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La chronique des arts et de la curiosité — 1908

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Nr. 8 (22 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19765#0071
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N» 8. - 1908. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN 16') 22 Février.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

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T_.e 3ST-u.m.éro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

Jne déplorable nouvelle arrive de
Nancy : la place Stanislas sera
défigurée. Il a fallu, pour assurer
cette mauvaise besogne, le con-
cours du Conseil municipal de Nancy et de
l'Etat. L'entente s'est faite aux dépens de tout
bon sens, et sans aucun souci de conserver
un chef-d'œuvre.

On sait que la ville de Nancy veut cons-
truire un théâtre, ce qui est son droit. Mais
les architectes ont eu l'idée néfaste d'élever
ce bâtiment sur l'emplacement de l'un des
pavillons de la place Stanislas. C'est après
diverses hésitations que le pavillon, précé-
demment occupé par l'évêché, sera sacrifié.
Nous avons déjà dit ici même quels seront
les résultats de cette entreprise. La suréléva-
tion du théâtre va faire paraître, au-dessus de
la place, des combles d'un effet lamentable.
C'est toute l'harmonie de l'ensemble, une des
merveilles de l'art français, qui se trouve pour
longtemps compromise.

Un seul espoir demeure : c'est que la Com-
mission des Monuments historiques s'inter-
pose. Elle en a le pouvoir, toute la place
Stanislas étant classée et ne pouvant subir de
transformations sans que l'Administration
des Beaux-Arts soit avertie. Ou peut même
se demander à ce sujet comment l'Etat a pu
vendre l'évêché et ne pas consulter les Mo-
numents historiques. Car personne ne sup-
posera que l'Administration des Beaux-Arts
ait donné à la légère son consentement. En
tous cas, c'est à la Commission des Monu-
ments historiques d'agir sans retard. Déjà,
en 1882, elle était intervenue à Nancy même
en faveur de la porte Saint-Georges, et
contre le gouvernement lui-même, avec tant

do vigueur, qu'elle avait obtenu gain de
cause. Il lui appartient, cette fois, de livrer
bataille avec la même ardeur, et, espérons-le,
avec le même succès.

NOUVELLES

*** Pour remédier au danger que fait
courir au Louvre, outre le voisinage du mi-
nistère des Colonies, le mode de chauffage du
palais, assuré jusqu'ici par de nombreux
calorifères, poêles et cheminées, notamment
dans les locaux du ministère des Finances,
le sous secrétaire d'Etat des Beaux-Arts,
après entente avec le ministre des Finances,
a institué une Commission chargée d'étudier
un projet de chauffage central, à chaufferie
et â cheminée unique. Il s'est rendu au
Louvre accompagné de cette Commission.
Elle a décidé à l'unanimité d'installer la
chaufferie en dehors des bâtiments, sous le
jardin placé en bordure de la rue de Rivoli,
dans l'angle du ministère des Finances et du
pavillon Marengo. Elle s'éclairera sur le
fossé qui doit être rétabli au pied du palais
et qui dégagera le beau soubassement archi-
tectural enfoui dans le sol de remblai. La
chambre de chauffe souterraine, ainsi que
la cheminée édifiée dans une cour intérieure
du ministère des Finances demeureront,
assure-t-on, totalement invisibles.

En même temps, M. Dujardin-Beaumetz a
prescrit l'étude d'une décoration architectu-
rale destinée à revêtir le mur d'attente qui
fait saillie sur les jardins du Carrousel à
l'angle du musée des Arts décoratifs et qui
dépare si fâcheusement l'admirable ordon-
nance do l'ensemble.

**# Le ministre do l'Instruction publique et
des Beaux-Arts vient de signer la nomination
de M. Eugène Morand, directeur du Dépôt
des marbres, comme directeur de l'Ecole na-
tionale des Arts décoratifs de Paris, en
 
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