Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1907

DOI Heft:
Nr. 12 (23 Mars)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0112
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
102

LA CHRONIQUE DES APT3

bien informé. Ces ouvrages étant épuisés, l’auteur
avait entrepris de les refondre, mais la mort l’a
surpris avant que le manuscrit fût terminé et
des soins pieux ont achevé la publication.

Le premier volume, seul paru, nous conduit
jusqu’à la fin du Moyen âge. Ceux qui ont pratiqué
les précédents livres de M. Helbig y retrouvent
beaucoup de planches qui leur sont familières,
mais quelques autres ont été ajoutées qui repro-
duisent fort utilement des monuments mal publiés
jusqu’ici, comme le Couronnement de la Vierge
du portail de la cathédrale de Liège (d’après un
moulage) et l’ensemble de l’illustration donne une
idée très suffisante de l’art du pays : architecture,
sculpture, peinture, orfèvrerie.

Pour le texte, M. Helbig s’était tenu au courant
des publications récentes et il a fait son profit des
idées émises ces dernières années ; toutefois, l’obli-
gation où il s’est trouvé d’abréger ses livres précé-
dents a ôté souvent à son travail quelque chose de
sa précision. L’auteur, d’ailleurs, s’il est bien docu-
menté sur les choses de la région qu’il étudie,
manque parfois de critique ; quand, après avoir
décrit une œuvre d’art, il cherche à la caractériser,
à la placer dans sa « série », ce sont de vagues
affirmations et il est rare qu’une observation
ingénieuse révèle en lui un esprit véritablement
scientifique ; cela est d’autant plus sensible que le
chapitre écrit par l’un de ses collaborateurs.
M. Laurent, professeur à l’Université de Liège, est
plus précis et plus neuf.

Quoi qu’il en soit, l’ouvrage de M. Helbig nous
offre un bon résumé de l’activité artistique de ce
pays si fécond en œuvres d’art ; du xe au xv6 siè-
cle, la vallée de la Meuse a joué un rôle considé-
rable dans le développement de la civilisation
occidentale et l’art y a eu un caractère assez parti-
culier à un moment pour que le nom d’art mosan
soit aujourd’hui unanimement accepté ; s’il reste à
préciser bien des points, les grandes lignes du ta-
bleau nous sont présentées agréablement : c’est
aux élèves de M. Helbig à en reprendre le détail.

R. K.

NECROLOGIE

Le 13 mars est mort, à Paris, le peintre Édouard
Toudouze, frère cadet du romancier Gustave Tou-
douze et oncle de notre confrère Georges Toudouze.
Né en 1849, à Paris, élève de Pils, prix de Rome
en 1871 avec une toile représentant OEdipe pleu-
rant ses fils, il se livra dès son retour de la villa
Médicis à un genre de productions qui tenaient à
la fois de la peinture décorative et de la peinture
de genre, et que rehaussaient de brillantes qualités
de facture. On lui doit une foule de travaux de
cette nature : un plafond et des peintures murales
pour la salle de bal de M. Cornélius Vanderbilt, à
New-York; la Musique et la Danse dans un hôtel
particulier de Bucarest; le Jeu de Robin et de
Marion au foyer du nouvel Opéra-Comique et une
composition importante à la Sorbonne. II a ter-
miné sa carrière par une série de cartons à sujets
historiques exposés aux derniers Salons que l'Etat
lui avait commandés pour la manufacture des Go-
belins. Les tapisseries exécutées d’après ces cartons
sont destinées à orner la grande salle du palais de
justice de Rennes.

Toudouze n’était pas moins apprécié comme il-
lustrateur. Il a orné de compositions pleines de
verve Nigel et Wooclstock, de Walter Scott; la
Chronique de Charles IX, de Prosper Mérimée ;
Miu de Maupin, do Théophile Gautier, etc.

Il avait obtenu une médaille de 3e classe en 1876,
une de 2e classe en 1877, une médaille d’argent à
l’Exposition Universelle de 1889 et une autre à celle
de 1900.

Chevalier de la Légion d’honneur depuis 1889, il
avait été promu officier en 1903.

Le dessinateur Henry Sommier, dit Henry
Somm, s’est éteint le 15 mars, à Paris, à l’âge de
soixante-trois ans.

Il avait signé, dans le journal déjà lointain du
Chat noir, de joyeuses facéties et histoires sans
paroles, et, ces temps derniers, collaborait au
journal Le Rire.

On annonce la mort de M. François-Théophile
Murgey, sculpteur, décédé à Paris le 13 mars. U
était né à Dijon. Élève de Toussaint, il travailla
beaucoup à l’ornementation de divers monuments
de Paris. Notamment, il a exécuté pour le nouveau
Louvre, cour Henri II : La Chasse, fronton en
pierre ; Les Sciences, dessus de porte, bas-relief en
pierre, passage de la bibliothèque du Louvre. Au
Théâtre Lyrique, il fit l’ornementation et les figures
décoratives de la salle, ainsi que le groupe qui
surmonte le théâtre. On lui doit aussi certaines
sculptures des pavillons Mollien, de Flore et de
Marsan, de l’église de la Trinité et des fontaines
du Théâtre-Français.

On annonce également la mort du peintre paysa-
giste Julius Zielke, né à Dantzig en 1826, qui
depuis cinquante-cinq ans s’était fixé à Rome.

Un des musiciens et compositeurs les plus en
vue d’Italie, Paolo Serrac, élève de Mercadante,
professeur au Conservatoire de San Pietro a Ma-
jella de Naples, auteur d’œuvres musicales très
applaudies, décédé à Naples, à l’âge de soixante-
dix-sept ans.

MOUVEMENT DES ARTS

Collections de M. Édouard Chappey

Première vente
(Suite) (1)

Porcelaines allemandes variées. — 225. Grand
vase en ancienne porcelaine de Furstenberg, fleurs
et draperies : 1.G00. — 226. Deux brûle-parfums
en ancienne porcelaine de Furstenberg : 1.700. —

229. Groupe en ancienne porcelaine de Vienne,
deux personnages vêtus à l’antique: 1.650. —

230. Aiguière et bassin, Vienne: médaillon, nym-
phes, bacchantes en enfants, fond vert clair àfilels
et guirlandes : 1.305. — 231. Écritoire, Vienne,
plateau et deux récipients mobiles ; fleurs et bandes
bleues à rinceaux en dorure : 1.450.

(2) V. Chronique des Arts du 16 mars, p. 90.
 
Annotationen