appartenant à Sacerdos, archevêque de
la cité sous le règne de Childebert (première
moitié du vie siècle), et à l'instigation duquel le
roi et sa femme dotèrent le premier hôpital
fondé à Lyon par le pontife chrétien. Sacer-
dos mourut en 553, cinq ans avant Childebert.
A côté des fragments d'épitaphe, on a retrouvé
une Vierge dont la date reste douteuse, mais
qui, en tout cas, est antérieure auxm6 siècle.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
L'exposition publique des œuvres destinées
au concours de « paysage sans figures » fondé
par Mme veuve Troyon, s'est ouverte la se-
maine dernière à l'Ecole des beaux-arts.
Elle comprenait trente-six toiles, dont une
douzaine au moins méritaient un examen sé-
rieux. Le programme du concours était : Un
attelage de bœufs clans un chemin creux, au
bord d'une forêt, le matin.
Le prix Troyon, dont la valeur est de
de 1.500 francs, est biennal.
L'Académie des beaux-arts a décerné ce
prix à M. Adolphe Marais, élève de MM. Bus-
son et Berchère ;
Une l1'0 mention àM. Henri-Alphonse-Louis-
Laurent, élève de MM. Bin et Y von ;
Une 2e mention à M. Paul Saïn, élève de
MM. Guilbert d'Anelle et Gérôme.
Les directeurs du Cristal-Palace de Lon-
dres ODt arrêté les dispositions nécessaires en
vue de l'organisation d'une exposition inter-
nationale des arts, des manufactures, des
sciences et de l'industrie, qui resterait ouverte
du 3 avril au 3 octobre ISSh.
NOUVELLES
Parmi les nominations dans la Légion
d'honneur, faites à l'occasion ds l'Exposition
d'Amsterdam et publiées dans le Journal Of-
ficiel du 28 septembre, nous relevons les sui-
vantes :
Sont promus officiers : MM. Paul Christo-
fle, orfèvre ; Danel, imprimeur ; Lauth, direc-
teur de la manufacture de Sèvres, et Harpi-
gnies, peintre.
Sont nommés chevaliers : MM. Beurdeley et
Houdebine, fabricants de bronzes d'art ; Het-
zel, éditeur; Magimel, de la maison Firmin-
Didot; Danguin et Jules Jacquet, graveurs;
A. Maignan et Morot, peintres; et, enfin, M.
Quantin, l'excellent imprimeur-éditeur, à qui
l'on doit tant de belles publications sur l'art.
Toutes ces nominations sont, du reste, par-
faitement justifiées par le mérite des person-
nes que nous venons de nommer.
•fc*^ Dimanche dernier, l'exposition natio-
nale a reçu 18.235 visiteurs.
En raison de son succès, il est question, si
le temps le permet, de prolonger l'exposition
jusqu'au 15 novembre, et d'instituer, dans les
dernières semaines, une journée à 5 fr., comme
dans les Salons annuels.
. *** On vient de placer, dans l'un des ves-
tibules du premier étage de la direction des
beaux-arts, rue de Valois, les photographies
colossales des trois vitraux formant l'abside
de la cathédrale de Poitiers (Vienne).
Un legs important a été fait par M.
Forney à la ville de Paris.
Ce legs servira à créer, sur un type absolu-
ment nouveau, une bibliothèque d'ouvrages
d'art industriel que les ouvriers parisiens
pourront venir consulter pour se perfection-
ner dans leur profession.
Le président de la République vient
d'autoriser le ministre de l'instruction publique
à accepter, au nom de l'Etat, un legs fait par
la veuve de Paul de Musset.
La veuve de l'écrivain a légué à l'Etat la
( nue propriété du capital nécessaire à la con-
stitution en 3 0/0 d'une rente de 6.000 francs
— soit environ 160.000 francs.
Cette rente serait applicable :
1° A l'achat d'un terrain à Paris et à la
construction d'un monument en marbre blanc
à la mémoire d'Alfred et Paul de Musset;
2° A la constitution d'une rente payable
pendant trois années consécutives à un sculp-
teur de mérite sans fortune.
Le testament de Mme Paul de Musset date de
mai 1881. Les formalités légales ont retardé
jusqu'à ce jour l'acquiescement du chef de
l'Etat. Aujourd'hui,les clauses ci-dessus devien-
nent exécutoires.
On vient de placer le beau bas-relief
de M. Dalou, la République, dans une des
salles du Conseil municipal, à l'Hôtel-de-Ville.
L'œuvre de M. Dalou fait face à deux grandes
toiles : les Vainqueurs de la Bastille, de Paul
Delaroche, et la Prise de VHôlel-de-Vllle, de
Sclmetz.
Ces deux compositions devaient faire partie
d'une série de quatre tableaux commandés,
dans les premières années du règne de Louis-
Philippe, pour la décoration de la salle du
Trône. Le troisième tableau, Dailly, par Léon
Cogniet, a été placé l'an dernier, lors de
l'inauguration de l'Hôtel-de-Ville.
Quant au quatrième, qui n'a jamais été fait,
il avait été commandé à Drolling et devait
représenter le Général La Fayette à l'Hôtel-
de-Ville.
Ces trois toiles restèrent roulées dans les
magasins de la Ville sous l'Empire et jusqu'en
1870, époque où la préfecture de la Seine fut
transférée du Luxembourg aux Tuileries.
Le Comité de la loterie de Lille a vendu
pour h millions 370 francs de billets, dont il
faut défalquer 1.650.000 de frais. Il reste donc
2.350.000 francs pour la construction du pa-
lais des beaux-arts de Lille.
1 -r A Lyon, dans la crypte de Saint-Nizien,
on vient de retrouver, gravés sur un marbre
blanc, les fragments d'une inscription funé-
raire, appartenant à Sacerdos, archevêque de
la cité sous le règne de Childebert (première
moitié du vie siècle), et à l'instigation duquel le
roi et sa femme dotèrent le premier hôpital
fondé à Lyon par le pontife chrétien. Sacer-
dos mourut en 553, cinq ans avant Childebert.
A côté des fragments d'épitaphe, on a retrouvé
une Vierge dont la date reste douteuse, mais
qui, en tout cas, est antérieure auxm6 siècle.