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LA CHRONIQUE DES ARTS
prêt gracieux que l'illustre maître s'est dessaisi
de ces pre'cieuses copies qui sont et demeurent
sa propriété'.
La direction de l'Ecole des beaux-arts
publie l'avis su;vant :
Par une de'cision nouvelle du ministre, les
jeunes gens qui en exprimeraient le de'sir
pourront être, aux mêmes conditions que par
le passé, admis dans les ateliers de l'Ecole des
beaux-arts, sous la résere expresse que pour
s'y maintenir ils devront satisfaire, au mois de
mars prochain, aux e'preuves de l'Ecole pro-
prement dite.
Cette mesure a e'té prise à la suite de nom-
breuses réclamations émanant d'e'lèves qui,
par suite de la publication tardive du nouveau
règlement, n'ont pu se présenter aux examens
d'admission du mois de juillet dernier.
Par arrêté du ministre de l'instruction
publique et des beaux arts, rendus sur la pro-
position du directeur des beaux-arts, ont e'te'
nommés professeurs à l'Ecole nationale des
beaux-arts :
1° Pour l'enseignement simultané' des trois
arts: MM. Y von, artiste peintre; Thomas, sta-
tuaire, membre de l'Institut; Coquart, archi-
tecte.
2° Pour les cours de dessin et de modelage
de l'école du soir : MM Bounat, artiste pein-
tre, membre de l'Institut; Delaunay, artiste
peintre, membre de l'Institut; Boulanger, ar-
tiste peintre, membre de l'Institut; Lenepveu,
artiste peintre, membre de l'Institut; Guil-
laume, statuaire, membre de l'Institut ; Chapu,
statuaire, membre de l'Institut, Mercié, sta-
tuaire; Barrias, statuaire.
a la suite de l'accomplissement des
formalités légales, l'Ecole des beaux-arts vient
d'être autorisée par décret du président de la
République à accepter le legs fait par Mme
Daupeley, veuve Couvents. Ce legs a pour
objet la fondation de cinq prix annuels de
mille francs chacun, à décerner aux élèves ar-
chitectes les plus méritants de cette Ecole.
Le Sénat a nommé Ja commission re-
lative à l'examen de la proposition de Ic i de
M. Bardoux sur la propriété artistique. Sont
nommés : Ier bureau, M. Garrison. — 2e bu-
reau, M. Bardoux — 3e bureau, M. Lenoël.
— bureau, M. Marcel Barthe. — 5n bureau,
M. Clamageran. — i5~ bureau, M de Ri zières.
— 7 bureau, M. Gayot. —8e bureau, M. Ma-
zeaud. — 0° bureau, M. Robert de Massy.
Tous les membres sout partisans de la propo-
sition de M. Bardoux, sauf M. Marcel Barthe.
L'Académie française vient de décer-
ner un prix à M. Jules Comte, pour la Biblio-
thèque l'anseignernt ni des beaux-arts,
qu'il a fondée et dont il a la direction. Ou
sait que cette excellente collection comprend
déjà dix vo urnes, et que d'autres sont sur le
point de paraître.
Il vient de mourir, à Paris, un original
collectionneur de tableaux, M. Borniche, qui
I ne possédait pas moins de dix-sept mille ta-
; bleaux modernes.
M. Borniche avait fait une fortune très
I grande dans le commerce des bois de con-
j struction. Propriétaire de nombreux immeu-
' bles importants, il habitait le premier d'une
maison de la rue de Rivoli, aux environs des
Halles. De temps en temps, il achetait un
petit tableau; il prit goût à la peinture,
qui devint bientôt pour lui une véritable pas-
sion. Bientôt il eut tant et tant de tableaux
que l'immeuble de la rue de Rivoli devint in-
suffisant pour les contenir. M. Borniche eut
alors l'idée de convertir des terrains qu'il pos-
sédait aux environs du boulevard Saint-Ger-
main en une immense salle d'exposition. La
mort l'a empêché de réaliser son projet.
