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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 15 (13 Avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0131
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N° 15. - 1907.

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)

13 Àvï’il.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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15 fr.

PROPOS DU JOUR

NOUVELLES

■l est souhaitable que le public qui
A s’intéresse aux arts sache ce qui
se passe au musée d’Orléans :
c’est une lamentable et dure leçon.
L’état des locaux est tellement pitoyable que
la salle des peintures, séparée du dehors par
une simple cloison de bois, n’est même pas à
l’abri des intempéries. Lorsqu’il pleut, le
concierge en est réduit à décrocher les toiles
et à leur chercher un autre refuge jusqu’à ce
que le soleil ait reparu.

Ce n’est pas tout. Les tableaux n’ont pas
pu échapper au danger contre lequel ils étaient
si peu défendus. Certains ouvrages portent, en
longues traînées blanches, des traces déplora-
bles du déluge qui a fondu sur elles. Et quelles
sont les victimes? Ce sont des portraits de
La Tour et de Perronneau. Toute la merveil-
leuse collection du xvine siècle, assemblée avec
tant d'amour par des amateurs, est ainsi
vouée aux pires outrages. Si l’on ne prend
pas un parti immédiatement, elle périra.

11 est insensé que les Conseils municipaux
ne comprennent pas mieux la lourde faute
dont ils se rendent coupables. On dirait que
toute leur capacité se borne à promettre la
construction des musées et à ouvrir des con-
cours entre les architectes. Ces satisfactions
platoniques peuvent contenter les indiffé-
rents : elles ne sauraient suffire à ceux qui
ont le souci des choses d’art pour elles-mêmes
et non pas seulement pour les manifestations
municipales dont elles peuvent être l’objet.
La garde des chefs-d’œuvre impose une res-
ponsabilité : quand les responsables ne pa-
raissent pas en prendre assez conscience,
c’est à l’opinion de la leur rappeler.

*** A la suite des vols que nous avons re-
latés, commis il y a quelques mois au musée
du Louvre, un nouveau règlement, concer-
nant les demandes et les conditions du tra-
vail dans les salles et galeries des musées
nationaux, a été récemment élaboré. Il com-
porte seize articles dont le principal est le sui-
vant :

« [.es demandes de cartes d’étude, qu’elles
émanent de Français ou d’étrangers, doivent
être adressées par écrit au directeur des mu-
sées nationaux pour le musée du Louvre et
aux conservateurs des musées du Luxem-
bourg, de Versailles et de Saint-Germain
pour chacun de ces établissements. Elles doi-
vent spécifier le travail que l’on se propose
de faire (copies de tableaux, relevés d’archi-
tecture, dessins d’objets d’art, vues inté-
rieures des galeries, etc.) et être accompa-
gnées de références et de deux photographies de
l’artiste du format adopté pour les abonne-
ments de chemins de fer. Les étrangers doi-
vent joindre à leur demande une recomman-
dation du représentant de leur pays. »

*** Par arrêté en date du 10 avril 1907 du
ministre de l’Instruction publique, des Beaux-
Arts et des Cultes, pris sur la proposition
du sous-secrétaire d’Etat des Beaux-Arts,
M. Poincaré, membre de l’Institut, professeur
à la faculté des Sciences, est nommé membre
du Conseil supérieur de renseignement des
Beaux-Arts, en remplacement de M. Ber-
thelot, décédé.

*** Deux importants petits bronzes anti-
ques viennent d’entrer au Louvre. Trouvés
il y a une soixantaine d’années aux environs
de Montdidier, ils représentent, l’un le dieu
Ilélios sous la forme d’un éphèbe dont la
tête est auréolée de rayons, l’autre un
personnage populaire dans une attitude très
vivante.
 
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