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La chronique des arts et de la curiosité — 1902

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Nr. 33 (25 Octobre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19757#0277
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ET DE LA CURIOSITÉ 267

— Suite de l'article do M. G. WinMêr sur le
comte Schack et Bœcklin.

— L'Exposition de Turin (suite) : les sections
allemande, autrichienne, hongroise, française, ita-
lienne et Scandinave (55 ill.).

(Octobre). — Article de M. M.-F. Wolteï et
M. Montandon sur le peintre F. von Lenbach,
accompagnés de 30 reprod. d'oeuvres et de vues de
l'atelier de l'artiste.

— Étude de M. P. Clomen sur notre compatriote
le sculpteur Barlholomc (26 grav.).

— Étude de M. H. Bosenhagen sur le nouveau
musée d'Hagen (Westphalie) édifie par M. H. Van
de Velde (31 grav.).

— L'Art industriel à l'Expositiox de Dt'issel-
dorff, par M. E. Haenel (31 grav.).

— L'Exposition de Turin (suite) : la section belge-

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BIBLIOGRAPHIE

a. Peuiui'i/j-Baiiot. L'Hôtel de Bourgogne et
la tour de Jean sans Peur à Paris. Paris,
Henri Laurens. In-8°, 35 p , avec 8 planches.

La tour de Jean sans Peur, restaurée il y a une
dizaine d'années, et qui surgit pittoresque au mi-
lieu du pâté de maisons banales de la rue Étienne-
Marcol, offre ce caractère particulier d'être le seul
spécimen intact et complet de l'architecture mili-
taire et féodale du Moyen âge à Paris. C'est le
dernier vestige du vaste hôtel que possédaient en
cet endroit, dès le xm« siècle, les ducs de Bour-
gogne et qui, après maintes vicissitudes — dont la
plus curieuse est d'avoir abrité au xvi» siècle le
théâtre des Confrères de la Passion joints aux
Enfants sans Souci, puis des comédiens de l'hôtel
de Bourgogne, et d'avoir été ainsi le berceau de la
Comédie Française, —fut démolie en 1866. Le don-
jon, qui subsiste seul aujourd'hui, ne date quft du
commencement du xv« siècle ; un souvenir tragique
s'attache à son origine : le meurtre du duc d'Or-
léans, assassiné par ordre de Jean sans Peur, le
23 novembre 1407. C'est pour se garantir d'une
vengeance certaine de la veuve de l'infoituné duc
que Jean sans Peur fit édifier, appuyée sur une
portion de courtine de l'ancien mur d'enceinte de
Philippe-Auguste, cette formidable tour, et amé-
nager au sommet une chambre d'habitation munie
do toutes les sauvegardes nécessaires.

Une savante et jolie brochure de M. a. Perrault-
Dabol nous conte cette histoire et décrit par le
menu l'édifice. Sa sévère architecture, d'un beau
caractère d'ensemble, d'une silhouette robuste et
fière, n'offre, d'ailleurs, quo peu do détails intéres-
sants, en dehors du sommet de la cage do l'escalier,
dont les voûtes sont formées par les ramures d'un
chêne de pierre, issant de la colonne centrale. La
particularité la plus curieuse du monument est
de présenter, à mi-hauteur, sur ses trois faces
apparentes, de grandes baies ogivales, qui pa-
raissent n'avoir jamais été fermées et faisaient du
deuxième étage de la tour une sorte de vaste
guérite ouverte : c'est, du moins, l'opinion de
M. Perrault-Dabot, qui discute longuement les
hypothèses et projets de Viollet-le-Duc et de
MM. Bérard et Huillard au sujet de cette partie

de l'édifice, dont la restauration n'a pu être achevée
à cause de l'incertitude où l'on se trouve de sa
véritable destination primitive. "D'excellentes vues
extérieures et intérieures de la tour avant et après
sa restauration, des plans des divers étages, etc.,
aident à cette démonstration.

La même librairie Laurens vient d'ajouter à sa
belle collection des Villes d'art célèbres, que nous
avons déjà louée ici, un A" volume, consacré à
G-and et Tournai. Le texte, dû à notre éminent
collaborateur Henri Hymaxs, si admirablement in-
formé de tout ce qui touche à l'histoire et à l'art
de son pays, offre une étude et une description
complètes de tous les monuments et œuvres d'art,
que de nombreuses et bonnes photogravures re-
produisent sous leurs aspects les plus caractéris-
tiques et dans tous leurs détails : à Gand, la
cathédrale Saint-Bavon et ses innombrables riches-
ses artistiques, parmi lesquelles le retable de
Y Agneau mystique, le Steen, l'Hôtel de ville, le
château des Comtes, le Rabot, l'église Saint-Jac-
ques, l'église Saint-Michel et son Christ à l'éponge
de van Dyck, la Vieille Boucherie et les vieilles
maisons du quai aux Herbes, lo musée et ses œuvres
d'art, les ruines de l'abbaye do Saint-Bavon, l'hos-
pice de la Biloquo, etc. ; — à Tournai, la cathé-
drale (à laquelle 18 gravures sont consacrées), le
beffroi, les vieilles maisons, dont plusieurs re-
montent à l'époque normande, l'église Saint-Quen-
tin, lo musée et ses principales richesses,
l'hôtel do ville, le pont des Trous, les vieux rem-
parts, etc.

C'est, en même temps qu'une excellente mono-
graphie historique et artistique, le plus agréable
souvenir de vovage à conserver.

A. M.

La librairie Sansoni de Florence vient d'inaugu-
rer la Biblioteca storica del Rinascimeiito, qu'a
fondée le professeur F.-P. Luiso, par la traduction
des Précurseurs de la Renaissance de notre
collaborateur M. Eugène Mûntz. L'édition française,
comme on sait, était épuisée depuis longtemps.
L'auteur a profité de la réimpression de son volume
pour y faire de nombreuses additions. La traduc-
tion est due à M. Guido Mazzoni, professeur à
l'Institut supérieur des Études de Florence. C'est
dire qu'elle est aussi exacte qu'élégante.

NÉCROLOGIE

Nous apprenons avec un vif regret la mort du
graveur au burin Georges-Henri Lavalley, décédé
le21 août dernier àGrez-sur-Loing(Seine-et-Marne).
Né on 1860 à Paris, il fut élève de Henriquol-Dupont,
Cabanel et Maillot, et obtint en 1890 le grand prix
de Borne. Il exposait aux Salons de la Société des
Artistes français — où il obtint, en 1896, une men-
tion honorable — des planches d'un métier précis,
vigoureux et brillant, parmi lesquelles on remar-
qua : Le Printemps, d'après Botticelli; L'Amour
sacré et l'Amour profane, d'après Titien; Pan-
dore, d'après E. Dslaunay; Un astronome, d'après
Boybet, et les beaux Portraits de Giovanni Ben-
tivoglio et de sa femme Ginevra Sforza, publiés
 
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