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La chronique des arts et de la curiosité — 1910

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Nr. 6 (5 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19767#0057
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ET DE LA CURIOSITÉ

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devint notre plus grand peintre français. Son
œuvre, d’une beauté et d'une force qui ne sont pas
assez estimées, est une des plus utiles aux peintres;
elle est le pont, jeté sur trois siècles, qui nous
conduit à la Renaissance, dans le foyer même où
resplendit la flamme de tout génie. »

-K . >1-

BIBLIOGRAPHIE

Ernest Reyer, par Adolphe Jullien. Paris, H.

Laurens. Un vol. in-16, av. 12 planches (Coll.

des Musiciens célèbres).

Il appartenait à M, Adolphe Jullien, qu’une
amitié de près de quarante ans unissait à Reyer
et qui lui a succédé depuis longtemps comme cri-
tique au Journal des Débats, de nous donner cette
biographie de l’illustre auteur de Sigurd et de
Salammbô : très renseigné sur la jeunesse et les
débuts de Reyer par de proches parents qui ne
l’avaient jamais perdu de vue, l’ayant lui même
suivi pendant une longue partie de son existence,
l’ayant vu languir pendant les années d’attente et
triompher sur le tard, il n’a eu en quelque sorte
qu’à se souvenir, pour retracer cette belle carrière
d’artiste et dessiner le portrait le plus exact d’un
maître chez qui la conscience et la fermeté de
principes, allaient de pair avec la puissance et la
richesse de l’inspiration. Précieux souvenirs per-
sonnels et recherches minutieuses se combinent,
dans cette remarquable étude, pour faire revivre
l’homme dans l’intimité par ses piquantes saillies,
le critique par ses feuilletons, le compositeur,
enfin, par les magistrales créations qui l’ont placé
au premier rang de l’école française.

Douze planches, contenant dix-neuf illustrations
des plus curieuses — portraits, reproductions de
décors, couvertures lithographiées de partitions,
caricatures, etc. - accompagnent ce nouveau volume
de l’intéressante et déjà riche collection des Musi-
ciens célèbres, et en font un livre aussi attrayant
à regarder qu’à lire.

Luigi Callabi. — Storia dell’ arte contempo-

ranea italiana. Rome, Loescher. Un vol. in-8,

446 pages.

Ce livre groupe, en trois parties, des renseigne-
ments essentiels et concis sur les sculpteurs, les
architectes et les peintres italiens du dix-neuvième
siècle. M. Callari y suit l’évolution de la statuaire
depuis Canova; il décrit les variations subies par
la peinture, selon les influences tour à tour pré-
dominantes des académistes, des romantiques, des
préraphaélites et - même des impressionnistes. Ce
qui est particulier et remarquable, c’est que l'au-
teur ne se borne pas à étudier les manifestations
d’art de son pays; ou, plus exactement, il se
trouve à fout instant amené à parler de ce qui
s’est passé hors des frontières de lTlalie. C’est
pour M. Callari l’occasion de se montrer très au
fait de l’histoire des écoles d’Europe et notamment
de l’école française. Ni l’architecture, ni l’estampe,
ni la caricature, ni les arts appliqués ne sont
exclus de son examen impartial. Un index copieux
de noms cités facilite les recherches et rend la
consultation de l’ouvrage de M. Callari facile à

tous ceux qui s’intéressent à l’évolution de l’art
moderne.

S.

NECROLOGIE

On nous annonce la mort de M. Gustave Rau-
lin, architecte, chef d’atelier à l’École nationale des
Beaux-Arts, chevalier de la Légion d’honneur,
décédé cette semaine à l’âge de soixante-treize ans.

Élève de Quesnel,) il avait fait des études très
brillantes à l’Ecole des Beaux-Arts. Il avait en-
suite collaboré, avec les maîtres de l’architecture,
à la construction des grands édifices parisiens, le
Trocadéro, notamment, et l’Opéra. A l’Exposition
de 1889 il avait été chargé de la construction du
palais des Produits alimentaires, et, à celle de
1900, de la grande Salle des Fêtes. On lui avait
confié en outre, comme aroh’Wm diocésain, la
restauration des cathédrales d'Angers et du Mans.

Il prit pendant de longues années une part ac-
tive aux travaux du comité de la Société des Ar-
tistes français.

Nous enregistrons avec un vif regret la mort,
survenue subitement le 29 janvier, à Grasse, du
romancier et critique Edouard Rod, originaire de
Nyon (lac Léman), où il était né en 1857. Il avait
publié dans notre Gazette des Beaux-Arts, en 1904,
une étude sur le sculpteur italien Bistolfi et, en
1915, d’intéressants Souvenirs sur le château de
Coppet.

Le 8 janvier est mort à Neuilly, près Paris, âgé
seulement de trente-sept ans, le paysagiste autri-
chien Rudolf Gtuittner, dont les tableaux avaient
été remarqués aux dernières exportions de la
Société des Artistes français. Né en 1873 à Trop-
pau, et fils d’un riche fabricant de draps, il avait
d’abord débuté dans l’industrie, mais ensuite
s’était, en dépit de vives oppositions, tourné vers
l’art. Après avoir étudié à l’Académie des Beaux-
Arts de Vienne, il acheva son éducation à Paris,
où il subit surtout l’influence de nos impression-
nistes. Ses œuvres décèlent d’ailleurs plusieurs
manières, mais toujours se distinguent par des
qualités d’observation et de sentiment. Il avait
obtenu une mention honorable au Salon de 1907.

A Zurich est mort l’ancien architecte en chef de
cette ville, Arnold Léopold Gottfried Geiser,
né à Biel le 27 février 1814. La ville de Zurich lui
doit la plus grande part de son développement
actuel. Il laisse aussi des ouvrages de valeur sur
l’architecture : La Maison rustique en Suisse, et
Les Edifices de la Suisse.

Le peintre Heiarich Asclienbroich est mort
à Düsseldorf, le 26 décembre dernier, à l'âge de
soixante-dix ans. Il s’était consacré à la peinture
de genre historique et religieuse, et était aussi
connu comme restaurateur de tableaux.

On annonce également la mort à Munich, le
29 décembre dernier, du peintre de portraits et de
 
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