Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1883

DOI issue:
Nr. 34 (10 Novembre)
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.17399#0284
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
27A

LA CHRONIQUE DES ARTS

leur Thuillier, mort en Egypte, victime de
son dévouement à 1* science.

Le montant de cette subvention sera verse'
entre les mains du tre'sorier du comité', après
achèvement du monument, dont le projet de-
vra être déposé â la direction des beaux-arts.

On dresse en ce moment de grands
hangars dans la cour du Louvre (côte sud),
pour recevoir toutes les statues contenues
dans la galerie de la Vénus de Milo. L'admi-
nistration des travaux publics va faire con-
struire des caves sous toutes les salles, comme
on Ta fait pour celle des Cariatides.

On doit s'attendre à de nouvelles décou-
vertes archéologiques en creusant sous le
musée des Antiques.

M. Meissonier vient de faire don à la
ville de Lyon du portrait de son compatriote
Paul Chenavard, le peintre de la Mort des
Dieux et des cartons du Panthéon.

Mue Juliette Courbet, sœur de Gustave
Courbet, a donné au musée de Besançon deux
œuvres de son frère : Helveiia et un portrait
du peintre par lui-même.

Nos lecteurs ont pu lire dans l'intéres-
sante correspondance d'Italie de M. G.-F.,
publiée dans notre dernier numéro, des dé-
tails relatifs à une fresque récemment décou-
verte à Monte-Oliveto, par les savants floren-
tins. Cette fresque est depuis quelque temps
déjà connue en France, grâce à notre savant
collaborateur M. E. Miintz. Le Tour du, Monde
du 22 septembre dernier en a publié une re-
production, accompagnée d'une notice rédigée
il y a plus d'un an par M. E. Miintz.

DÉCOUVERTE DE TABLEAUX IMPORTANTS

dans.les hospices d'Anvers

Un musée spécial va être créé dans la cha-
pelle de l'ancienne Maison des orphelines,
longue rue de l'Hôpital. Une centaine de ta-
bleaux y seront exposés, en attendant que la
ville ait un musée convenable où elle puisse
disposer d'une salle spéciale pour cette collec-
tion. Pour donner une idée de son importance,
il nous suffira de dire qu'un musée étranger a
offert 300.000 francs d'un portrait, en décla-
rant qu'il ne regarderait pas à une centaine de
mille francs de plus pour l'acquérir. L'admi-
nistration des hospices a refusé, et elle a eu
raison, car cette collection revient tout en-
tière à la ville d'Anvers. Celle-ci, en effet,
comble tous les ans le déficit des hospices,
qui ne s'élève pas à moins de h à 500.000 fr.
En supposant qu'elle paye le musée des hos-
pices 3 millions, ce serait 150.000 fr. par an à
déduire de la dépense que la ville s'impose,
et en quelques années, l'avance de fonds serait
remboursée.

Le musée de la ville s'enrichirait ainsi de
tableaux superbes, de Rubens, de Van Dyck,
d'Holbein, de Coxie, d'un admirable triptyque
de Marten Peppyn, de plusieurs Otto Venius,
de Jean Matsys, de Jordaë'ns, de Jacques Van
Opstael, de Van Erp, d'un portrait de de Vos,
peint par lui-même, d'une beauté extraordi-
naire, d'un Frans Hais, de plusieurs Francken,
surnomméle petitRubens,de VanNoorde, d'un
triptyque admirable de Van Orley représentant
la Résurrection des Morts, d'un Mostaerdt,
d'un Cornélius Schutt, etc. Le musée de l'ad-
ministration des hospices s'ouvrira avant peu.
Ce sera un événement artistique, et tous les
amateurs de l'Europe se donneront rendez-
vous à Anvers pour admirer ces merveilles.
On a retrouvé en tout, dans les divers établis-
sements des hospices, l/i3 peintures plus ou
moins conservées; une centaine seulement fe-
ront partie du musée ; les autres n'ont pas été
nettoyées. Il y en avait un certain nombre, en
outre, qui étaient trop détériore'es pour qu'on
s'en occupât.

Il y a huit ans environ, dit le journal
les Débais, les administrateurs des hospices
d'Anvers s'avisèrent de faire une perquisition
dans leurs divers établissements à l'effet de
dresser la liste des objets d'art qui pourraient
s'y trouver. Ils les visitèrent du haut en bas ;
leurs recherches n'ont pas été infructueuses,
comme on pourra en juger, car ils ont trouvé
clans leurs greniers des toiles roulées, couver-
tes de poussière, noircies par le temps, dont
la couleur n'était en quelque sorte plus visi-
ble, et qui appartiennent aux plus grands
maîtres du seizième et du dix-septième siècle,
sans parler de merveilleux gothiques qui feront
l'envie de tous les musées de l'Europe. Le
nettoyage de ces tableaux ayant été ordonné
sous la surveillance de la commission royale
des monuments et sous la direction de l'admi-
nistration des hospices, il est sorti de ce tra-
vail des œuvres d'une beauté incomparable,
des gothiques de tout premier ordre, et sur-
tout des portraits de de Vos, de Rubens, de
Pourbus, qui défient toute comparaison.

RÉUNION DES SOCIETES DES BEAUX-ARTS

M. le directeur des Beaux-Arts vient d'en-
voyer aux présidents des Sociétés des Amis
des Arts la circulaire suivante :

Monsieur le Président,

La réunion annuelle des délègues des Sociétés
des Beaux-Arts aura lieu, en 1884, à l'époque
accoutumée, .l'aurai l'honneur de vous faire con-
naître, en temps utile, les dates fixées pour l'ou-
verture de la session et pour la remise des ma-
nuscrits.

Toutefois, je crois utile d'appeler, dès aujour-
d'hui, votre attention sur le caractère des lec-
tures faites à la réunion des Beaux-Arts, à la Sor-
bonne. de 1877 à ce jour.

Chaque année, un certain nombre d'études relati-
ves à l'enseignement de l'art ou à l'esthétique par-
viennent au comité chargé de l'organisation de la
session. Souvent, les travaux de cet ordre ont dù
 
Annotationen