Nc 26. — 1895. PUREAUX : 8, RUE FAVART 27 Juillet.
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMED MATIN
Les abonnes à une année entière de la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement
la Chronique des Arts et do la Curiosité.
PARIS ET DEPARTEMENTS :
Un an.........r2 fr. | Six mois.........8 fr
PROPOS DU JOUR
Dans sa récente lettre sur l'enseignement
«les arts du dessin (le Temps, 16 juillet),
M. Larroumet a Lien raison de rappeler la
grande part que MM. de Chennevières et
E. Guillaume ont prise à la réorganisation
•et à l'extension de cet enseignement. On a
toujours raison de désigner à la gratitude
publique les défenseurs d'une bonne cause,
même alors qu'elle est gagnée ; il nous
semble seulement que M. Larroumet a tort
de fixer à la date de 1873 1' « initiative » du
mouvement en question.
Ce n'est pas sans orgueil que nous le rap-
pelons : la Chronique des Arts a gardé la
trace de toutes les initiatives qui se rap-
portent à la réforme de l'enseignement artis-
tique. Depuis 1860, année de sa fondation,
jusqu'à l'an 1870, elle fourmille de réclama-
tions et de propositions libérales adressées
au gouvernement de l'Empire. Le regretté
directeur de la Gazette des Beaux-Arts,
Emile Galichon, exprimait, à la place même
qu'occupent ces lignes, les pensées d'avenir
les plus clairvoyantes, à une époque où peu
de bons esprits se préoccupaient de l'instruc-
tion pratique en art ; citons, à côté de lui,
parmi les plus zélés, MM. de Lasteyrie et
Louvrier de Lajolais. Galichon a réuni en
un volume (1) ses Etudes critiques sur
t'administration des Beaux-Arts en France
de 1860 à 1870, et ceux qui croient que la
haute sollicitude pour les musées, les expo-
sitions annuelles, les richesses nationales,
l'art industriel et l'enseignement du dessin
date d'une vingtaine d'années seulement,
(1) Paris. Gazette des Beaux-Arts. 1871.
gagneront à feuilleter ce volume. Relevons,
à la table des matières, les articles sur la
Restauration des tableaux au Louvre, sur
Y Abstention du Louvre à certaines grandes
ventes, sur la Direction des musées et la
fondation d'un musée d'art industriel, sur
un musée-école à créer, sur la Restitution
d'œuvres d'art faite à l'Etal par la liste ci-
vile, et due à des réclamations opiniâtres ;
sur le Développement à donner à l'ensei-
gnement du dessin, sur la Nécessité de créer
une école normale de dessin; sur le Con-
grès international ouvert à Paris en 1869,
congrès qui, en vue d'une réorganisation
totale, insistait sur la nécessité de l'étude de
la nature, sur la création de musées d'ins-
truction « au village comme à la ville » et
émettait le vœu que l'enseignement du des-
sin rentrât dans le programme des matières
obligatoires de l'instruction primaire.
Ces lumineux articles semblent dater
d'hier. Ils prouvent que rien n'est nouveau
sous le soleil, pas même la bonne volonté
désintéressée, et que les jeunes critiques ont
quelque profit â rechercher ce qu'ont écrit
leurs ancêtres de la génération passée.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Les œuvres des concurrents au Prix de
Rome de sculpture seront exposées les 26, 27
et 28 juillet; le jugement sera prononcé le 29.
L'exposition des tableaux adressés au con-
cours Troyon (paysage), dont le sujet à
traiter était : « Un effet de crépuscule », aura
lieu au musée De Gaen (pavillon ouest de
l'Tnstitut), les vendredi 26 et lundi 29 juillet. Le
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
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PARIS ET DEPARTEMENTS :
Un an.........r2 fr. | Six mois.........8 fr
PROPOS DU JOUR
Dans sa récente lettre sur l'enseignement
«les arts du dessin (le Temps, 16 juillet),
M. Larroumet a Lien raison de rappeler la
grande part que MM. de Chennevières et
E. Guillaume ont prise à la réorganisation
•et à l'extension de cet enseignement. On a
toujours raison de désigner à la gratitude
publique les défenseurs d'une bonne cause,
même alors qu'elle est gagnée ; il nous
semble seulement que M. Larroumet a tort
de fixer à la date de 1873 1' « initiative » du
mouvement en question.
Ce n'est pas sans orgueil que nous le rap-
pelons : la Chronique des Arts a gardé la
trace de toutes les initiatives qui se rap-
portent à la réforme de l'enseignement artis-
tique. Depuis 1860, année de sa fondation,
jusqu'à l'an 1870, elle fourmille de réclama-
tions et de propositions libérales adressées
au gouvernement de l'Empire. Le regretté
directeur de la Gazette des Beaux-Arts,
Emile Galichon, exprimait, à la place même
qu'occupent ces lignes, les pensées d'avenir
les plus clairvoyantes, à une époque où peu
de bons esprits se préoccupaient de l'instruc-
tion pratique en art ; citons, à côté de lui,
parmi les plus zélés, MM. de Lasteyrie et
Louvrier de Lajolais. Galichon a réuni en
un volume (1) ses Etudes critiques sur
t'administration des Beaux-Arts en France
de 1860 à 1870, et ceux qui croient que la
haute sollicitude pour les musées, les expo-
sitions annuelles, les richesses nationales,
l'art industriel et l'enseignement du dessin
date d'une vingtaine d'années seulement,
(1) Paris. Gazette des Beaux-Arts. 1871.
gagneront à feuilleter ce volume. Relevons,
à la table des matières, les articles sur la
Restauration des tableaux au Louvre, sur
Y Abstention du Louvre à certaines grandes
ventes, sur la Direction des musées et la
fondation d'un musée d'art industriel, sur
un musée-école à créer, sur la Restitution
d'œuvres d'art faite à l'Etal par la liste ci-
vile, et due à des réclamations opiniâtres ;
sur le Développement à donner à l'ensei-
gnement du dessin, sur la Nécessité de créer
une école normale de dessin; sur le Con-
grès international ouvert à Paris en 1869,
congrès qui, en vue d'une réorganisation
totale, insistait sur la nécessité de l'étude de
la nature, sur la création de musées d'ins-
truction « au village comme à la ville » et
émettait le vœu que l'enseignement du des-
sin rentrât dans le programme des matières
obligatoires de l'instruction primaire.
Ces lumineux articles semblent dater
d'hier. Ils prouvent que rien n'est nouveau
sous le soleil, pas même la bonne volonté
désintéressée, et que les jeunes critiques ont
quelque profit â rechercher ce qu'ont écrit
leurs ancêtres de la génération passée.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Les œuvres des concurrents au Prix de
Rome de sculpture seront exposées les 26, 27
et 28 juillet; le jugement sera prononcé le 29.
L'exposition des tableaux adressés au con-
cours Troyon (paysage), dont le sujet à
traiter était : « Un effet de crépuscule », aura
lieu au musée De Gaen (pavillon ouest de
l'Tnstitut), les vendredi 26 et lundi 29 juillet. Le