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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 7 (16 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0065
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ET DE LA CURIOSITE

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portante préface de M. Boutroux et est illustré,
comme le précédent, de reproductions d’œuvres
d’art de diverses époques très heureusement choi-
sies pour appuyer les théories développées.

A.

NECROLOGIE

Nous apprenons la mort du peintre d’histoire
Xavier-Alphonse Monchablon. Né à Avillcr
(Vosges), le 12 juin 1835, il entra à l’École des
Beaux-Arts en 1850 et remporta le prix de Borne
en 18G9 sur ce sujet : Joseph se faisant recon-
naître par ses frères. Il exposa au Salon, à partir
de 1866, de nombreux portraits et tableaux d’his-
toire, ainsi que des peintures décoratives. 11 ob-
tint une médaille de troisième classe en 1869, une
de deuxième classe en 1874, une médaille de bronze
à l'Exposition de 1889 et une chargent à celle de
1900. Il avait été nommé en 1897 chevalier de la
Légion d’honneur.

Le peintre décorateur Philippe Chaperon vient
de mourir. Il était né à Paris le 2 février 1823,
avait été élève de Riesmer, de l’architecte Calais
et surtout du décorateur de théâtre Ciceri. IL devint
en 1862 l’associé de Rubé et pendant plus de trente
ans exécuta avec celui-ci les principaux décors de
l’Opéra, de l’Opéra-Comique, du Théâtre-Français,
de l’Odéon, du Châtelet, de la Porte-Saint-Martin,
etc., etc. On .cite parmi ses décors les plus re-
nommés, le décor du grand temple d’Aïcla, la
terrasse du château d’Elseneur, avec effet de neige,
pour Hamlet, etc. Artiste à l’imagination féconde et
brillante, il a laissé, outre ses décors, un grand
nombre de dessins et d’aquarelles qui appartiennent
au musée de l’Opéra et à divers collectionneurs.

Il était le père du peintre militaire Eugène Cha-
peron et du peintre décorateur Émile Chaperon, qui
lui succède.

Cette semaine est mort à Paris, à l’âge de
soixante-six ans, M. Rodolphe Jullian, fondateur
de l’Académie de dessin et de peinture qui porte
son nom. Né à La Palud (Vaucluse) en 1840, il
avait étudié la peinture à Paris à l’École des
Beaux-Arts et avait pris part au concours pour le
prix de Rome, mais sans atteindre à cette su-
prême récompense. Api’ès quelques années occu-
pées à peindre des portraits, Jullian ouvrit, après
la guerre, un atelier cl’élèves qui fut immédiate-
ment très couru. En peu d’années, il dut en créer
de nouveaux et bientôt en eut trois — un pour les
élèves femmes, et deux pour les hommes — qui
furent très xréquentés paries étrangers, et surtout
par les Américains. Parmi les femmes dom l’édu-
cation artistique se fit là et qui sont entrées dans la
notoriété, deux méritent d,être citées : Marie
Bashkirtseff et M1Ie Breslau.

Rodolphe Jullian fut aussi illustrateur : il orna
d’eaux-fortes Ompdrailies le Tombeau des bu-
teurs, de Léon Cladel, et publia des dessins dans
la revue La République des Lettres.

On annonce de Londres la mort de M. Ernest
Taylor, peintre de portraits, qui avait fréquem-
ment figuré aux expositions de Londres et aux
Salons de Paris,

On annonce aussi la mort à Cracovie, à l’âge de
quarante-cinq ans, du paysagiste, professeur à
l’Académie de cette ville, Jan Stanislawski.

Le 24 janvier est mort à Copenhague, à l’âge
de soixante et onze ans, l’architecte et conseiller
d’État J. V. Dahlerup. La capitale du Danemark
lui doit de nombreux édifices publics : la Douane
sur le port, le Théâtre royal (en collaboration avec
Ore Petersen), l’église de Jésus, dans le faubourg
de Valby, le Musée cl’art, la brasserie New-Carls-
berg et la Glyptothèque Ny-Carlsberg, agrandie
l’an dernier. Mais sa meilleure œuvre est peut-être
encore le portail de l’établissement dit « Tivoli »
et le petit théâtre pour pantomime qu’il renferme.

On annonce de Munich la mort du compositeur
et professeur Ludwig Thuille, né à Botzen (Ty-
rol) le 30 novembre 1861. Il se fit connaître même en
dehors de l’Allemagne par d’aimables pièces de
musique de chambre. IL laisse également deux
opéras : Lobetanz et Gugeline.

Le peintre Goremia di Scanno, dont nous
avons récemment annoncé la mort, était âgé de
soixante-sept ans. Le musée de l’Opéra, à Paris,
possède une de ses œuvres : Fête à Pompéi.

- ,. —4—s-

MOUVEMENT DES ARTS

Estampes, Dessins

Vente faite à l’Hôtel Drouot, salle 8, le 1er fé-
vrier, par Ma Maurice Delestre et M. DelteiL.

Bosse (Abraham). — 32. L’Infirmerie de l’Hôpi-
tal de la Charité de Paris : 100. — 34. Le Jardin
de la noblesse française. Suite de dix-huit pièces
(manqueles pl. 15 et 17) : 347. — 33. La Noblesse
française à l’église, frontispice et sept pl. : 110. —
36. Le Bal, épreuve avant la lettre : 205.

55. Delacroix (Eugène). Tigre couché dans le dé-
sert, épreuve du premier état, avant la signature
du maître : 119. — 61. Demarteau (G.). Satyres et
Bacchantes, d’après Caresme, épreuve tirée en
deux tons : 105.

85. Fantin-Latour (H.). A la mémoire de R. Schu-
mann, premier état : 100. — Le Génie de La Mu-
sique, épreuve sur chine, signée : 102.

91. Fragonard (d’après IL). Contes de La Fon-
taine, édiuon Didot. Suite complète de 20 pl., avant
la lettre : 260. — 96. Gaillard. Don Prosper
Guéranger : 249. — 99. Gaillard. La Sœur Rosalie
(48), épreuve avant la lettre : 240. — 113. Helleu.
Mme X..., de trois quaris à droite, la main sous le
menton, épreuve impr. en couleurs, signée : 110.
— 120. Helleu. Mme X., épreuve impr. en cou-
leurs : 147. — 137. Huet (d’après J. B.). La Belle
cachette, par L.-M. Bonnet, épreuve avant la dra-
perie, impr.en couleurs : 195,— 140. Jasinski (F.).
Le Printemps, d’après Botticelli, épreuve avant la
lettre, sur parchemin, signée et timbrée : 150.

162. Masson (Antoine). Le comte d’Harcourt,
dit le Cadet à la perle ; 180.
 
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