Les dix-sept mille toiles vont être vendues.
L'Etat n'aura rien : M. Borniche étant mort
sans avoir fait de testament, toute sa fortune
revient à sa fille.
Un premier choix de huit mille tableaux
passera sous le marteau des commissaires-
priseurs dans le courant de l'hiver : les affiches
sont déjà posées. Il y aura quatre vacations
par semaine; deux cent cinquante tableaux
par séance. On en vendra un millier tous les
huits jours. La première vacation durera donc-
deux mois.
LE BUDGET DES BEAUX-ARTS
M. Antonin Proust, vient de lire à la com-
mission du budget son rapport définitif sur
les beaux-arts. Les crédits demandés parle
gouvernement ont, été sur certains points no-
tablement modifiés. En ce qui concerne les
crédits afférents aux bâtiments civils, la com-
mission a ajourné un certain nombre d'opéra-
tions nouvelles qui devaient être engagées par
des ouvertures de crédits, au budget de 188/j.
Pour le Muséum d'histoire naturelle, la com-
mission a accordé les crédits demandés pour
les mobiliers des nouvelles galeries et pourJa
construction de laboratoires; mais elle a
ajourné une somme de 500.ÛUO francs deman-
dée pnur er mplacement, par des galeries neu-
ves, des petites galeries de la rue Lacépède ;
pour les Archives nation les, elle a demandé la
production d'un devis limitant les travaux à la
conslruc ion de caves d'aissainissement et à
l'appropriation des salles
Le crédit de 200.U00 francs proposé pour la
reconstruction des Golielins qui doit coûter
une somme totale de 3 mi lions environ, a été
ajourné; ajournés également les travaux du
palais de l'Institut, 150 UO0 francs. Par suite
de ces nouvelles réductions, l'ensemble du
ministère des beaux-arts présente une dimi-
nution de 901.000 francs.
La commission du budjet s'est occupée éga-
lement de l'aifaire du mont Saint-Michel. On
sait qu'une commission extra-parlementaire a
LA CHRONIQUE DES ARTS
prêt gracieux que l'illustre maître s'est dessaisi
de ces pre'cieuses copies qui sont et demeurent
sa propriété'.
La direction de l'Ecole des beaux-arts
publie l'avis su;vant :
Par une de'cision nouvelle du ministre, les
jeunes gens qui en exprimeraient le de'sir
pourront être, aux mêmes conditions que par
le passé, admis dans les ateliers de l'Ecole des
beaux-arts, sous la résere expresse que pour
s'y maintenir ils devront satisfaire, au mois de
mars prochain, aux e'preuves de l'Ecole pro-
prement dite.
Cette mesure a e'té prise à la suite de nom-
breuses réclamations émanant d'e'lèves qui,
par suite de la publication tardive du nouveau
règlement, n'ont pu se présenter aux examens
d'admission du mois de juillet dernier.
Par arrêté du ministre de l'instruction
publique et des beaux arts, rendus sur la pro-
position du directeur des beaux-arts, ont e'te'
nommés professeurs à l'Ecole nationale des
beaux-arts :
1° Pour l'enseignement simultané' des trois
arts: MM. Y von, artiste peintre; Thomas, sta-
tuaire, membre de l'Institut; Coquart, archi-
tecte.
2° Pour les cours de dessin et de modelage
de l'école du soir : MM Bounat, artiste pein-
tre, membre de l'Institut; Delaunay, artiste
peintre, membre de l'Institut; Boulanger, ar-
tiste peintre, membre de l'Institut; Lenepveu,
artiste peintre, membre de l'Institut; Guil-
laume, statuaire, membre de l'Institut ; Chapu,
statuaire, membre de l'Institut, Mercié, sta-
tuaire; Barrias, statuaire.
a la suite de l'accomplissement des
formalités légales, l'Ecole des beaux-arts vient
d'être autorisée par décret du président de la
République à accepter le legs fait par Mme
Daupeley, veuve Couvents. Ce legs a pour
objet la fondation de cinq prix annuels de
mille francs chacun, à décerner aux élèves ar-
chitectes les plus méritants de cette Ecole.
