Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1910

DOI Heft:
Nr. 3 (15 Janvier)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0033
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
ET DE LA CURIOSITÉ

23

autres parties sont à la Bibliothèque Nationale de
Paris et à la Bodléienne d’Oxford [cet ensemble a
été mis en pleine lumière par M. Léopold Delisle,
qui en a encore entretenu l’Académie des Inscrip-
tions et Belles-Lettres dans le courant de 1907].

(W. II, 20) : Evangéliaire à l’usage de Paris,
ressemblant beaucoup à un autre exemplaire qui a
été donné par saint Louis à la Sainte-Chapelle [a
été également signalé par M. L. Delisle].

(W. II, 23 ; et III, 26) : Cité de Dieu, portant les
armes de Hugues Aubriot, prévôt de Paris sous le
règne de Charles Y [exemplaire étudié d’une ma-
nière complète par le comte Alex, de Laborde,dans
son ouvrage cité plus haut].

(VV. II, 24) : Bible historiale provenant du duc
Jean de Berry [décrite jadis par mon regretté ami
Samuel Berger dans son excellent livre sur la
Bible française au Moyen âge].

(W. I, 27 ; et III, 29, 30 et 31) : Livre d’Heures
de Jean sans Peur [ou plus exactement de sa femme
Marguerite de Bavière].

(W. I, 30) : Livre d’Heures ayant appartenu dans
le courant du xv* siècle à Etienne Chevalier [mais
qui remonte au règne de Chaiies VI et dont les
images sont l’œuvre du maître charmant que j’ai
proposé de dénommer le « Maître des Heures du
maréchal de Boucicaut »].

(W. I, 23; II, 23, et III, 32, 33, 34) : Psautier
d'Henri VI, comme « roi de France et d’Angle-
terre » ; Shreiosbury book, cadeau de mariage
offert par le vaillant guerrier John Talbot à Mar-
guerite d’Anjou, femme d’Henri VI ; Livre cl’Heu-
res du duc de Bedford, oncle d’Henri YI [manus-
crits exécutés en France au temps de la domina-
tion anglaise et qui présentent, en dehors de leur
beauté, un grand intérêt historique, sur lequel
j’ai attiré l’attention dans une lecture (1) faite en
1903 à la Société de l’Histoire de France].

(W. II, 33) : Livre d'Heures [dont les miniatures
rentrent dans une catégorie extrêmement intéres-
sante d’œuvres que l’on a plusieurs fois proposé
d’attribuer à la jeunesse de Jean Foucquet et dont
je me suis occupé dans ma publication des Anti-
quités judcüques, et plus particulièrement dans un
mémoire paru en 1904 dans le volume du Cente-
naire de la Société nationale des Antiquaires de
France].

(W. III, 35) : Le Roi David enprières, miniature
de Jean Foucquet, provenant du fameux Livre
d’Heures d’Étienne Chevalier, dont 40 autres mi-
niatures sont au Musée Condé, à Chantilly [plus
2 autres au musée du Louvre et une autre encore
à la Bibliothèque Nationale].

(W. I, 31 et 33 ; et II, 33) : Livre d’Heures aux
armes du connétable de Saint-Pol ; Boccace, traité
Des Cas des nobles hommes et femmes, traduit
par Laurent de Premierfait, jadis daus la coliectiou
Hamilton ; exemplaire provenant de Philippe de
Gommes (2), d’une traduction française de Valère-

(1) Comte Paul Durrieu, Les Souvenirs histori-
ques, dans les manuscrits à miniatures, de la
domination anglaise en France au temps de
Jeanne cl’Arc. Paris, 1905 (extrait de Y Annuair e-
Bulletin de la Société de VHistoire de France).

(2) MM.H. Yates Thompson et Geo. F. Warner
ont consacré à cet exemplaire de la traduction d e
Valère-Maxime une luxueuse publication ornée
de planches en couleurs (Londres, 1907, grand
in-folio).

Maxime. [Ces trois manuscrits contiennent des
peintures d’un même maître, que l’on sait aujour-
d’hui s’être appelé « Maître François ». Je les
avais déjà groupés dans un livre paru en 1892 (1),
mais les œuvres du « maître François » viennent
surtout d’être étudiées d’une manière magistrale
par le comte Alexandre de Laborde dans son
ouvrage sur Les manuscrits à peintures de la
Cité de Dieu.]

Je pourrais prolonger cette revue des manuscrits
de la série française et le champ s’étendrait bien
davantage si j’abordais aussi les livres flamands
et italiens. Ce que je viens d’indiquer, à titre
d’exemples, suffit pour montrer l’intérêt qui s’at-
tache aux albums publiés par M. Geo. F. Warner.

Comte Paul Durrieu.

The Art Treasures of London : Painting, by

ITug Stokes. London, Fairbairns. Un vol. in-lé,

xx-16i p., avec plans et 53 grav. hors texte.

Dans ce livre, M. ITug Stokes a dressé, en une
sorte de corpus qui sera très utile aux travail-
leurs, la liste de toutes les peintures anciennes ou
modernes, conservées dans les galeries publiques
de Londres, à Dulwich College, à Hampton Court,
et dans les collections des Universités d’Oxford et
de Cambridge. Après une introduction contenant
des notices succinctes sur les galeries avec des
plans de celles-ci, l’auteur a groupé les peintures
par écoles et, dans chaque école, par ordre alpha-
bétique des noms d’artistes qu’accompagnent des
notices biographiques. On voit ainsi du premier
coup d’œil tout ce que les galeries anglaises possè-
dent d’œuvres d’un même peintre; vis-à-vis de
chaque titre, des signes abréviatifs et des chiffres
indiquent la galerie, la salle et le numéro de l’œu-
vre en question. Une table de tous les noms cités
complète le volume, qu’illustrent 53 reproductions
des tableaux les plus célèbres.

The « restorations » of the Bayeux Tapestry,

by Charles Dawson, F. S. A. London, Elliot

Stock; brochure in-8.

Les Anglais considèrent, avec raison, la tapis-
serie de Bayeux comme un des monuments de leur
histoire et ils y ont consacré déjà plus d’une pu-
blication d'ensemble ou de détail. En attendant
l’ouvrage important qu’il prépare, M. Dawson a
donné, en une brochure, une intéressante notice
sur les restaurations que la célèbre broderie a
subies, restaurations fâcheuses, qui ont altéré par-
fois les inscriptions, parfois la figure des person-
nages. qui ont entraîné des adjonctions de divers
genres et des suppressions variées. Décidément,
en architecture comme en art décoratif, restaura-
tion ne peut être synonyme que d’altération. Pour
la tapisserie, c’est en 1842 encore que l’on a pro-
cédé ainsi et Ton retrouve là cette malfaisante
manie de remise à neuf dont Louis-Philippe don-
nait si abondamment l’exemple.

L’opuscule de M. Dawson, avec ses figures com-

(1) Un grand enlumineur parisien au xve siècle,
publication de la Société de l’Histoire de Paris.
 
Annotationen