Le Sénat a nommé Ja commission re-
lative à l'examen de la proposition de Ic i de
M. Bardoux sur la propriété artistique. Sont
nommés : Ier bureau, M. Garrison. — 2e bu-
reau, M. Bardoux — 3e bureau, M. Lenoël.
— bureau, M. Marcel Barthe. — 5n bureau,
M. Clamageran. — i5~ bureau, M de Ri zières.
— 7 bureau, M. Gayot. —8e bureau, M. Ma-
zeaud. — 0° bureau, M. Robert de Massy.
Tous les membres sout partisans de la propo-
sition de M. Bardoux, sauf M. Marcel Barthe.
L'Académie française vient de décer-
ner un prix à M. Jules Comte, pour la Biblio-
thèque l'anseignernt ni des beaux-arts,
qu'il a fondée et dont il a la direction. Ou
sait que cette excellente collection comprend
déjà dix vo urnes, et que d'autres sont sur le
point de paraître.
Il vient de mourir, à Paris, un original
collectionneur de tableaux, M. Borniche, qui
I ne possédait pas moins de dix-sept mille ta-
; bleaux modernes.
M. Borniche avait fait une fortune très
I grande dans le commerce des bois de con-
j struction. Propriétaire de nombreux immeu-
' bles importants, il habitait le premier d'une
maison de la rue de Rivoli, aux environs des
Halles. De temps en temps, il achetait un
petit tableau; il prit goût à la peinture,
qui devint bientôt pour lui une véritable pas-
sion. Bientôt il eut tant et tant de tableaux
que l'immeuble de la rue de Rivoli devint in-
suffisant pour les contenir. M. Borniche eut
alors l'idée de convertir des terrains qu'il pos-
sédait aux environs du boulevard Saint-Ger-
main en une immense salle d'exposition. La
mort l'a empêché de réaliser son projet.
Les dix-sept mille toiles vont être vendues.
L'Etat n'aura rien : M. Borniche étant mort
sans avoir fait de testament, toute sa fortune
revient à sa fille.
Un premier choix de huit mille tableaux
passera sous le marteau des commissaires-
priseurs dans le courant de l'hiver : les affiches
sont déjà posées. Il y aura quatre vacations
par semaine; deux cent cinquante tableaux
par séance. On en vendra un millier tous les
huits jours. La première vacation durera donc-
deux mois.
LE BUDGET DES BEAUX-ARTS
M. Antonin Proust, vient de lire à la com-
mission du budget son rapport définitif sur
les beaux-arts. Les crédits demandés parle
gouvernement ont, été sur certains points no-
tablement modifiés. En ce qui concerne les
crédits afférents aux bâtiments civils, la com-
mission a ajourné un certain nombre d'opéra-
tions nouvelles qui devaient être engagées par
des ouvertures de crédits, au budget de 188/j.
Pour le Muséum d'histoire naturelle, la com-
mission a accordé les crédits demandés pour
les mobiliers des nouvelles galeries et pourJa
construction de laboratoires; mais elle a
ajourné une somme de 500.ÛUO francs deman-
dée pnur er mplacement, par des galeries neu-
ves, des petites galeries de la rue Lacépède ;
pour les Archives nation les, elle a demandé la
production d'un devis limitant les travaux à la
conslruc ion de caves d'aissainissement et à
l'appropriation des salles
Le crédit de 200.U00 francs proposé pour la
reconstruction des Golielins qui doit coûter
une somme totale de 3 mi lions environ, a été
ajourné; ajournés également les travaux du
palais de l'Institut, 150 UO0 francs. Par suite
de ces nouvelles réductions, l'ensemble du
ministère des beaux-arts présente une dimi-
nution de 901.000 francs.
La commission du budjet s'est occupée éga-
lement de l'aifaire du mont Saint-Michel. On
sait qu'une commission extra-parlementaire a